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Dame Constance des Baux

 

Dame Constance des Baux, descendante d'une famille noble provençale, (Figure 1) a épousé et suivi dans ses terres un seigneur des environs de Saint Mor, vassal du roi de France. Son époux est parti avec l'ost du roi Saint-Louis et s'est embarqué à Aigues-Mortes en juillet 1270. En attendant son retour, Dame Constance exerce le pouvoir et assure la bonne gestion de ses terres. 

Figure 1 : le costume de Dame Constance

 

Le Missele Remense (Figures 2 et 3) a servi de base à la reconstitution du costume.

Figure 2 : Missele Remense (1285 - 1297)

Figure 3 : détail

Les vêtements de dessous comprennent une chainse longue, en bourette de soie, de couleur naturelle. Le patron reprend la forme traditionnelle avec goussets triangulaires aux aisselles, et godets triangulaires latéraux afin de donner une certaine ampleur à la chainse. L'encolure triangulaire reproduit le modèle extrait de la Bible de Maciejowski (Figure 4)

Figure4 : chainse à encolure triangulaire (Bible de Maciejowski - 1250)

Les jambes sont en partie recouvertes de chausses en lin,jaune, doublées. Elles montent au-dessus du genou et sont ensuite roulées vers le bas afin de former un boudin, et maintenues par un lien de laine, noué.

 

Les vêtements de dessus sont une cotte en lin, teintée en rouge, et à l'encolure dotée d'un amigaut. La cotte est surmontée d'un surcot. Ce vêtement, ample, à encolure ronde, n'a pas de manches. Il se caractérise par des emmanchures assez larges qui annoncent les surcots à fenêtres d'enfer de la fin du XIIIème et du début du XIVème siècles. Le surcot est en lin bleu, doublé de lin tinté en rouge. Son encolure et ses emmanchures sont bordées d'une broderie réalisés au fil doré, au point de couchure (Figure 5). 

Figure 5 : détail de la broderie à l'encolure et aux emmanchures

La coiffe reproduit un modèle (Figure 6) se composant de trois parties : une bande de tissu recouvrant entièrement le chignon, une cale en soie dont les bandes se croisent sous le menton et couvrent le chignon et un touret. Les sources demeurent muettes à propos de la manière dont le touret était réalisé. Le modèle présenté ici n'est donc qu'une expérimentation. L'aspect cannelé du touret a été obtenu par l'utilisation d'une technique inspirée de celle des gambisons. Deux bandes de lin sont cousues ensemble de manière à former des boudins verticaux. Ceux-ci sont rembourrés de petits morceaux de lin, puis fermés. Le tout a été ensuite recouvert d'une bande de soie fixée par les coutures verticales reproduisant les boudins. La coiffe nécessite des cheveux portés en chignon sur la nuque.

Figure 6  : coiffe composée d'un cale et d'un touret

Le costume dans son entier a été réalisé à la main.