quel miel au moyen age

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Joss d'Azincourt
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mer. mars 11, 2009 4:46 pm

Bonsoir la compagnie,
sommes nous en mesure de connaître quels types de miel étaient produit au moyan age ? toutes fleurs, tilleul, lavande...
merci
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Genz de Compaigne 1380~1400
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bilbaron
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jeu. mars 12, 2009 1:50 pm

ce sont les abeilles et la flore qui déterminent le type de miel, donc si tu sais ce qu'il y avait dans ta région, tu sais quel type de miel il y avait.Dans la majorité des cas, ce devait être du miel multifleurs. Certaines région sont propices à typer le miel...sapin, lavande, thym, romarin....etc, c'est pour cette raison que certains apiculteurs faisaient la transhumance avec leurs ruches pour obtenir des miels bien typés.
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Joss d'Azincourt
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jeu. mars 12, 2009 3:25 pm

je savais que ça dépendait du type de flore et d'abeilles mais j'avais un doute sur la potentielle existence de certaines catégories, et sur la faculté et la volonté des apiculteurs à produire un miel bien spécifique.
merci encore une fois maitre Bilbaron !!!
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Genz de Compaigne 1380~1400
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bilbaron
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jeu. mars 12, 2009 4:15 pm

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yrwanel
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ven. mars 20, 2009 9:32 am

Pas plus d'info pour l'instant (je dois demander à un plus branché que moi): le miel est AUSSI utilisé en soins et pharmacopée => à moins que nos ancêtres fussent vraiment méga-stupides (et on serait ps là pour discuter), il y a des chances que les "miels spécifiques" étaient déjà connus....
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le furet
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dim. mars 29, 2009 3:50 pm

Déjà, tu oublies le "miel d'accacia", le robinier n'est introduit en Europe qu'au début XVIIéme...

Par contre, les catégories actuelles de miel sont liées aux période de récolte et à des critéres d'analyses artificiels.

Telle qu'était l'apiculture antique, le miel le plus histo reste le miel toutes fleurs bien que la flore d'époque soit quelque peu différente.

En fait, si ces questions vous interessent, je vous enjoins à contacter la société (savante) Apistoria à Bordeaux qui sont spécialistes de la chose. Y'a encore beaucoup à dire mais les techniques apicoles étaient déjà bien diversifiées et industrialisées dès l'antiquité.
http://www.sciencenews.org/view/generic ... _discovery

Apistoria
http://www.apistoria.org/Pages/Publications/Publis.htm

A+
Grég le furet


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Joss d'Azincourt
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lun. mars 30, 2009 2:38 pm

EH BIEN MERCI POUR CES INFOS MONSIEUR LE FURET !!!
jE VAIS CONTACTER CETTE ASSOCIATION
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Genz de Compaigne 1380~1400
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bilbaron
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lun. mars 30, 2009 3:10 pm

Le furet a dit : Déjà, tu oublies le "miel d'accacia", le robinier n'est introduit en Europe qu'au début XVIIéme...

Par contre, les catégories actuelles de miel sont liées aux période de récolte et à des critéres d'analyses artificiels.

Telle qu'était l'apiculture antique, le miel le plus histo reste le miel toutes fleurs bien que la flore d'époque soit quelque peu différente.

En fait, si ces questions vous interessent, je vous enjoins à contacter la société (savante) Apistoria à Bordeaux qui sont spécialistes de la chose. Y'a encore beaucoup à dire mais les techniques apicoles étaient déjà bien diversifiées et industrialisées dès l'antiquité.
http://www.sciencenews.org/view/generic ... _discovery

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heu scuses moi, mais le robinier n'est absolument pas de la famille de l'accacia d'ou son nom "robinier faux accacia".... et je ne vois pas en quoi les catégories de miel sont déterminées par des analyses artificielles..... j'ai fais assez de miel pour savoir ou mettre mes ruches en fonction de ce qu'il y avait dans les environs, et la transhumance des ruches est déjà mentionnée dans l'antiquité....
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le furet
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lun. mars 30, 2009 4:06 pm

Alors oui tu as raison, le robinier n'est pas un acaccia (mais considéré comme tel dans le miel d'acaccia avec une tolérance pour le caroubier je crois dans le midi), le Mimosa oui est le seul vrai acaccia mais il est australien ! L'Australie ayant été découverte en 1776, par James T. Kirk, heu non ! Cook ! ça ne change rien au probléme.

Pour ce qui est des critéres "artificiels", La question en France c'est que la qualification des miels se fait après analyse et étude notamment palynologique et c'est assez strict de mémoire.

Bon pour ne donner qu'un exemple, le miel de lavande se récolte sur le tard parce que passé une certaine date dans le midi il ne reste guére que les lavandes pour donner du nectar. Depuis les années 80 un petit flatidae venu d'Amérique, Metcalfia pruinosa, s'est répandu sur la France et produit du miellat assez tard en saison par rapport à nos pucerons. Or, les abeilles récoltent ce miellat (Le miel de sapin comporte une part essentielle de miellat de puceron des résineux et notamment de certains sapins). Le probléme, c'est qu'il a fallu modifier les tolérance de l'analyse sous peine de ne plus parvenir à produire de miel de Lavande (c'était plus une crainte qu'une réalité à ce moment là). Or, et c'est là que la nuisibilité est subtile, certaines spécialités comme les calissons d'Aix voire certains nougats de Montélimar étaient dépendants de ce miel de lavande. Donc pour obtenir la qualification, il y a bien des critéres d'analyse de nos jours.

Néanmoins, je reconnais que le savoir-faire de l'apiculteur lui permet de choisir quand récolter et quand mettre les hausses. Mainteanat au MA, Y'a pas de Dadant ou de Langsroth mais des ruches en paille en souche à croisillon ou en terre cuite. Probléme l'extraction du miel condamne souvent soit l'essaim lui-même chez certaines cultures soit sacrifie une part de couvain hélas. D'ailleurs le Chouchenn traditionnel se fait encore en immergeant le rayon entier dans l'alcool (Si quelqu'un de l'Hermine radieuse peut confirmer ?)

Bref, voilou ce que je pense savoir sur la question.

A+

http://www.beekeeping.com/articles/fr/requam.htm
http://www.agrireseau.qc.ca/apiculture/ ... 9_miel.pdf
http://www.hotels-paris-rive-gauche.com ... park-hotel

Réglement du concours de miel d'Apimondia qui se tiendra à Montpeollier en septembre cette année
http://www.cetam.info/IMG/pdf/reglementmiel.pdf

Le décret de 2003 qui explique un peu ce qu'on peut appeller miel en France
http://www.cetam.info/IMG/pdf/30_juin_2003.pdf

Et sa critique, très intéressante !
http://www.apiservices.com/abeille-de-f ... savoir.htm

Edit : Ca c'est bien aussi
http://apisite.online.fr/analyse.htm

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Grég le furet


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bilbaron
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lun. mars 30, 2009 4:32 pm

tout cela est fort exact Ami, mais la question était quelles sortes de miels trouvait-on au MA....? et la réponse était ça dépend de ce qu'il y a autour des ruches.... même un multifleurs, s'il vient d'alpage ou de garrigue, n'a pas le même goût... c'est tout ce que je voulais exposer... et que déjà à l'époque, les apiculteurs med pouvaient déterminer le parfum du miel en déplaçant les ruches dans des zones florifères bien déterminées...
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le furet
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lun. mars 30, 2009 6:42 pm

là-dessus faudrait documenter parce que vues les méthodes d'extraction et les impuretés, je pense que nos palais XXIéme auraient des surprises.

En plus, malgré l'importance du miel comme source de sucre, un des gars d'Apistoria m'avait montré un traduction d'un texte autrichien qui considérait le miel comme un sous-produit bien moins intéressant que la cire.

Alors, moi qui aime bien mâcher des opercules enrobés de miel au fond du bac à désoperculer, c'est quand même autre chose, y'a des arômes que tu perds après maturateur, filtration (tamisage) et mise en pot. En revanche, la filtration du miel par écoulement au soleil sur un lit d'osier ou de paille comme il semble que ça se pratiquait avant la centrifugation (voire une grille en racine de pin au néolithique parait-il), ça doit te laisser des débris végétaux et d'insectes, emprisonner de la poussiére, des spores de champignon mais aussi de la propolis et de la sciure (carie de troncs creux)... Sans compter tous les petits coléoptères qui vont aller s'y noyer.

A mon avis, on ne l'aimerait pas ce miel...

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Grég le furet


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bilbaron
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lun. mars 30, 2009 11:14 pm

beurk, toi tu parles du miel de chez Meli brol...moi je te parle du miel artisanal...et je te comprends quand tu parles de machouiller opercule ou propolis, gober les larves de faux bourdons que l'on mange à même le rayon quand la ruche bourdonne.... et je te garanti que le miel en extraction naturelle et en maturation basse, ça goûte le MIEL, contrairement au succédané que l'on trouve en grande surface, de plus l'avantage de cette extraction et de conserver la valeur antibiotique naturelle du miel, qui autrement disparaîtrait lorsqu'il est chauffer au delà de 35°. j'ai toujours procédé de la sorte, et c'est ce qui te donne il est vrai un miel parfois tellement fort qu'il en serait agressif, mais il faut doser et pas abuser.... et même un palais non averti fait la différence entre un multifleur de printemps ou de fin de saison... en fait on est sur la même longueur d'onde, mais moi je travaillais à l'ancienne et toi tu fais référence aux technique modernes... essaye un jour de trouver du miel sauvage (trouver au bois c'eest le meilleur) et tu m'en dira des nouvelles.... [img]images/icones/icon7.gif[/img]
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cassetrogne
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mar. mars 31, 2009 12:56 am

Le miel de "grande surface" est fabriqué industriellement.
Les essaims sont enfermés dans des hangars clos dans lesquels il y des bacs de sirop .... au goût qu'on veut !
Ne prenez que du miel d'apiculteur tant qu'il existe encore des abeilles.
Cassetrogne, Ménestrier aux Coquillards de Villon
http://www.coquillards-de-villon.com
http://coquillards.leforum.eu
Si sibi pilosus est, legitimus !
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yrwanel
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mar. mars 31, 2009 4:52 am

Un jour que une ruche a planté ses quartiers entre volet et fenêtre (l'essaim a été récupéré par un apiculteur), je n'ai pas fait "mieux" que la méthode à l'ancienne décrite par le Furet, avec les rayons que l'apiculteur n'a pas pris (l'architecture d'une ruche sauvage est loin d'être "cubique").

Là, vu que c'était pour "ma consommation personnelle", effectivement, il y avait des "débris", mais pas de coléoptères (suffit de placer une gaze dessus...).

Parfum incomparable, n'ayant rien à voir avec les "brols" du commerce.

A savoir: la cire avait un "poids" commercial supérieur au miel:
- parce que pour une ruche, la quantité de cire est très très inférieure à la quantité de miel.
- c'est cette cire dont on faisait les cierges d'église (et on en usait beaucoup au MA!), ainsi que les bougies et chandelles de la "jet set", vu qu'une bougie à la cire d'abeille parfume plus agréablement qu'une chandelle de suif.

Le miel, du moins avant industrialisation et "bricolages divers", a des propriétés médicinales et est (normalement) bactéricide et antibiotique. Il était souverain en cataplasme sur des blessures.
Napoléon ne partait pas en campagne sans jarres de miel....comme médicament pour les soldats blessés.
Ce "truc" a été encore utilisé en 14-18 par les médecins militaires (par manque de matériel médical) et avec succès.

J'avoue que je n'oserais pas faire la même chose avec les pots supermarché "Mélibidule".(je veux pas savoir ce qu'ils mettent comme "sirop" et cochonneries chimiques à destination des abeilles industrielles)
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