Cassetrogne a dit : L'illustration est donnée début XV° :
Cela c'est un basse lisse....
haute lisse: la chaine est verticale
basse lisse: la chaine est horizontale.
les deux permettent de faire autant du tissu que de la tapisserie.
En tapiserie basse lice: Aubusson est le plus connu.
Le basse lice est plus attaché à la fabrication de tissu parce plus commode à l'emploi. On peut faire glisser la navette sur les fils, donc tisser plus facilement de plus grandes largeur qu'avec un métier vertical (ou haute lice).
Il permet aussi de goupiller une levée de fil avec des cadres attachés à des pédales (là il y a encore moyen de discuter des systèmes à la lève, à la baisse, à la léve et baisse), et d'adjoindre un peigne permettant de tasser d'un coup et de façon homogène la trame.
Plus encombrant au sol, il correspond au tissage professionnel et/ou industriel du MA, tandis que le haute-lisse moins encombrant continue à coéxister, mais à usage domestique.
Ce dernier se révèle aussi démontable.
Il a existé au MA des tisserands itinérants. Je n'ai pas trouvé plus de traces que cette mention dans un bouquin. On peut supposer que leur métier était, plus sophistiqué, un métier vertical, mais ce n'est qu'une supposition.
Le métier basse lisse permet aussi d'avoir plus de cadre donc des armures (des points) plus élaborées que de la toile et ses variantes: serge, serge double, satin....
Il permet d'ajouter une deuxième jeu de cadres destinés à faire les motifs de type brocards (remplacé au XIXème) par la technique des métiers jacquard.
Le haute lisse est plus associé à la tapisserie où il se maintiendra encore jusque à nos jours. Sa verticalité permet de suspendre le carton (le dessin colorié) juste derrière les fils de chaine et d'en suivre le dessin.