Des chaussures pas à pas...

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Modérateur : L'équipe des gentils modos

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berhthramm
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mer. juil. 12, 2006 9:44 am

:) HS on : c'était plus med (c'est l'origine initiale de mon prénom), mais je me doute bien que le changement sera difficile à faire passer, tant pis).HS off.

;)
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vestèinn thorkellson
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mer. juil. 19, 2006 9:13 am

-> je réitère (parce que ca me semble vraiment louche cte semelle !!) pourrais tu faire passer les mesure (ou au moins un ordre d'idee proche)stp .. je patauge
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LE SEAX , LE PLAISIR DE L'HOMME LIBRE (c)Vesteinn 2007
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berhthramm
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mer. juil. 19, 2006 9:54 am

Tu prend une de tes chaussures de ville ou une basket, tu retires la semelle de propreté (généralement elle n'est pas coller puisqu'on est sensé pouvoir la nettoyer), tu la poses sur du papier et tu trace autour, tu as un premier patron, il risque d'être un peu juste donc tu retraces autour de celui-ci un autre avec une marge de quelques millimétre, c'est variable en fonction de :
- ce que tu porte dans tes chaussures (épaisseur)
- ce que tu utilise comme cuir (épaisseur)
- si tu veux mettre une semelle de confort à l'intérieur (ben oui ça prends de la place)surtout si elle est histo (feutre ou mouton)
- si tu aimes ou non être serré des pieds...

Par contre fais un pied droit et un pied gauche (histo ou non c'est pas le débat, c'est plus confortable), et ne t'occupe pas du triangle de talon pour des premières chaussures (ça complique les choses).

Je crois bien ne pas pouvoir t'aider beaucoup plus par écrit.
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Yvan de Tergate
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lun. juil. 31, 2006 4:58 am

Puisque la mode est aux chaussures, je m'y suis mit aussi !

Du coup, j'ai quelques petites questions suite à ma réalisation du week-end :

1) Pour former le dessus, j'ai utilisé la méthode avec la semelle en bois. Or, sur l'avant du pied, je n'ai pas réussi à clouer parfaitement le cuir. Il me restait à la fin un petit bourelet empéchant de bien fixer le cuir entièrement à plat sur la semelle de bois. Vous avez eu ce problème ou je me suis débrouillé comme un manche ? :)

2) Pour percer la semelle à 45° à raz de la fleur, pas facil... Etant donné que l'on ne percse pas "droit" et qu'il faut être bien préci, je n'ai pas pu percer en posant mon cuir sur une planche. Seule solution : tenir le cuir à la main en priant de ne pas se perforer les doigts ! Des astuces pour faire mieux ?

3) Pour simplifier le retournage, j'ai mouillé le cuir. C'est mal ?

4) Qu'est ce que je peux utiliser pour la finition ? Teinture, huile de lin, autre ?

Merci ! :D
Les lances le Roi
Membre de Bouvines 1214
ambract
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lun. juil. 31, 2006 5:49 am

ton cuir lors de la couture doit etre mouillé, en sechant les trous se resserent sur ton fil, et effectivement, cela facilite le retournement!
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edge
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lun. juil. 31, 2006 5:56 am

oui ambract, mais fragilise ton cuir lorsque tu perce avec l'aleine. le martellage et le graissage font aussi le même effet, et evite quil ne se déchire lors de la couture, si tu tire un peu fort. mais surtout, bien poisser son file pour que le trou lorsque il est martelé emprisonne le fil.
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bois-maury
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ven. nov. 24, 2006 3:04 am

Messire, voilà un beau travail,
Comment pouvez vous croire que l'on ne mettez pas de seconde semelle dites d'usure, elles se changeaient régulièrement et pouvait porter des clous pour les voyageurs.
Une semelle en collet végétal ne dure pas plus de 300 km même protégée par des clous et cirée/traitée de façon étanche. ALors... Regardez les compagnies anglaises de votre époque
AGE QUOD AGIS
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berhthramm
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ven. nov. 24, 2006 3:42 am

Bois-Maury, pour ce qui est des compagnies anglaises, j'ai l'honneur et la chance de discuter régulierement avec des membres de Conquest et des Vikings (et de compter quelques amis dans cette dernière qui m'invitent à les rejoindre), il ne porte pas de seconde semelles cloutées : car elles n'existaient pas au XI ième et avant... Par ailleurs si l'on veut parler de troupes irreprochables je correspond aussi trés régulierement avec des membres du Franco-Flemish Contingent qui constitue une référence dans la reconstituion de la période Normandie Duccale, les personnes qui refont des chaussures ne cloute pas pour la même raison (ceux qui ont des modèles commerciaux c'est un autres soucis, mais ils préférent éviter les modèles clouté).
Si je ne m'abuse un coordonnier de référence comme monsieur Loutan ne cloute pas ses modèles XI ième et son travail de reconstituion est rarement remis en cause. Donc selon vous tout le monde se plante... Peut-être donner moi des sources de chaussures comportant des clous au XI ième ou au Xième pour la région qui m'interesse... Mais si je discute des sources et des façons avec ces personnes je ne les copie pas en me disant "elles le font donc c'est bon"...

Pour ma part mes sources sont à York, à Paris, à Hedeby en bref dans les musées, sur pièces de fouilles archéos. Chaussures jetées, ratées, conservées par hasard, inutilisables et jamais utilisées me direz vous... Je suis dubitatif, nos ancêtre étaient si maladroits qu'il rataient beaucoup et dans ce cas pourquoi s'ennuyer à finir complétement la chaussure, pourquoi lui creer des traces d'usures que l'on repareras, pourquoi apporter des découpes anatomiques pour se conformer à la morphologie du pied du porteur...voir même pourquoi déformer la chaussure d'une manière que seule un portage intense peut creer... et puisque la chaussure est ratée on peut aussi lui fixer un patin à glace en os... au mois cela fera phantasmer les archéos... Et puis le cuir ça n'est pas cher et on peut bien jeter, il n'y a rien a récuperer sur une chaussure ratée (même encore actuellement un cordonnier traditionnel ou un bottier orthopédique mets à côtés de sa poubelle une boite à chutes), pour ma part je récupére tout au niveau du cuir (et j'en fait profiter les copains (certains peuvent témoigner))... De plus on ne jette pas grand chose au XIième siècle en terme de chaussures et même aprés, une profession naitra d'ailleurs du recyclage, réparation revente des vieilles chaussures usagées : celles des savetiers...

Une chaussures pas plus de 300 km, peut-être en situation moderne, je crois qu'ici Per Braz a des bottes sans seconde ni trépointe et qu'elles ont bien plus de KM que cela (il confirmera ou infirmera) pour ma part j'évite au maximum les revêtement moderne et ça ne s'use pas trop vite... Une de mes paires personelle c'est usée en 1 ans en étant portée tout les jours : je les mettais "à la maison" (pas dans la maison mais pour jardiner ou me promener dans le parc) et à l'entrainnement (tout les lundi escrime avec ce que cela comporte et sur un revêtement moderne), ce n'est pas le cuir qui a laché mais un point (fil) de couture qui a sauté...
Le confort : à la fin de l'ost je n'avais aucune ampoule, et je n'avais pas mal aux pieds, j'ai l'habitude de ce type de chaussures et de marcher pieds nus, Jack P sur le forum a testé les chaussures montrées en confection ici et sur des longues distances (relatives) il en fait le rapport dans la salle des pas perdus...
L'humidité : pas de soucis majeur, ni à Hastings, ni pendant l'Ost. Effectivement on a les pieds mouillés (un peu) et alors ? ça séche et on a pas froid par contre (pour info j'ai marché hier sous la pluie pour rentrer chez moi et j'avais les pieds mouillés dans mes chaussures de villes)... L'humidité accélère l'usure, c'est certains si on fait sécher n'importe comment. Je crois que des chaussures que j'ai faites on était testées en conditions un peu extrême à Wollin cette année, pour l'instant je ne l'ai ai pas vu revenir (pourtant leur proprio savent qu'ils bénéficient d'une garantie particulière (ils m'ont fait confiance les premiers).

Ah oui aussi pourquoi aurait on inventé les semelles surajoutées et surelevées en bois (pattens)...?

Un point dans votre sens est que les artefacts archéos que nous étudions sont essentiellement tirés de contextes urbains (quoique pour les artefacts vikings cela soit moins vrais) donc la démarche est peut-être biaisée... Par contre l'icono exploitable pour ce qui est de la campagne (pour la periode viking en particulier) montre plutot des gens pieds nus... Peut-être laissent-ils les chaussures à la maison pour ne pas les user...

A vous de me montrer des preuves de chaussures cloutées pour le XIième ou le Xième en Europe (secteur ouest et nord)...

PS : pardon à tous pour ce long message...
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bois-maury
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ven. nov. 24, 2006 5:04 am

En tout cas merci pour cette science et vos précisions. Les 300 km, c'est la durée de vie des chaussures des soldats de Napoléon (pas de droite ni de gauche, aïe les pieds et pourtant on s'y fait). Une chaussure en collet se forme au pied avec quelques douleurs parfois, de la graisse et même des mélanges épouvantables à bases d'oeufs(vu dans la littérature) se ressemellent également, mais l'isolation n'est pas tout à fait parfaite même avec trépoint et double semelle. Effectivement le collet pompe l'eau et il faut cirager systématiquement et laisser sécher avec les chaussures remplies de papiers ou de tissus en fibre naturelle. Personne ne se plante, bien entendu et ce n'a jamais été mon propos, mais je refuse de penser que l'esprit humain et l'inventivité n'ai pas rajouté une surface d'usure. Reste à savoir quelle est l'évolution exacte des modèles ayant franchis les siècles (quand la seconde semelle serait formalisée). Les chaussures de nos fantassin d'il y a 200 ans, sont extrêmement rare et malgré les règlements (Bardin) et les manufactures Impériales ou privées ayant instructions, les chaussures ne se ressemblent pas...
AGE QUOD AGIS
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berhthramm
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ven. nov. 24, 2006 5:13 am

pour les chaussures de la Garde : pas de droite ni de gauche mais "oh luxe terrible" trois tailles possibles... ;)

pour une armée qui a gagner des guerres pas sa capacité à marcher cela laisse effectivement rêveur... Mais la capacité à marcher des armées médievales n'est pas triste non plus (voir à ce titre les tableaux de marche de l'Armée saxonne pour rejoindre Hastings (il faut pondérer avec le fait qu'il y a là dedans de l'infanterie montée)) et celui des deux armée (mais en particulier l'anglaise) avant Azincourt... Les étapes sont au moins de l'ordre de 25 km quotidiens : en comptant le temps de mise en marche et le temps d'installation le soir cela laisse rêveur sur les moyennes... Pour avoir passer quelques temps en régiment d'infanterie, en cavalant beaucoup nous avons rarement fait des étapes de plus de 50 km...
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cassetrogne
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ven. nov. 24, 2006 5:21 am

Véronique Montembault parle de semelles d'usure qu'elle appelle des patins.
Elle en pose sur ses chaussures.
Cassetrogne, Ménestrier aux Coquillards de Villon
http://www.coquillards-de-villon.com
http://coquillards.leforum.eu
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berhthramm
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ven. nov. 24, 2006 5:47 am

Cassetrogne a dit : Véronique Montembault parle de semelles d'usure qu'elle appelle des patins.
Elle en pose sur ses chaussures.
Pour quelle période du MA ?
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cassetrogne
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ven. nov. 24, 2006 5:49 am

:( Aïe !
XV° me semble-t-il :??:
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ven. nov. 24, 2006 5:49 am

J'en ai discuté avec elle : fin XIVème mini
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edge
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ven. nov. 24, 2006 7:07 am

ouais fin 14eme, avant on privilégie l'épaisseur de la semelle.
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