sam. juil. 23, 2005 2:52 am
Nous avons en effet accès à d'autres aciers que ce que nos ancêtres avaient, dont certains sont "meilleurs" (nous dirions plutôt plus adaptés au problème).
Nous pouvons avoir des aciers à meilleur teneur en carbone, mais ils sont composés de perlite et de cémentite plutôt que de perlite et ferrite (donc des hyper-eutectiques, ou aciers durs) qui sont plus "durs", mais plus cassant (vos enclumes sont des hypereutectiques).
Désormais, on peut contrôler la teneur des aciers à la ppb, soit à la précision d'un atome sur un milliard, ou imaginez une main dans le ciel capable de séparer clairement un groupe de 6 personnes sur toute la planète.
Bref, on peut actuellement se rapprocher le plus de l'eutectique sans le dépasser (et donc devenir plus fragile).
De plus les trempes sont mieux connues, tabulées et tout le tralala, ce qui permet d'avoir actuellement des aciers "verreux", donc amorphes, plus léger de quelques pourcents, mais plus solides de plusieurs pourcents, au détriment de la possibilité de le forger, une fois trempé, on ne put plus le bouger, sauf en le cassant.
De plus, nous utilisons abondamment des aciers à autre chose que le carbone (chrome, vanadium, zinc, titane, ...)
Donc à masse d'acier égale, on pourrait avoir des armes/armures de meilleure qualité.
Cela dit, le travail de forge joue aussi son rôle (écrouissage).
Souvent, pour les armures actuelles, on travaille à partir de la tôle de 2mm ou moins que lo'n met en forme, donc "peu" de travail, par rapport à un armurier médiéval qui part de plaques de plusieurs mm d'épaisseur et d'environ 20cm*20cm de surface, pour l'étirer, ce qui l'écrouit plus, donc résiste à de plus grandes forces, tout en se déformant moins, mais quand on dépase la limite, ça casse, alors qu'un non-écroui se déformera avant d'atteindre les grandes contraintes.
Bref, une bonne méthode serait une analse plus poussée que ce que je vois là, nous en avons les connaissances et la technologie (microscopie par effet tunnel ou par radiations diverses), et surtout un "crash test" comparatif, en tenant compte du fait que les aciers perdent leurs spécimens au fil du temps (en fonction de leur température/épaisseur), donc que ce que nous voyons des aciers de l'époque est moins riche en carbone qu'autrefois (c'est une des raisons des gros travaux sur la tour Eiffel récemment, simple perte de carbone qui a fait passer les caractéristiques de l'acier proche d'un seuil de danger).