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Posté : mer. mai 20, 2009 2:08 am
par cassetrogne
Un Coquillette de chez nous me disait qu'elle était confrontée à des problèmes de variations de tension dus à l'hydrométrie ambiante pour les parchemins qu'elle utilise pour ses enluminures.
Je me doute que dans un scrïptorium, l'hydrométrie est relativement constante et que de plus on ne déplace pas les pièces à enluminer d'un endroit à l'autre.
Y a-t-il des techniques d'utilisations ou de préparations particulières des parchemins pour limiter des phénomènes ?

Posté : mer. mai 20, 2009 8:38 am
par Ysengrijn
Non, pas de techniques particulières...
Les peaux (parchemins) sont sensibles à l'hygrométrie....Elles peuvent être fixées à un support (marouflage, technique non histo mais qui limite ce phénomène). Pour ma part, je possède un feuillet libre, issu d'un antiphonaire fin 15ième... Je le conserve libre, juste mis sous verre....Il gondole naturellement plus ou moins selon l'humidité de l'air. On peut aussi toujours tendre les peaux sur cadre (avec des clous de tapissier) si on veut limiter ce phénomène en évitant de devoir encoller le parchemin...Les quelques enluminures que j'ai pu reproduire sont dans ce cas et n'ont jamais "bougé" beaucoup.

Posté : mer. mai 20, 2009 1:04 pm
par cassetrogne
Je n'en doute pas une fois le "travail" fini.
Le problème est justement au niveau de ces variations de "gondolements" qui peuvent être handicapantes !

Posté : mer. mai 20, 2009 2:01 pm
par Ysengrijn
Avant d'écrire ou de peindre, j'humidifie le parchemin, je le place sur un planche en le fixant avec des "clous" de tapissier. Il se tend en séchant. (désavantage : on ne peut travailler qu'une face).

Posté : jeu. mai 21, 2009 10:42 am
par ivan
C'est exactement pour cette raison que les feuilles sont réliés dans un codex, et que les livres ont ces petites languettes qui tiennent le livre fermé.

Posté : jeu. mai 21, 2009 12:15 pm
par cassetrogne
Est-ce à dire qu'il faut maintenir les feuillets "sous presse" ?

Posté : jeu. mai 21, 2009 1:44 pm
par ivan
Oui. Mais si les feuilles "gondolent", c'est pas grave, car c'est le look naturel du parchemin. Voir, par exemple, cette statue de Arnolfo di Cambio (1281):

http://www.thais.it/scultura/image/sch00570.jpg

Posté : jeu. mai 21, 2009 4:22 pm
par le décliqueteur
C'est pas le parchemin... C'est l'encêtre du braille qui donne ce relief... C'est éviendent, il lit au doigt et n'a pas de yeux ?!?! [img]smile/dejaout.gif[/img]

Le Décliqueteur

Posté : ven. mai 22, 2009 4:17 am
par cassetrogne
Effectivement, ses yeux ne marchent pas bien ! :lol: :lol: :lol:

Posté : lun. mai 25, 2009 2:57 pm
par le furet
C'est peut-être aussi pour ça qu'on fait une couverture rigide et qu'on "presse" le volume pour le fermer avec une fermeture quelconque.

Autre chose, on n'utilisait pas des sels ou de la sciure saupoudré entre les page pour absorber l'humidité ???

A+

Posté : lun. mai 25, 2009 3:27 pm
par Ysengrijn
Le furet a dit : C'est peut-être aussi pour ça qu'on fait une couverture rigide et qu'on "presse" le volume pour le fermer avec une fermeture quelconque.

Autre chose, on n'utilisait pas des sels ou de la sciure saupoudré entre les page pour absorber l'humidité ???

A+
L'utilisation de sel ou de sciure me semblerait risqué sur de la dorure....Mais par contre, on frottait le parchemin avant l'écriture avec un mélange de pierre ponce (en poudre) et de gomme sandaraque (en poudre aussi). Après écriture du texte, la miniature était réalisée.