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Posté : jeu. mars 26, 2009 3:30 pm
par cornelia
Le retour des questions existencielles...
Connaissait-on, dans la zone géographique de la France actuelle, au Moyen-Age (tous siècles confondus), la nacre dans un état autre que la perle de culture. Je sais qu'on utilisait dans la marqueterie mais il me semble que cela concerne surtout la zone d'influence islamique et pour les objets liturgiques en Occident. A t'on des traces d'objets destinés à une vocation plus "civile", comme des boutons ou de sptites choses comme ça ?
Posté : jeu. mars 26, 2009 4:42 pm
par le furet
Hum ! La perle de culture est normalement issue d'un procédé imaginé par Linné au XVIIIéme mais seulement appliqué fin XIXéme par les Japonais. La perle est naturelle au MA en principe donc rarissime si on parle bien de celle de l'huître. Pour celle d'eau douce je ne sais pas trop mais celle du spondyle de méditerranée n'est pas nacrée elle-même.
Après pour la nacre de coquille, je donne ma langue au chat et l'histoire des pêches française du commandant Cochin n'en dit rien non plus.
A+
Posté : ven. mars 27, 2009 1:13 am
par Hermelind
La perle d'eau douce est énormément utilisée en bijouterie et orfèvrerie (c'est pareil à l'époque

).
Effectivement, vaut mieux éviter de parler de perle de culture. Plutôt perle d'huître (par opposition à celle d'eau. On saisit tout de suite la nuance

On saute des mots, mais c'est compréhensible

)
Pour la nacre, forte utilisation depuis longtemps au niveau mondial (d'ailleurs, on a des espèces de coquillage qui ont complètement disparu à cause de cela). C'est un matériaux qui a beaucoup été utilisé pour les chapelets (couleur blanche, Vierge et tout ça...)
Les boutons, honnêtement, je sais pas, c'est de la sf pour moi

(et vu les boutons utilisés fin MA, je crois pas qu'il y ait de nacre. De toute manière, j'en mets pas

Ca me fait flipper

). En perles, ça peut remplacer la perle d'eau efficacement, puisque c'est quand même un matériaux courant.
Tu as de gros trucs en nacre au XVIème (vi, c'est plus le MA), pour la déco.
C'est une matière organique vraiment fréquente. Mais peut être un chouïa luxueuse.
Posté : ven. mars 27, 2009 6:59 am
par cornelia
Pour les chapelets, oh oh, interressant...
Mais en gros, c'est plutôt réservé aux articles de luxe à ce que je comprends. Une chance d'en trouver chez des bourgeois ou des petits nobliaux ?
Posté : ven. mars 27, 2009 7:28 am
par Estienne le Fouineur
La nacre est présente dans de nombreuses coquilles de mollusques.
Pour confirmer les chapelets de Corwinna, on trouve des "patenotriers de corail et de coquilles" dans le Livre des Métiers d'Etienne Boileau (mi XIII).
Dans le même livre, les boutonniers ne travaillent que les métaux.
Posté : ven. mars 27, 2009 8:19 am
par Hermelind
Bourgeois et petits nobliaux, je pense la chose parfaitement possible... Surtout si tu es proche de la mer

Posté : ven. mars 27, 2009 12:29 pm
par cornelia
Il est bien ce Livre des Métiers tout de même. Je n'ai même pas pensé à aller chercher là-dedans.
Bon, bien bien, je vais essayer de bosser sur un chapelet en perles de ce fait... Pour une femme de nobliau breton, ca devrait le faire !
Posté : sam. mars 28, 2009 1:41 pm
par cassetrogne
Un patenotre, ma fille, pas un chapelet !!!!
Posté : dim. mars 29, 2009 6:48 am
par cornelia
Il me semblait bien que l'utilisation du mot "chapelet" ou "rosaire" est plus tardive. Merci pour la rectification, mon père !
Posté : dim. mars 29, 2009 8:18 am
par Hermelind
Un patenotre de saucisses pour Cassetrogne ! Amplement mérité !!!

Posté : mer. avr. 01, 2009 4:38 am
par le griffon
La tabletterie étant une spécialité "Heu d'm'in coin" (et oui ici on est Picard, cousin des Chti). Il me semble que l'emploi de la nacre dans nos contrées est beaucoup plus tardive, plutot vers le XVIII ieme (les coquillanges utilisés étant d'ailleur originaire de l'océan indien). Mais plustot que de risquer de dire de grosse anneries, tu trouveras peut être des infos plus pertinante au musé de la nacre à Méru
http://www.musee-nacre.com/
Posté : mer. avr. 01, 2009 3:09 pm
par le furet
Oui et tu verras que ce musée expose une grande partie de l'équipement de l'atelier d'Adrien d'Hardivillé, le reste est chez son fils Alain à Berthecourt qui a exercé le métier de nacrier et en parle très bien
A+