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Posté : ven. août 01, 2008 7:46 am
par eodhel
Le furet a dit : Difficile, tout est relatif, je n'ai pas l'article en question mais je sais des pièces plus anciennes de lin teint étaient spécialité d'Alexandrie.

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Voile d'antinoé, impression sur lin IIIéme siécle, 3,2x1,47m, Le Louvre.
Boutade gratuite : C'est vrai qu'en Egypte, faire blanchir sur une belle prairie c'est plus difficile que de teindre. Pourtant, sur les bas-relief ils sont tous en blancs...

Pour en revenie à notre discordette de la semaine, difficile, comment peut-on le comprendre ?

-plus couteux ?
-technologiquement moins accessible ?
-difficultés à obtenir des intrants de production ?
-longueur ou encombrement du process ?
-protectionnisme de guilde ?
-faible demande ?

A+
Vi, mais attention au détail : "impression" sur lin.
C'est à dire que ces étoffes étaient "imprimées" (j'ai un petit dossier de photos d'une dizaine de fragments différents répartis dans divers musées, de lin imprimé. Si je mets l'adresse, ça va hurler, parce qu'une inscription est nécessaire, mais la technique est connue).

Il n'y a pas d'indication sur la destination de telles étoffes. Si c'est de la décoration (tentures, courtines, coussins...), le problème du lavage ne se pose pas dans les mêmes termes que pour des vêtements, et du coup, on se fiche pas mal de savoir si ça se "teint" bien ou pas, puisque ça relève plus de la peinture en surface que de la teinture en profondeur ;).

Pour le blanchissage, on a également utilisé le soufre (et les vapeurs soufrées, acides) ; côté datation, j'ai l'info pour mi-XIV, mais pour avant, mystère pour moi.


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Exemple :
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Titre : Fragment de lin écru, motif en réserve sur fond imprimé en noir
Description : dernier quart 14e siècle
Crédit photographique : (C) Photo RMN - ©Franck Raux
Période : 14e siècle
Technique/Matière : lin
Site de production : Italie

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Lire également :
http://www.unesco.org/courier/2001_07/fr/culture.htm
Jenny Housego, historienne de l’art, spécialiste des textiles.

"Dans le vieux Caire, à la décharge publique de Fostat, on a retrouvé des fragments de tissus médiévaux. Peints à la main et imprimés au tampon, ils proviennent, selon toute probabilité, du Gujarat (Inde) et témoignent d’un commerce du textile florissant entre ces deux régions, aux xiiie et xive siècle."

ainsi que :
http://www.guimet.fr/-Textile-

Posté : ven. août 01, 2008 9:20 am
par yrwanel
Niveau "technique de technique":

Le batik était pratiqué à cette période aussi.

Sinon, pour la technique pratique ET de la teinture de lin (et coton) ET l'obtention de dessins, que ce soit en "réserve" (batik) ou par impression:

"Plantes colorantes Teintures végétales", le nuancier des couleurs, Michel Garcia, Edisud.

NB: suivant "époque" et "endroit": faut "trier" les plantes...si on veut faire de la reconstitution.


"Le monde des teintures naturelles", Dominique Cardon, Belin.
NB: cela concerne TOUTES les plantes et animaux tinctoriaux du monde, AVANT les teintures chimiques...donc: les colorants les plus "stables" (pas forcément les "bricolages" du péon dans on fond ce cambrousse)
Accessoirement: le commerce de ces pigments...
=> là aussi: faut voir suivant endroit, époque, statut, etc...

"teintures végétales" Nel Goubitz, Dessain et Tolra (épuisé)
Même remarques que les précédents..

En terme clair: pour chaque endroit et période de "trucs locaux": faut compléter, SI ON TROUVE les études..., par décorticage de l'éco-biologie du coin, ses échanges avec "l'extérieur", etc...

Accessoirement:
jusque vers début XXème, il y avait encore DEUX qualités de tissus teints...
ceux "teinture Grand Teint": chers....
ceux "teinture Petit teint": moins chers...

Autre accessoire: les produits de lessive étaient NETTEMENT moins agressifs que maintenant....