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Posté : mar. oct. 16, 2007 9:40 am
par oudard
J'ai trouvé ça sur Forgefr.com :
http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7013766.stm
Est-ce que cette méthode de soudure à la salive et au charbon a été utilisée en Europe au M.A. ? (j'ai pas spécialement envie de machouiller du charbon mais bon...
![sourire [img]smile/!icon_smile.gif[/img]](./images/smilies/!icon_smile.gif)
)
Posté : mar. oct. 16, 2007 10:26 am
par rovhell
très intéressant comme piste! Quelqu'un aurais entendu parlé de ça pour l'europe occidentale au MA?
Posté : ven. oct. 19, 2007 12:24 pm
par tournevase
j'ai rien compris :
il crache son jus sur une pierre
The liquid charcoal is spat onto a stone;
il sort une pièce au rouge et travaillée dans la broche ???????
a red hot piece of metal is extracted from the fire and hammered into the spit
et c'est soudé
creating a tiny explosion, which signifies the welding of two pieces of metal.
où est le 2eme pièce ?
Posté : ven. oct. 19, 2007 1:00 pm
par medievalmarc
la 2e piece est deja dans la premiere,les 2 pieces a joindre sont chauffées en même temps ou alors c'est une pièce chauffée qui est repliée et qu'on ressoude sur elle-même (genre damas)
Posté : sam. oct. 20, 2007 1:44 pm
par vuillem
Tournevase a dit : j'ai rien compris :
... into the spit
... dans le crachat.
Posté : sam. oct. 20, 2007 6:38 pm
par Sagiterra
Je suppose qu'il s'agit de charbon de bois… si c'est le cas, il serait intéressant de savoir quelle espèce de bois ils utilisent pour faire ce charbon.
C'est de la chimie: une histoire de composition (silice?)
Vraiment intéressant…
Posté : dim. oct. 21, 2007 2:28 am
par liudolf
Intéressant: si c'était connu des forgerons du haut moyen-âge, ça accentue leur côté "magicien", on dirait presque du chamanisme.
Posté : dim. oct. 21, 2007 8:20 am
par khosrau de samarkand
Oui, c'est bien du charbon de bois... Ce n'est pas précisé de quel bois il s'agit, et je n'ai pas compris quels sont les morceaux qu'il soudait non plus...
La chimie derrière ce système m'intéresse. Je ne vois pas comment ça fonctionne...
Posté : dim. oct. 21, 2007 2:03 pm
par tournevase
les beefs aussi font des fautes, crachat c'est "spittle"
pour plonger la pièce dans le spittle il en faut un sacré volume !
Posté : lun. oct. 22, 2007 10:55 am
par brunal
Ils utilisent aussi spit pour désigner le résultat du crachat, ce n'est pas une faute...
Alors traduisons (à la main) le tout pour les ruminants ibériques:
Samweli Kangana, forgeron Tanzanien d'une vingtaine d'années, mache un morceau de charbon pour créer un liquide mélange de charbon et salive qu'il va utiliser pour joindre deux pieces de métal.
Celà peut sembler être une ancienne histoire d'alchimie, mais c'est une technique qui à été transmise de génération en génération dans le clan des forgerons Wahunzi qui vivent dans la lointaine ville rurale de Haydom dans le nord de la Tanzanie.
Le charbon liquide est craché sur une pierre; un morceau de métal chauffé au rouge est extrait du foyer pour être martelé dans la flaque ce qui créé une petite explosion indiquant la soudure des deux pieces de métal.
A priori, donc effectivement les deux pièces à souder tiennent déjà ensemble d'une manière ou d'une autre.
Le jus est mis sur une pierre, donc c'est juste une flaque humide, on ne plonge pas le métal complètement dedans (quoique les pointes de flèches et de lance montrées pourraient avoir des zones de soudures assez petites pour le permettre)
Point très important : Le journaliste a t'il bien compris ce qu'on lui racontait ?
Sinon, le charbon réduit en poudre sur l'enclume de pierre doit se consumer au contact du métal rouge (et rapidement, d'ou l'explosion miniatureà, augmentant peut être alors la t° en cours de frappe. Tandis que sur une simple enclume de métal normale, la chaleur des pièces va elle se trouver en partie aspirée par la masse froide de l'enclume traditionnelle, et là le métal commence déjà à refroidir, contrairement à la méthode de monsieur Kangana...
Là tout de suite, ça me semble être une possibilité plausible d'explication..
La salive n'étant alors en fait qu'un moyen simple de doser au point idéal la viscosité et la concentration en charbon du mélange "au gout/toucher" pendant que les mains de l'artisan sont occupées à autre chose...?
(Genre ça pourrait aussi marcher avec de l'eau tiede, mais là, il faudrait faire une pause pour préparer le mélange au lieu de faire ça dans la foulée)