medieviste a écrit :Yvan de Tergate a écrit : il va totalement à l'encontre de tout ce qui est présenté dans le Der Mittelalterliche Reiterschild. Dans ce dernier, aucune trace de rembourrage et pas de trace d'énarme en galon...
Dans le bouquin, il n'y a aucune vue de l'arrière de ce bouclier, il n'y a que deux photos de la face avant, avec l'aigle en relief !
Il est exposé sur place, à Sion, mais c'est pas la porte à côté, même pour moi ! Sinon j'irais sans hésiter rien que pour voir ça de mes propres yeux !
Au passage, soulignons que ce bouclier est très probablement un bouclier d'apparat, puisque la tête de l'aigle est à ce point en relief, j'imagine mal une destination guerrière, la tête se ferait massacrer en un seul coup.
Donc poussons le raisonnement plus loin : pourquoi mettre un matelassage sur un bouclier destiné à l'apparat ? Probablement par automatisme, parce que c'est ce qu'on fait normalement. Ce qui tendrait à prouver que les autres boucliers de combat sont rembourrés.
C'est là juste une hypothèse, un raisonnement, mais impossible à prouver de façon irréfutable.
A quoi sert un rembourrage ? Lors d'un combat à l'épée ou à la hache, je suis totalement d'accord que le gambeson et le haubert peuvent servir d'amortisseurs face aux coups, moi-même j'ai aussi un écu non matelassé et ça ne me fait pas mal lors des coups reçus en mêlée.
Mais en revanche, l'impact monstrueux d'un choc à la lance à cheval, ça doit faire autrement plus mal notamment au coude ou au poignet, et là je comprends mieux que le rectangle sur l'écu de Weingarten fasse toute la largeur : tout le bras est protégé.
Faut pas oublier que si nous ne combattons qu'à pieds, à l'époque, eux ils se fracassaient la tronche avant tout à cheval !