Tenue en laine fine, rouge orangée (qui peut correspondre à certaines nuances obtenues avec de la garance).
Pour la première moitié XIIIe, à Rome.
Sources diverses. C'est pas ce qui est le plus documenté et le plus accessible. Parmi les sources, la principale est une fresque de la crypte de la cathédrale d'Anagni (déjà, pour y aller en hiver, c'est la galère...

La crypte, ben... On visite en 15mn, et pas plus (pour des raisons de conservation... On a passé plus de temps dans les bouchons pour contourner Rome

Dans les formes générales, ça rejoint les tenues de l'oratoire St Sylvestre du couvent des Quattro Santi Coronati (si vous voulez du calme et de la sérénité à quelques pas du Colisée... En plus, les soeurs chantent vraiment bien... Un repos inestimable. Gaffe, on croise parfois des personnes en tenue carolingienne dans le cloître

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c ... 070928.JPG
Histoire de Constantin
http://farm5.staticflickr.com/4104/5059 ... 4ca9_z.jpg
Ste Hélène découvrant (oui, enfin, c'est pas elle qui a creusé) la Vraie Croix.
Disons que la confrontation avec Anagni a permis de faire le tri entre ce qui peut être XIIIe, et ce qui est marque d'exotisme ou de l'antiquité (gros gros gros problème avec les oeuvres romaines, en particulier avec les autres fresques du couvent, qui sont magnifiques, mais pas exploitables pour le costume. Normal, c'est un calendrier. Donc, faudrait prendre élément par élément.)
De ces confrontations il ressort que le costume romain première moitié XIIIe est, contrairement à ce qui peut se faire plus au nord, à manches étroites, dès les biceps. On n'a pas la forme caractéristique XIIIe, quoi

Et comme il fallait remplacer la tenue en lin... Au boulot.
J'ai pris un patron trapèze dès les épaules, avec rectangle devant et derrière.
Deux rectangles, ce qui a permis de jouer sur la largeur niveau poitrine :
![heureux [img]smile/hapface01.gif[/img]](./images/smilies/hapface01.gif)

Emmanchures arrondies, près du corps.
Deux godets trapèze de chaque côté.
Couture emboîtée là où il n'y avait pas de lisière (sinon, un point arrière, et si je n'ai qu'une lisière, une espèce de couture rabattue), godets et manches. Couture rabattue aux épaules.
Cousu avec du fil de lin naturel. Ce qui fait qu'il a fallu faire très attention à ne prendre qu'un fil sur l'avant (bon, parfois, y en a 2, du coup, ça se voit. Mais au moins, j'essaie

Petite parementure au col, cousue au fil de soie, ce qui fait une toute fine décoration à l'encolure.
Statut élevé, étant donné la couleur, et la qualité de la laine.
Les photos de la chose :
Ne pas se fier aux ceintures employées. C'est que pour la photo
![langue [img]images/icones/icon17.gif[/img]](./images/smilies/icon17.gif)
3/4

face

Les manches sont volontairement plus longues, pour obtenir les plissés qu'on voit sur les fresques une fois portée

encolure, avec fermail torsadé de chez Ars Fabra (en attendant le modèle grand luxe


Manche, étroite... Mais bon, avec le gousset, ça passe très bien. La robe ne gêne a aucun endroit.

Les godets (oui, j'ai commencé par coudre ça... Ca se voit... Le long des manches, on le voit moins, le fil blanc... Là, je commençais à avoir la technique


Avec le surcot de laine. La cotte est blousée. Le surcot est un peu plus court, un phénomène observé sur beaucoup de peintures romaines XIIe XIIIe. Mais, est-ce que cela correspondait à la réalité, ou est-ce que c'est une convention pour les personnages sacrés du passé, c'est la grande question. Donc, je vais préparer une version plus longue que la cotte, pour avoir des deux possibilités



Version blousée, elle cache encore les pieds.

A mon avis, la longueur et l'ampleur sont bonnes.
Faut se rendre à l'évidence : j'ai très peu de chances de me faire une robe histo, suffisamment ample, dans un coupon de 3m



Classieux, non ?
Niveau déco, j'y suis vraiment allée molo, comme vous pouvez le constater... Parce que justement la débauche de déco a l'air de concerner les personnages sacrés, les figures allégoriques, mais pas les gens "normaux" (et on en trouve quelques uns à Anagni, même si les histoires racontées renvoient à quelques siècles avant...). Bref, même si c'est du haut statut, j'ai préféré faire sobre (JE PEUX LE FAIRE !), en jouant, comme dit plus haut, sur la couleur, la qualité, mais aussi la longueur et l'ampleur.
