Mon gambison...

[Bouchard]

et pourtant on a des gisants avec un truc rembourré visible sous le haubert. Peut être que tout simplement les deux techniques sont possibles !

[oriabel]

Bah ! je ne pense pas qu'il y ait des techniques, mais d'infinies opportunités ...Joinville évoque aussi le fait qu'il s'équipe seulement de son gambison parce qu'il a alors des blessures qui l'empêchent d'enfiler son haubert...

Alles ist möglich

[barisart]

De même manière que l'on a des gisants qui montrent de la maille doublée et d'autres pas, de même qu'il n'existait surement pas un seul modèle de gambéson pour une époque donnée. Tout le monde a ses habitudes, alors comme maintenant.

C'est clair que la citation laisse à penser qu'il existe une armure de linge que l'on ne porte pas sous le haubert. Et, petit pavé dans la mare gambisonnée lmais ça vient d'une savoureuse expérience récente...Et les chausses gambesonnées...Oui ou non sous les chausses de mailles...(sur le pied, je dirais oui)?

Je rappelle aussi que le port d'un "gambéson" moins épais sous le haubert de cavalier va très bien avec le port d'une cuirie sous la cotte d'arme...

Car au niveau traumatologique, une chose est sure, le gambéson+haubert protège mieux des lésions des organes internes (surtout foie, rate et reins) que le haubert seul). C'est lésions se font pas contondance et non par tranchant ou piquant. Ceci les gens de l'époque ont certainement du le découvrir empiriquement et y trouver une certaine parade. Or, à cheval, les plus grands chocs ne sont pas ceux "tranchant". (Piquant et contondant dominent). Donc il faut encore réfléchir.

[Yvan de Tergate]

Barisart a dit : De même manière que l'on a des gisants qui montrent de la maille doublée

Qu'est-ce que tu entends par maille doublée sur un gisant ? Tu peux nous montrer ?

Concernant ta remarque sur la traumatologie, je suis d'accord avec toi. Et je suis encore plus d'accord sur le fait que les gens de l'époque ont découvert de manière empirique la meilleure façon de se protéger. On en a d'ailleurs un exemple écrit dans un texte sur la bataille de Bouvines. J'ai pas le texte sous la main, mais il est dit que les chevaliers de l'époque (1214) se protègent sous des "plis de maille" et autres protections de cuir, contrairement à leur ainés qui mourraient par milliers (exagération classique).

C'est une des raisons pour laquelle je ne suis pas d'accord avec le fait que "de TOUT TEMPS, le haubert s'est TOUJOURS porté sur un gambison parce que ca protège mieux, c'est scientifiquement prouvé".

Il est en effet prouvé que la maille protège mieux sur un gambi, et encore mieux avec une cuirie par dessus. Mais nos ancêtres ont-ils fait ce genre de test scientifique dès l'apparition du haubert ou ont-ils améliorés empiriquement leur protection au fil des siècles ? Pour ma part, c'est indéniablement la solution 2.

[barisart]

Par maille doublé j'entend de la maille qui semble cousue (faute d'autre mot) sur quelque chose. Pour montrer, oui et non, oui ce soir sans souci (je ne parviens pas à héberger des photos au départ de mon portable et je suis au boulot) par contre sur mon site (page source section statuaire) photo d'un gisant de saint Denis estampillé XIII° et on voit clairement les moufles doublées à l'intérieur alors que l'intérieur de la coiffe ne l'est pas.
Mais je pense à une enluminure qui montre une ventaille ouverte et je m'étais fais la réflexion (suite à un post un peu plus ancien) tiens c'est doublé. Mais là il faut que je re cherche un peu. Classement quel classement...

avec une cuirie par dessus

et/ou par dessous d'ailleurs...

Je n'ai pas sauvegardé l'image (...) mais je vais la re chercher c'était soit à la bibliothèque univeersitaire d'oxford soit à la BL (soit à la KBR mais là je ne crois pas), ou encore...une biblio américaine et je ne sais plus laquelle mais je recherche car ça m'énnerve (de ne pas avoir eu le réflexe d'enregisdtrer)

[philippe le rouge]

toujours à bouvines, il me semble que le coup qui jette à terre Philippe Auguste est décrit comme " ...glissant sur la cuirasse, et s'arrêtant en faisant sauter trois rangés de mailles du colletin..."