Page 1 sur 1

Posté : sam. juin 13, 2009 11:45 am
par rasse de holst
vue d'ensemble :

Image

détails : l'âme du fourreau est en bois évidé aux ciseaux à bois,

Image

recouverte d'une fine peau cousue, et couture écrasée au verso,

Image

la bouterolle et l'entrée de fourreau sont en acier brossé,

Image

Image

la dague à lame damassée a été réalisée par "l'alaman".

Posté : sam. juin 13, 2009 12:08 pm
par rolland de glabbecke
Pas maaaaaaaaaaaal !
Je cherchais justement des idées pour ma dague à rouelles. ;)

Posté : sam. juin 13, 2009 12:13 pm
par rasse de holst
merci, je crois, en regardant les photos, que je suis meilleur en fourreau qu'en carrelage !!!! Image

Posté : sam. juin 13, 2009 2:50 pm
par medieviste
Sympa ! Beau fourreau ! La lame est-elle bien coincée dans le fourreau ou bien risque-t-elle de sortir si on se penche ?

Par contre, j'ai un gros doute : y a des sources de lames de dagues damassées au XVe ?

Posté : mar. juin 16, 2009 5:29 am
par rasse de holst
Le corroyage est largement utilisé au haut moyen age et persiste par la suite (donc aussi au 15eme siècle) mais moins systématiquement,
voici ce qu'en dit Alain Bureau, dans « Une Histoire de Couteaux » sous-titrée « Brève histoire de la coutellerie en France » :
 Le martinet va permettre de mettre en œuvre des techniques appelées à perdurer : l' ETIRAGE des barres de métal, le PLATINAGE qui fournit les tôles, l' ECROUISSAGE (à froid) ou le CORROYAGE (à chaud), qui assurera homogénéité et durcissement du métal.
          Apparition enfin d'un métal composite, l'acier feuilleté, dit de DAMAS,qui réussit le " mariage de la carpe et du lapin " : en superposant, soudant puis forgeant un acier très peu carboné avec un autre fortement carboné, on put obtenir un acier qui gardait l'essentiel de la souplesse et de la facilité d'affûtage du premier, tout en acquérant beaucoup de la dureté et de la résistance du second. Naturellement voué à devenir un acier d'excellence pour les couteaux et autres armes de combat (il servira même plus tard, et jusqu'au 20e siècle, à réaliser certains canons, puis fusils de chasse ), ce matériau connaissait alors des niveaux très différents de maîtrise . Cet alea s'ajoutait à une réalisation longue, difficile, et très coûteuse, puisqu'il y avait perte de beaucoup de métal au cours des opérations successives de forgeage : il demeura donc un acier rare, dont la qualité esthétique était de surcroît très apprécié, en raison des variations de teintes engendrées par le feuilletage des différents aciers .
         Parallèlement, le DAMASQUINAGE (ou damasquinure)fit son apparition : Imitant un peu les dessins moirés du véritable Damas, il était en fait obtenu par ciselure, puis incrustation d'un autre métal, souvent de l'argent. Cette technique se développa particulièrement en Orient.
         Cette volonté artistique prit une importance considérable, et devait atteindre son apogée au 15e siècle.

Posté : mar. juin 16, 2009 6:52 am
par medieviste
Je ne suis pas totalement d'accord avec l'article. C'est un raccourci très rapide sur le damassage et sur le damasquinage d'ailleurs. L'apogée du damasquinage 'nest pas du tout le XVe siècle, quand on voit certaines armes damsquinées du XVIIe ou XVIIIe, on a juste envie de baver !

Ma question était plutôt "y a-t-il des lames damassées authentifiées comme telles au XVe siècle " ?
Je peux me tromper mais même au XIIe-XIIIe le damas, s'il existe encore dans l'âme d'une lame, n'est pas révélé, la considération esthétique passe au second plan, et seule compte la qualité technique de l'acier.

Posté : mar. juin 16, 2009 7:20 am
par rasse de holst
je suis d'accord sur ce second point, le damas n'était pas révélé, et les lames polies sans recherche d'esthétique.
Je n'ai pas en mémoire une pièce particulière à te montrer, tenant ce fait pour acquis, je recherche.

Posté : mar. juin 16, 2009 7:22 am
par medieviste
OK, alors on est d'accord !
Je pensais en fait que tu faisais allusion à un damas révélé à motifs apparents !

Posté : mer. juin 17, 2009 1:01 pm
par rasse de holst
je pense néanmoins, puisque le corroyage existait couramment au 15eme, qu'il devait y avoir des lames avec des nuances.
J'ai d'ailleurs fait faire une dague à rondelles, selon ce procédé, il y a quelques années, on y distingue nettement des motifs de teintes différentes.

Posté : mar. juin 30, 2009 4:49 pm
par rasse de holst
je viens de retrouver une photo du musée de Saint Omer, le cartel est explicite : "acier allié", donc deux natures différentes, donc damas, me trompe-je ?
Image

Posté : mar. juin 30, 2009 4:56 pm
par rasse de holst
ici, un exemple parmi d'autres, de corrosion inégale du métal :
Image

Posté : mar. juin 30, 2009 4:59 pm
par rasse de holst
dommage que nous nous soyons raté à Marle, nous aurions pu en discuter...
Image