C’est en général le point le plus délicat à respecter outre bien sûr les techniques de réalisation.


L’ensemble est en acier doux, d’une épaisseur de 1,5 mm au départ. Celle-ci a été réduite selon les endroits pour se conformer visuellement à l’original (sur les “tranches” où on peut apprécier l’épaisseur) et aussi surtout pour enlever du poids, sans créer de fragilité.
Le plastron est typique du modèle globuleux de la fin XIVe qui a été remis au goût du jour pour le début du XVe.Mais de manière vraiment approximative, vu que le pansière ne s’ajuste pas complétement et pendouille depuis le plastron, les lames de braconnières rattrapent tout juste ce genre de défaut.
A noter aussi le vide restant entre la pansière et le plastron, à cause du coté globuleux de ce dernier.
Pour l’absence des lames arrières, j’ai repris le même nombre qu’à l’avant pour une cohérence évidente.
Les bords roulés sont de différents diamètres sur le plastron et les deux lames inférieures de braconnière.
l’ensemble est poli, en gardant les rayures du dernier ponçage à la main visibles et en ayant aussi des points de calamine ou petites fissures comme sur du métal corroyé.
Les lanières sont en cuir tanné végétal et non teintés pour qu’elles se colorent avec le temps et l‘usage.
Les 6 boucles de suspension de la pansière/braconnière viennent de l’atelier de l’illustrissime spécialiste de l’armement défensif du XIVe, j’ai nommé Benoît Gilles. Boucles auxquelles j’ai rajouté un guillochage (petit décor à la lime) pour personnaliser discrètement.
Les autres boucles boucles du reste du plastron ont été forgées d’une pièce et guillochées par votre serviteur.

L’arrêt de lance a été aussi forgé d’une pièce et les traces de limes sont semblables à l’original,dans la même direction et les rivets ont été également forgés.

Le faucre
Un travail à part entière dans cet ensemble et le fruit d’un collaboration avec Nicolas le grand Faucheur. C’est ce jeune maître qui a réalisé la soudure à la forge et la mise en forme générale d’un platine que j’avais préparée au préalable. Un grand bravo et grand merci à lui, non seulement le boulot est histo mais en plus très fidèle. Ensuite , nettoyage, perçage des orifices rectangulaires et ponçage total à la lime en gardant encore les traces dans les m^ême sens. Puis la réalisation des tétons/rivets qui supportent le faucre et réglable en différentes hauteurs. Pour finir, forge de la clavette à partir d’un rond, qui fixe le faucre au plastron.

D’avance merci pour tout vos commentaires!!
Marcos