Tenue normande XIème
Posté : mer. mai 04, 2011 6:24 pm
Attention, ceci est une expérience ! (Autant prévenir tout de suite) A partir d'un détail zarbi sur une enlu
Inspirée de la robe de Judith de Flandres.

Alors, oui, c'est anglo-saxon. Mais, déjà, Judith n'était pas que la belle soeur d'Harold. Elle était aussi la cousine de Guillaume et la tata de Mathilde. Et en prime, on a quand même plus de sources exploitables pour femmes chez les anglo-saxons qu'en Normandie...
La robe est pour du haut statut (ben tiens... Oh ! Une robe de pécore par an, ça suffit ! Faudrait pas qu'il y ait accoutumance !) et doit permettre de monter à cheval.
C'est pas gagné quoi !
Après tout plein de réflexions sur le patron, je suis partie sur :
Corps de la robe d'1.20 devant et derrière, et godets de 90 cm 1 m à la base... (1m avant les ourlets... Après, c'est une autre histoire
)
Un total de 4.20 au sol. Pour le dada, ça va.
MAIS... Les godets, faut les faire commencer haut. Ca va faire beaucoup de tissu en haut. Beurk.
Et c'est parti pour une magnifique séance de plissages... Les 1.20 sont devenus 60 cm.

Et... Comme ça se faisait, j'ai aussi mis des plis en haut des godets.

Bon, c'est mon premier essai... Une fois mis en place, ça rend un peu moins moche
Hop ! Sans les manches !

Y a de l'ampleur, c'est sûr...
Petit détail du plissé de l'épaule. J'ai cousu en faisant dépasser l'avant sur l'arrière (bref, la couture n'est pas au milieu de l'épaule
). Et, effectivement : meilleur tombé, et plus de confort (merci Gaelle... Cette méthode est histo
)

Ca donne un aspect déménageur... Sur mannequin.
Attention, ça disparaîtra sous la bande déco.
Avec les manches, doublées de soie sauvage.

A la base elles devaient être très longues... Mais, le résultat ne me plaisait pas trop, et puis, je me suis dit que pour l'équitation, ce serait peut être dangereux donc, j'ai repris ça en version rectangle... Mais c'est sourcé
Missel de Robert de Jumièges, mi XIème.

Ca fait quand même sacrément ample, et c'est là qu'intervient Judith. Et surtout qu'intervient le machin rectangulaire qu'on voit sous son bras
Et si c'était une sorte de patte qui retient le tissu et permet de cintrer un peu la robe ?
Après plein d'essai sur un mannequin peu coopératif (pas de bras... Et j'en aurai eu besoin pour bien placer ma papatte....) j'ai décidé de tester sur moi. Ben c'est d'enfer !
Alors, j'ignore totalement si mon interprétation du mystérieux rectangle est la bonne, mais en tout cas, ça marche vraiment bien avec ceci : on a suffisamment d'aise en haut et en bas. C'est vraiment confortable, et ça permet de cintrer un peu, et de correspondre aux enlus...
Je ne sais pas non plus si c'était une méthode répandue. Les femmes lèvent rarement suffisamment le bras dans les oeuvres d'art XIème.
En tout cas, ça me paraît une bonne solution en attendant l'arrivée du laçage latéral.
Il manque encore plein de broderies qui seront sur bande déco de soie sauvage jaune (comme la doublure), mais ce sera pas à moi de les faire
Ensuite, j'ai trouvé un mannequin avec des bras plus petit que moi et plus fin (Bref, ce fut "Ma mère en tenue méd dans la cuisine...")
Et j'ai placé les pattes de manière correcte (alors, il paraît que finalement, c'est très confortable, ce système.)
Et résultat une fois que c'est cousu, uniquement sur les côtés afin que l'on puisse organiser les drapés (genre, tout sur les hanches avec la ceinture, euh, bof, quoi...)
Vu de l'arrière (avec bonnes couleurs...)

Les pattes :
Version avec ceinture. (Là, faut vraiment bien travailler le tombé...)

Version sans ceinture.

La robe en entier, version ceinture :

Et en entier, version définitive. (Avec voile, pour donner une meilleure idée )

La longueur fait que le port de la ceinture est recommandé, sauf à cheval peut être. Sinon, je peux remonter d'une bonne dizaine de cm, mais on perdrait en ampleur... Sinon, y a toujours le port "je me la pète" : tenir la robe pour marcher.
J'aurai pu prendre un patron plus traditionnel (sans plissé en haut, et du coup, 2 godets d'1.50), mais, niveau tombé, je crois que ça aurait donné quelque chose de moins droit que là, et que sur les enlus. J'ai beaucoup hésité... C'est une expérience, je le répète. Je ne crois pas que cette enlu ait déjà donné lieu à une proposition, donc, je ne peux pas bénéficier des réflexions de quelqu'un d'autre. En tout cas, pour l'avoir testée, et avoir eu un autre cobaye hautement impartial (
), c'est vraiment une robe confortable (malgré le poids aux épaules, qui disparaît assez vite, mais, vu la masse de tissu... C'est pas étonnant). Il y a de la place partout... C'est sûrement perfectible, et je ne prétends pas que c'est LA solution par rapport à ce que l'on voit sur l'enlu. Mais, au moins, j'ai la consolation de savoir que ça marche. Et la satisfaction d'avoir tenté un truc au sujet de ce modèle zarbi (qui me travaille depuis que j'ai ouvert le Gale Owen Crocker, faut l'avouer).
Le hic, c'est que maintenant, je me pose encore plus de questions

![langue [img]images/icones/icon17.gif[/img]](./images/smilies/icon17.gif)
Inspirée de la robe de Judith de Flandres.

Alors, oui, c'est anglo-saxon. Mais, déjà, Judith n'était pas que la belle soeur d'Harold. Elle était aussi la cousine de Guillaume et la tata de Mathilde. Et en prime, on a quand même plus de sources exploitables pour femmes chez les anglo-saxons qu'en Normandie...

La robe est pour du haut statut (ben tiens... Oh ! Une robe de pécore par an, ça suffit ! Faudrait pas qu'il y ait accoutumance !) et doit permettre de monter à cheval.
C'est pas gagné quoi !
Après tout plein de réflexions sur le patron, je suis partie sur :
Corps de la robe d'1.20 devant et derrière, et godets de 90 cm 1 m à la base... (1m avant les ourlets... Après, c'est une autre histoire

Un total de 4.20 au sol. Pour le dada, ça va.
MAIS... Les godets, faut les faire commencer haut. Ca va faire beaucoup de tissu en haut. Beurk.
Et c'est parti pour une magnifique séance de plissages... Les 1.20 sont devenus 60 cm.

Et... Comme ça se faisait, j'ai aussi mis des plis en haut des godets.
Bon, c'est mon premier essai... Une fois mis en place, ça rend un peu moins moche

Hop ! Sans les manches !
Y a de l'ampleur, c'est sûr...
Petit détail du plissé de l'épaule. J'ai cousu en faisant dépasser l'avant sur l'arrière (bref, la couture n'est pas au milieu de l'épaule


Ca donne un aspect déménageur... Sur mannequin.
Attention, ça disparaîtra sous la bande déco.
Avec les manches, doublées de soie sauvage.
A la base elles devaient être très longues... Mais, le résultat ne me plaisait pas trop, et puis, je me suis dit que pour l'équitation, ce serait peut être dangereux donc, j'ai repris ça en version rectangle... Mais c'est sourcé

Missel de Robert de Jumièges, mi XIème.

Ca fait quand même sacrément ample, et c'est là qu'intervient Judith. Et surtout qu'intervient le machin rectangulaire qu'on voit sous son bras

Et si c'était une sorte de patte qui retient le tissu et permet de cintrer un peu la robe ?
Après plein d'essai sur un mannequin peu coopératif (pas de bras... Et j'en aurai eu besoin pour bien placer ma papatte....) j'ai décidé de tester sur moi. Ben c'est d'enfer !
Alors, j'ignore totalement si mon interprétation du mystérieux rectangle est la bonne, mais en tout cas, ça marche vraiment bien avec ceci : on a suffisamment d'aise en haut et en bas. C'est vraiment confortable, et ça permet de cintrer un peu, et de correspondre aux enlus...
Je ne sais pas non plus si c'était une méthode répandue. Les femmes lèvent rarement suffisamment le bras dans les oeuvres d'art XIème.
En tout cas, ça me paraît une bonne solution en attendant l'arrivée du laçage latéral.
Il manque encore plein de broderies qui seront sur bande déco de soie sauvage jaune (comme la doublure), mais ce sera pas à moi de les faire

Ensuite, j'ai trouvé un mannequin avec des bras plus petit que moi et plus fin (Bref, ce fut "Ma mère en tenue méd dans la cuisine...")
Et j'ai placé les pattes de manière correcte (alors, il paraît que finalement, c'est très confortable, ce système.)
Et résultat une fois que c'est cousu, uniquement sur les côtés afin que l'on puisse organiser les drapés (genre, tout sur les hanches avec la ceinture, euh, bof, quoi...)
Vu de l'arrière (avec bonnes couleurs...)
Les pattes :
Version avec ceinture. (Là, faut vraiment bien travailler le tombé...)
Version sans ceinture.
La robe en entier, version ceinture :
Et en entier, version définitive. (Avec voile, pour donner une meilleure idée )
La longueur fait que le port de la ceinture est recommandé, sauf à cheval peut être. Sinon, je peux remonter d'une bonne dizaine de cm, mais on perdrait en ampleur... Sinon, y a toujours le port "je me la pète" : tenir la robe pour marcher.

J'aurai pu prendre un patron plus traditionnel (sans plissé en haut, et du coup, 2 godets d'1.50), mais, niveau tombé, je crois que ça aurait donné quelque chose de moins droit que là, et que sur les enlus. J'ai beaucoup hésité... C'est une expérience, je le répète. Je ne crois pas que cette enlu ait déjà donné lieu à une proposition, donc, je ne peux pas bénéficier des réflexions de quelqu'un d'autre. En tout cas, pour l'avoir testée, et avoir eu un autre cobaye hautement impartial (
![soleil [img]images/icones/icon13.gif[/img]](./images/smilies/icon13.gif)
Le hic, c'est que maintenant, je me pose encore plus de questions

