Oula, les sources, les amis ! Quels sont vos sources ? A part Roland pour l'instant... hum...
Courage à ceux qui vont lire !
Bref, petit rappel : l'histoire est une science et comme toutes les sciences, c'est à celui qui affirme quelques choses d'en apporter les preuves. Et pas des suppostions, ou des deux-chevaux du grand-père ou des bagues de l'arrière grand-mère.
Déjà, il y a une chose qu'il n'a pas été mentionné pour le ré-emploi des armures, c'est un fait social, qui existe déjà au Moyen Âge, qui s'accentue au début du XIVe siècle (même fin XIIIe) et qui s'appelle la mode ! Et oui, comme il est dit dans le film chevalier (je ne le prend pas comme source, juste comme annecdote humoristique connue par beaucoup de monde), "je ne savais pas que c'est une nouvelle mode que de jouter dans l'armure de son grand-père !". On peut avoir une image de cette uniformité en regardant les enluminures. Là aussi, c'est un fait social, même si les enlumineurs s'efforcent de casser la monotonie du dessins en changeant les armes, les casques, etc... force est de constater que, POUR UNE EPOQUE PRECISE, les combattant se ressemblent tout de même beaucoup. Même si l'on montre l'élite, et bien, il y a une ressemblance au sein de cette élite... chevaleresque ! (je fais donc exclusion de la piétaille).
Si je précise pour une époque précise, c'est pour répondre à ceci (de Médiéviste):
(globalement le casque à nasal change peu entre 1000 et 1250, le grand heaume entre 1230 et 1330 conserve à quelque chose près une forme globale)
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça. C'est vrai qu'il n'y a pas d'invention de la poudre qui boulverse tout durant ces périodes, ou autres, mais en regardant les sources de près on peut trouver une différence visible tout les 30 ans environs. (Vous avez bien lu !
![special [img]kator/smiley29.gif[/img]](./images/smilies/smiley29.gif)
). Je vais pas vous repondre mon mémoire, mais rien que sur les sources du midi de la France, de 1180 à 1300, j'ai pu trouver des transformations à chaques générations. (Tiens une génération, quand on passe du père au fils, non ? L'armement serait-il personnel ?).
Enfin, dernière petite précision : les chevaliers pauvres existent, et sont plus nombreux que ce qu'on pense généralement. Après la question est de savoir s'ils combattent (et, si oui, pourquoi ?) et comment ils combattent ?
1- Combattent-ils ?
Oui. Parce que simplement ils ont reçu une formation militaire qui les rends indispensable sur un champ de bataille. A partir de la fin du XIIe, le pouvoir royal est plus présent et tend à controler sa noblesse (qui parallèlement s'assimile alors avec la chevalerie. Lire Jean Flori). Qui dit pouvoir plus grand (partout en Europe), dit conflits plus grands, dit armées plus grandes, dit "on a besoin de tous ceux qui savent se battre parce que ce n'est pas avec les bouseux qu'on va aller mettre un torché au roi d'Angleterre ou aux sarrasins !". Donc le pouvoir royal recrute, quitte a dédomager ce qui est avant devait être gratuit : le service d'ost (de quarante jours à l'époque où nous parlons !).
2-Comment combattent ceux "qui n'ont pas le sou"?
Comme les autres. Héhé ! Oui, c'est au suzerain alors, s'il veut avoir des troupes, de les équiper ou de les payer. On pense par exemple, à Joinville (je prend pas le premier pecno là, on est d'accord) qui dit à Saint Louis, alors qu'il séjourne à Chypre en attendant de débarquer en Egypte, que si le roi ne lui verse pas des "indemnités" (j'ai oublié le nom médiéval, mea culpa), il sera forcer de rentrer en France car il ne peut plus s'assumer, ni lui, ni ses suivants.
J'en profite pour rappeller aussi que ce qui coutent le plus en campagne n'est pas forcement la protection. On se plaint des chevaux morts (pratique du
restor), de ne pas pouvoir assumer sa mainsnie, pour la nourriture, mais rarement (jamais ?)d'un haubert abimé.
Reste l'épée, qui, selon moi, si elle se transmet (et encore jusqu'à quand ?), c'est parce qu'elle est, en plus d'utile, symbolique (un peu comme des armoiries, si vous voulez). Beaucoup ont des reliques, elle est légué (ça je l'ai vu dans les testaments... Comme le cheval, qui coute cher d'ailleurs, tiens !), elle est crucifiorme, elle est assimilée à la chevalerie, etc... Là, même les lames retrouvaient dans les pièces de fouilles (donc dégradées) semblent présenter une certaine qualité. Il faut dire que la piétaille ne combat pas forcement avec, mais avec dezs outils mis sur douilles. N'importe qui ne va pas en commander, même chez le forgeron du coin... Zut, j'ai pas la source du forgeron du coin.
