Thibaut de braban; Il est certain qu'il ne faut surtout pas utiliser un bois qui libère du tanin, pour la réalisation de l'âme du fourreau .
Le hêtre aurait bien les qualités nécessaires à la réalisation du fourreau si ce n’est qu’il est « lourd » et que c’est un bois qui ne résiste pas au temps quand il est utilisé à l’extérieur (désagrégation par pourrissement).
D’ailleurs, à la lecture des pièces de fouille, il semblerait que nos anciens n’aient pas opté pour le hêtre dans la confection des fourreaux. Ils lui ont préféré le tilleul et autres bois blancs, plus léger.
Quant à la fixation de la bouterolle à la base du fourreau nous ignorons si cette bouterolle était collée au revêtement de cuir du fourreau. En revanche pour la période mi XIIIe à mi XIVe s, la plupart des bouterolles étaient en feuille de laiton, simplement formées sur l’embout du fourreau et soudée à l’étain, à l’arrière.
La bouterolle du fourreau du baudrier que nous avons étudié, est bien en laiton (voir photo) et, il semblerait qu’elle soit « sertie » sur le fourreau. La face arrière présente les traces de deux petits clous en fer.
Cette deuxième bouterolle, ci-dessous, est aussi en laiton. Il semblerait qu'elle ait été sertie sur le fourreau. Des trous de fixation ? pour ribets ou pointes ? sont visibles sur la face arrière.
