Broigne an mil

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Modérateur : L'équipe des gentils modos

MONNETS20

lun. oct. 08, 2007 7:54 am

Raisonnement sur une source.
La broigne de Paladru est maintenue par un rivet central.
Définition faite par le musée :
« Plusieurs plaques de fer, souvent très abîmées, sensiblement circulaires ou polygonales (de 4,4 à 7,4cm de côté), munies d’un fort rivet central, maintenant une contre-plaque de petite dimension, proviennent peut être d’une broigne. L’écartement entre les 2 plaques correspond en tout cas à la section d’un cuir épais de 0,5 à 0,6cm »
L’interprétation faite de cette broigne par le musée de Charavine me laisse perplexe. Comment être sur que les grandes plaques rectangulaire ne pivoteront pas sur leur axe ?
Deux interprétations s’offrent à moi quant à la forme de la définition.
La première est la plus naturelle : Forme ronde, mais laissant des parties non couvertes, même si la taille est encore de rigueur dans la forme des épées, ce type de défense me laisse perplexe face aux flèches et aux lances.
La seconde plus complexe, de forme hexagonale : Elle offrirait une bonne protection, puisqu’elle couvrirait la totalité de la surface. Même si cette forme est attestée dans la fabrication de monnaie ou dans l’architecture, aucune trace n’existe dans l’utilisation d’une protection.
walfroy_

mar. oct. 09, 2007 5:06 am

Pour la broigne de Charavine, tu as raison, celle qui a été reconstitué par les Virges Armes de Chateau Thierry qui a des plaques rectangulaires (aux angles arrondis), a ces dernières qui ont tentances à tourner quand elle est portée. Ce n'est pas très estétique, mais il semble que cela ne pose pas de problèmes de protection (les plaques restent collées au cuir), il n'y apas de risque de déchirement.
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berhthramm
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mar. oct. 09, 2007 5:31 am

et en collant... (colle histocompatible bien sûr)... plus de soucis de palque qui tournent.
MONNETS20

mar. oct. 09, 2007 6:06 am

En fait, j'ai mal écrit mon message.
Des plaques de forme hexagonale, vous semblent elles acceptables, par rapport à la définition ou complètement délirante.
Voici une photos faite par un responsable du musée de Grenoble ou sont conservées les plaques.
Image
walfroy_

mar. oct. 09, 2007 6:35 am

Que les plaques aient des formes rondes ou hexagonales, il y aura toujours des espaces entre, sinon l'ensemble devient trop rigide, à mon avis, pour être portable. De toute façon, une cotte de maille, même rivetée n'offre pas une meilleure protection contre les lances, javelines ou flèches. Des tests ont été réalisé par un laboratoire qui analyse les matériels policiers et militaires. Quelque soit le type de mailles, la lance utilisée les a transpercé, plus ou moins profondemment , mais transpersé tout de même. La protection doit être également un peu psychologique.
MONNETS20

mar. oct. 09, 2007 8:24 am

Pour la forme, après mûre réflexion, je ferai un losange de 10cm de haut et 8cm de large. Pour éviter que la plaque tourne, l'orifice de la plaque et de la contre plaque où passe le rivet est de section carrée et non ronde. Imaginons 1 petit trou à chaque angle de la contre-plaque pour coudre cette dernière au support, plus de rotation possible.
walfroy_

mar. oct. 09, 2007 11:32 am

Tu veux coudre ta contre plaque dans le cuir? N'as tu pas peur des déchirures?
MONNETS20

mar. oct. 09, 2007 1:56 pm

Je peux la fixer avec des petits rivets. Mais je pense qu'une couture à chaque angle devrait suffire. La contrainte n'est pas aussi grande que çà.
maître grincheux
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mer. oct. 10, 2007 12:49 pm

Tiens ces temps-ci je refléchissais justement à comment faire une broigne à plaques losangiques rivetés... Les losanges en quinquonces semblent en effet offrir une tres bonne protection pour les coups de taille, meilleur que le carré pour une surface metallique identique. J'en était à me demander quel écart il y avait en terme de quantité de metal utilisé avec une cotte de maille de même longueur. Si on pouvais se servir de bronze... sachant qu'il faut encore ceintrer ses losanges à certains endroits (épaules, côtes...)
Aussi comment rembourrer une telle cotte pour que les rivets et les contreplaques ne blessent pas.
Apres pour les sources c'est toujours mieux que la broigne à anneaux...
La Compagnie Excalibur Franche-Comté

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aed
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jeu. oct. 11, 2007 9:31 am

walfroy a dit :
Que les plaques aient des formes rondes ou hexagonales, il y aura toujours des espaces entre, sinon l'ensemble devient trop rigide, à mon avis, pour être portable. De toute façon, une cotte de maille, même rivetée n'offre pas une meilleure protection contre les lances, javelines ou flèches. Des tests ont été réalisé par un laboratoire qui analyse les matériels policiers et militaires. Quelque soit le type de mailles, la lance utilisée les a transpercé, plus ou moins profondemment , mais transpersé tout de même. La protection doit être également un peu psychologique.
la plupart de ces tests sont un peu bidon : pas de prise en compte du "mou" derrière la maille, mailles non rivetées et flèche en acier fortement carbonné
"Gaibim ana-téit dom ó Dhia"


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walfroy_

jeu. oct. 11, 2007 12:13 pm

A proiri l'expérience est sérieuse. Les mailles utilisées étaient toutes rivetées et elles étaient posées sur un "manequin" qui sert habituellement pour tester les gilets de protection moderne.
Pour le fer de lance, il avait l'apparence d'une pièce de forge.
Ce n'est pas une expéruence faite un samedi soir entre copians auprès du feu!
maître grincheux
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ven. oct. 12, 2007 3:11 am

@walfroy: Un manequin qui sert à tester les gillets par balles ? L'important est de savoir comment est fixé ce manequin. Je dirais que les tests d'armes à feu ignorent ce détail etant donné la vitesse et la pénétrabilité d'une balle.
Mais dans le cas d'une lance ou d'un javelot, il ne faut pas oublié de prendre en compte la mobilité du sujet qui n'est pas un corps inerte, ça capacité pour amortir un choc par un mouvement (inutile pour une balle). Ce qui est d'ailleurs le probleme je crois de tout les tests effectués, et qui ne permet pas de vraiment dire quelle arme fait quoi, à quel point resiste une cotte de maille...
La Compagnie Excalibur Franche-Comté

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walfroy_

ven. oct. 12, 2007 7:12 am

De toute façon, c'était juste à titre d'exemple. Simplement plour dire qu'il n'y a aucun type de protection qui soit efficasse à 100%
Que se soit une broigne (quel que soit son type), une maille ou même une armure intégrale, toutes ces protections ont des défauts et aucune ne peut garantir la vie de celui qui la porte.
Maintenant, si tu veux plus de détails quant à la réalisation de ce test, met toi directement en relation avec le Royal Military College of Sciences.
MONNETS20

ven. oct. 12, 2007 10:36 am

Le principe même d'une arme offensive est de percer la protection, ce qui nous a engendré au cours des siècles, une évolution permanente de l'armement offensif et défensif. Aed parle du fait que bien souvent on ne tient pas suffisamment compte des surfaces molles et là je rejoins tout à fait son raisonnement. C'est le principe même des filets de protections que nous utilisons derrières les cibles pour arrêter les flèches. Même si la flèche passe la surface dure (plaque) elle se retrouve ralentie par cette dernière dans sa course et la surface molle qui se trouve derrière finie d'inhiber l'inertie de la flèche. Bien sûr la protection idéale n'existe pas. Mais l'association de 2 types de protections, une dure et une molle reste pour moi indissociable pour une bonne efficacité. On pourrait discuter à ce sujet durant des jours, mais là n'est pas la question.
Pour recentrer le sujet, mon interrogation porte sur la forme de ces plaques, l'efficacité de recouvrement de certaines formes par rapport à d'autres et la possibilité de mouvement qu'elles permettent. Il faut que la protection soit efficace, historiquement plausible de part, les faibles sources que nous possédons et pratique à l'utilisation.
walfroy_

ven. oct. 12, 2007 11:50 am

Je suis bien d'accord avec toi sur le fait de cumuler deux types de protection.
Par contre dans ton idée d'utiliser des losanges, je me demande si tu ne vas pas avoir de blocages (dans tes mouvements) avec les pointes qui pourraient se superposer. Pour être confortable à porter, il me semble que ce genre de protection doit rester souple. Il faut donc écarter les plaques pour éviter cela, non?
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