Comment entretenir une brigandine ?

mallana · mar. sept. 22, 2009 3:44 am

Tout est plus ou moins dans le titre... La brigandine est composé de tissu, qui se tache, qui s'abime... (ce qui n'est pas une surprise certes ^^) Et de plaque de métal qu'on n'atteint pas facilement ( qu'on atteint pas du tout sur les brigandines mongoles...) quand elles sont cousus "des deux cotés", et qui peuvent aussi s'abimer. Les brigandines mongoles sont de plus directement riveté dans le tissu... (meme si des pièces de cuir entourent le métal pour les protéger).

J'en appelle donc à ceux qui connaissent bien cette pièce d'armure, comment l'entretenir ?

Je vous remercie par avance.

khosrau de samarkand · mar. sept. 22, 2009 11:31 am

Vu que les plaques de métal seront entre deux couches de tissu, ce que je ferais, c'est de peindre les plaques de métal avant. Ca les protégera de la rouille.
Pour le textile, malheureusement, je ne sais pas trop comment faire.

Tu comptes faire ta brigandine toi même? Bon courage! Et surtout, n'hésite pas à nous montrer ton oeuvre!

mallana · mar. sept. 22, 2009 11:44 am

Merci !
Je sais qu'il y a quelques reconstituteur plus "oriental" sur ce forum, et cela fait plaisir.

Pour le métal, on peut s'arranger pour le protéger dès la conception, c'est sur. En revanche, un tissu semble être condamné à se tacher, et avec des rivets, cela va être compliqué...

Quelqu'un d'autre à t-il une idée pratique ? Je suis évidemment ouvert à toute technique moderne pour l'entretien.

le furet · mar. sept. 22, 2009 12:40 pm

tampon et solvant ?

mallana · mar. sept. 22, 2009 12:46 pm

Ca n'attaque pas le métal les solvants ?

khosrau de samarkand · mar. sept. 22, 2009 1:27 pm

Certains peut être, elle risquent aussi d'attaquer la peinture sur le métal, il faut voir sur quelles surfaces elles sont utilisables...

De toutes façons, il faut s'attendre à de la crasse...

olivier de graharz · mar. sept. 22, 2009 1:39 pm

Pour les plaques de la brigandine, il faut qu'elles soient étamées, ainsi la rouille ne s'y installera pas.

Pour le revêtement extérieur (velours, lin, futaine...) le mieux que l'on puisse faire est de le brosser.

mallana · mar. sept. 22, 2009 2:08 pm

Merci pour vos réponses.
Je me posais la question (en plus du coté pratique) car j'avais trouvé des pièces archéologiques extrêmement décoré, mais toutes les iconographies sur le terrains en montre des beaucoup plus simple... C'est donc que ces brigandines serait seulement un objet de prestige.

le helmier_ · mar. sept. 22, 2009 3:54 pm

Je veux bien donner des éléments, mais de quelles brigandines veux-tu parler ? Europe ou Asie ?

mallana · mar. sept. 22, 2009 4:38 pm

Je parlais des brigandines d'Asie, je ne connais pas vraiment celle d'Europe... Mais j'imaginais que l'entretien était assez similaire.

khosrau de samarkand · mar. sept. 22, 2009 5:39 pm

De quelles pièces archéologiques parles tu en fait? Les seules que je connaisse sont postérieures au "moyen age"...

Concernant les enluminures, il est très probable qu'elles soient volontairement très sobres: on ne peut pas mettre tous les détails sur une enluminure, et notamment sur les enluminures perses, on voit très très peu de broderies et de damassage de tissus, alors que l'on sait d'après les pièces retrouvées que c'était assez courant...

A tout hasard, ce n'est pas toi qui a demandé à Toeffel des conseils sur la reconstitution mongole et des reconstituteurs à Malestroit?

mallana · mer. sept. 23, 2009 3:00 am

Je parle de pièces archéologique qui sont bien loin de notre cher europe : celle de Chine / Corée (du grand est en tout cas), pendant et après le "grand empire mongol", notamment quelques unes qui sont daté avec précision de 1274 - 1281, et qui est été conservé par le japon après l'invasion mongol. (et à partir de cette date, on en retrouve en Chine jusqu'au 17 ème siècle.) Certain texte affirme l'existence d'une vetement renforcé dès le 9ème siècle, mais n'ayant aucune source archéologique, je n'affirmerais rien avant le 13ème siècle. (il s'agit vraisemblablement de vetements renforcé clouté)

Non, ce n'était pas pour moi pour ta question.

khosrau de samarkand · mer. sept. 23, 2009 6:59 am

Ah, je ne savais pas que le Japon avait des exemplaires de brigandines mongoles... Elles sont au musée de Fukuoka?

mallana · mer. sept. 23, 2009 7:29 am

Oui elle sont au musée Genko de Fukuoka... Après je ne sais pas si elle sont en exposition ou non, puisque j'ai trouvé les pièces dans des livres.

Il n'y a pas à ma connaissance d'ailleurs d'autre pièce de brigandine "mongol" (disons mongol pour simplifier) qui soit conservé pour cette période. (en Chine elle sont plus tardive... Une spécificité coréenne peut être ?)

Il y a également dans ce musée une pièce interessante : une autre sorte de brigandine mais avec des pièces de cuir au lieu du métal, qui sont attaché directement sur le "manteau" et non entre elle comme sur une armure lamellaire.
On ne retrouve de plus dans cette région du monde (Chine - Corée) pas d'armure lamellaire... Ce qui tendrait à dire que c'est toujours la brigandine avec des plaques qui vienne se chevaucher qui la remplacait. (Ou le fameux manteau renforcé par des rivets.)

Je parle au conditionnel, ce n'est que basé sur mes observations, et non sur une étude de spécialiste.

khosrau de samarkand · mer. sept. 23, 2009 10:16 am

Concernant la sorte d'armure de cuir du musée Genko, je crois que c'est une tentative de reconstruction d'après la descrïption donnée par Marco Polo des armures mongoles. Pas une authentique d'époque.

Il y a dans le manuscrit du retour de dame Wen Chi (daté 11 ou 12è, mais qui a été retouchée lors de la dynastie Ming) des illustrations qui représenteraient des Mongols, en armure lamellaire, et dont les chevaux sont également bardés.
http://www.npm.gov.tw/english/exhbition ... main04.htm

Toutes les autres pièces de brigandines que j'aie vu sont en effet plus tardives, et en général, elles reflètent un style mandchou ou coréen. D'ailleurs, si la brigandine du musée Genko est d'origine, il aurait pu être porté par un Coréen, plutôt qu'un Mongol, au vu du grand nombre d'auxiliaires Coréens emmenés lors de ces expeditions.

Je pense moi que la lamellaire devait être plus commune que la brigandine: je l'observe très souvent sur les enluminures (mais ces enluminures sont persanes, c'est peut être une spécificité), les descrïptions données par De Rubrouck et Polo indiquent qu'elles ne sont pas couvertes (ils indiquent de façon détaillée le montage, qui doit donc être visible, et que l'on peut s'y mirer comme dans un miroir, indiquant que le métal est à l'air).

Par ailleurs, il y a des enluminures chinoises des périodes antérieures et postérieures qui montrent des armures lamellaires, dont les fameuses lamellaires à lamelles en "étoile", les shan wen kia, mais je n'ai jamais trouvé de traces archéologique de ces choses là.