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Posté : jeu. sept. 10, 2009 6:37 am
par Brèchedent
Sait-on quelle pouvait être la "durée de vie" d'un gambi et que faisait un routier du XIVème de son gambi lorsqu'il commençait à s'effilocher se trouer etc ...
En clair est-il d'après vous crédible que ce routier ait des connaissances en couture du cuir par exemple pour se faire lui-même des reprises de fortune ?
Perso cela ne me semble pas relever de la science fiction (notamment du fait que beaucoup de ces hommes était à la base des artisans, paysans ou autre avec des connaissances de bases héritées de leur ancien "métier") mais je n'ai pas connaissance de sources l'attestant...
D'autre part j'ai commencé à reprendre le mien en cousant des pièces de cuir partout ou il se trouait (pas les moyens d'en acheter un nouveau ni la matière pour le faire en ce moment) et il m'est arrivé en presta que l'on me demande d'où il venait car les gens trouvaient cet "effet vieilli" -sic- plutôt sympa, visiblement les médiévistes auraient tendance à changer leur matos dés qu'il est trop usé mais j'ai du mal a imaginer que cette pratique ait pu être la norme à l'époque...
Qu'en pensez vous ?
Posté : jeu. sept. 10, 2009 6:46 am
par deny de cornault
sur un gambi en tissu, pourquoi pas des reprises en tissu??
Posté : jeu. sept. 10, 2009 7:10 am
par Brèchedent
Effectivement ça parait plus logique ... mais le tissu s'étant usé une première fois la pièce de cuir me semblait une bonne solution, il faut peut-être que j'explique que ces déchirements sont principalement (mais pas uniquement) aux points ou frottent les protections ou le fourreau...
et puis j'avais du cuir et pas de tissu aussi ...
Posté : jeu. sept. 10, 2009 7:39 am
par thibaut de brabant
Pour les compétences en couture, j'ai lu dans le sujet sur les chaussures, que la conclusion auquel ils arrivaient, était que le montage d'époque impliquait des reprises très courantes de la couture de la semelle. Je ne pense pas qu'ils soustraitait ce boulot au cordonnier/bourrelier/kekchoseené a chaque réparation. Cela impliquerait un minimum de connaissance a ce sujet....
Posté : dim. sept. 13, 2009 11:33 am
par Bouchard
De toute façon, tu peux partir du principe qu'une réparation peut se faire avec ce qu'on a sous la main. Cuir, tissus, c'est pareil à mon sens.
Posté : dim. sept. 13, 2009 1:49 pm
par philippe le rouge
même chose, une réparation ne m'étonne pas, et avec ce qu'il y a de disponible.
Posté : dim. sept. 13, 2009 4:58 pm
par le furet
Salut,
Hors gambi, on a retrouvé une tunique (de pécore), présentée par Pennelope Walton Rogers, dans une tourbière d'Allemagne au VIéme siécle, elle était multirapiècée. Quand je dit "multirapiècée" c'est que de mémoire, on a pu dénombrer 71 pièces de tissu dessus. Sans compter que les séchages se font près du feu et que les textiles se chargent des goudrons de la fumée et noircissent lentement (ou plutôt prennent une teinte brun-jaune caractéristique).
Bref, on fait durer un max les frusques. Quand je vous dis que les médiévistes sont trop proprets et sentent un peu trop la lavande pour être crédibles...
A+
Posté : dim. sept. 13, 2009 9:42 pm
par le décliqueteur
+1 !!! Il y a une juste milieu entre le "médiéval sale" et "la princesse toute propreté", bien d'accord. Particulièrement en ce qui concernerait les vêtements militaires, soumis plus que tout autres, aux fresques de la dure vie...
Le Décliqueteur
Posté : lun. sept. 14, 2009 3:07 am
par malko
Thibaut de Brabant a dit : Pour les compétences en couture, j'ai lu dans le sujet sur les chaussures, que la conclusion auquel ils arrivaient, était que le montage d'époque impliquait des reprises très courantes de la couture de la semelle. Je ne pense pas qu'ils soustraitait ce boulot au cordonnier/bourrelier/kekchoseené a chaque réparation. Cela impliquerait un minimum de connaissance a ce sujet....
Et les savetiers? Juste pour info, tes conclusions, tu les tires d'où?
Posté : lun. sept. 14, 2009 3:08 am
par vital_
Brèchedent a dit : visiblement les médiévistes auraient tendance à changer leur matos dés qu'il est trop usé mais j'ai du mal a imaginer que cette pratique ait pu être la norme à l'époque...
Qu'en pensez vous ?
Au sein de notre compagnie, le matériel récent côtoie le matériel usagé, aussi n'est-il pas rare de voir des trous, rapiéçages, tâches, traces de rouilles ou autres décolorations au soleil sur nos tenues. Et avoir l'air moins neuf est l'un des premiers compliments qui m'ait été fait par une collègue... même si au début, ça fait parfois mal au coeur de voir se détériorer le matériel, la patine du quotidien (et non des siècles) donne un vécu aux affaires, même si nous ne les sollicitons pas 365 jours par an non plus... Personnellement, mon poupoint à armer vert recouvert de trainées de rouille et parfumé au charbon de bois grâce aux nombreux séchages au dessus du feu de camp, je ne m'en lasse pas!
Posté : mar. sept. 15, 2009 4:10 am
par Brèchedent
Cela confirme bien ce que je pensais, en tout cas merci pour vos avis ...
Mon gambi va donc très certainement finir par ressembler à un patchwork ...