C'est bien vu, c'est un abus de langage qui passe à l'oral mais qui peut être mal compris quand il est ainsi figé par écrit (on est encore une fois dans les dangers de la communication par Internet où l'on emploie des formes orales qu'on couche par écrit sans y penser).
En l'occurence, le vêtement porte des textes musulmans (tirés du Coran ou louant le Calife) en arabe au niveau des bandes à tiraz. De plus je définis le personnage de Abu Hamir essentiellement comme un Européen d'origine, de culture nord-syrienne, converti à l'Islam. Cela est illustré par son nom complet, Botrus al-Antakiyyah al-Munqidhi abû Hamir. Extrait du site de 1186 :
Botrus porte un nom (ism) très rare, appelation franque (Petrus) déformée car il n’est pas originaire des territoires musulmans. C’est un antiochène (comme sa nisba le dit : al-Antakiyyah) chrétien capturé adolescent, qui s’est converti pour ne pas finir esclave. Il a été rattaché à la maison des anciens seigneurs de Shayzar (de la famille de Usamah ibn Munqidh), où il était domestique s’occupant des animaux de bât, d’où son sa nisba (al-Munqidhi) qui le désigne comme affranchi par cette famille. Il ne possède pas de nasab (qui détaille la lignée) car sa capture empêche de retracer son ascendance. Par dérision, on lui a attribué une kunya (abû Hamir) en rapport avec son travail au sein de la maisonnée (père des ânes) mais cela peut également être prononcé différement et voudrait alors dire « qui devient rouge » en raison de sa couleur de peau claire.
C'est donc un costume
de syrien musulman et pas un costume musulman, tu as raison.

Preuve s'il en était besoin, c'est qu'un certain nombre de textes écrits par des musulmans de l'époque fustige les juifs et les chrétiens (moyen-orientaux s'entend bien sûr) qu'on ne peut pas différencier des musulmans par leur tenue.
Et puis merci aussi
