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Etendard
Posté : dim. déc. 30, 2012 10:54 am
par le rotisseur
Bonjour,
je souhaite me faire un étendard et je me demandais si vous aviez des sources : dimensions en fonction des différentes formes, tissus, doublé ou non, etc ..... Etant donné qu'il seras rouge et jaune, je me disais que trouver du lin jaune ... ça n'allait pas être le plus simple Rolling Eyes
Merci ;-)
Re: Etendard
Posté : dim. déc. 30, 2012 1:09 pm
par bellabre
Mandragore est ton amie

Re: Etendard
Posté : mer. janv. 09, 2013 12:10 pm
par ben
faut plus de details....selon la forme ce n'est pas le meme statu.
Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 1:50 am
par le furet
En Italie du sud on ne parle déjà pas de la même chose selon si tu es noble ou membre d'une corpo au XVéme... Le contexte est super important... Peut-être serais-tu mieux renseigné sur les forums de vexillologie ?
Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 10:05 am
par le rotisseur
Oui excusez moi, je vais détailler un peu plus .
Ca serait pour une troupe de routier fin 14 ème .
Et voilà ce qu'on m'as répondu sur un uatre forum qui est fort intéressant :
Un article sur les étendard, pennons :
De tout temps les troupes se sont regroupées autour d’un emblème signalant la présence du chef de l’armée. Héritier lointain des enseignes carolingiennes, l’étendard de la France capétienne est avant tout le symbole des rois. Les barons se distinguent par leur gonfanon. Au XIIIe siècle, avec la généralisation des armoiries, apparaissent les pennons, réservés aux chevaliers, et les bannières, qui remplacent les gonfanons aux mains des barons.
La première codification parvenue, les “Siete partitas” du roi Alphonse X de Castille (1252-1284), montre une organisation très hiérarchisée :
- Rois et empereurs ont seuls droit à porter l’étendard, pièce de tissu carrée, décorée des armes de leur royaume.
- Les barons suivis de plus de cent chevaliers et les contingents des cités portent l’enseigne capitaine, drapeau carré terminé par trois queues rectangulaires.
- Les barons suivis de 50 à 100 chevaliers portent le “pendon posadero”, drapeau triangulaire qui donnera naissance au pennon.
- Les seigneurs suivis de 10 à 50 chevaliers portent la bannière, rectangle de tissu plus haut que large.
- Les seigneurs suivis de 2 à 10 chevaliers portent une banderole étroite terminée par deux queues rectangulaires. En France, à la même époque, les petits seigneurs royaux portent le pennon ou pennoncel, en forme de bannière coupée en diagonale. Il est à noter que le mot “drapeau” n’a pas, au Moyen Age, le sens que nous lui donnons actuellement, mais celui de pièce d’étoffe.
En 1351, une ordonnance royale établit que le pennon doit être porté par des compagnies de 30 à 35 piétons, ou par un chevalier. L’étendard, désormais également porté par les princes de la famille royale, est reproduit en de nombreux exemplaires et mis à la tête de troupes et des subdivisions de troupes.
En 1444, un chroniqueur, Antoine de la Sale, établit le tableau suivant :
- Rois et princes portent à la fois l’étendard, long triangle fendu de deux queues, la bannière carrée et le pennon.
- Les marquis, comtes, vicomtes, barons et chevaliers bannerets portent la bannière rectangulaire. Comme ils sont également chevaliers, ils portent à titre personnel leur pennon.
- Les chevaliers portent le pennon, triangulaire. On peut passer du rang de chevalier à celui de banneret à condition de posséder un château entouré de 25 feux, et en s’entourant de six bacheliers (c’est-à-dire qu’ils ne portent pas de bannière et ne sont donc pas banneret) ou de 50 hommes d’armes. Le maréchal coupe alors symboliquement la queue du pennon pour le transformer en bannière.
Ce système, dont la décoration est strictement héraldique, est organisé en fonction de la hiérarchie de la noblesse. Il est à noter que sur les bannières les armes sont disposées parallèlement à la hampe, alors que sur les étendards, elles sont disposées de façon transversale, la hampe formant le “haut” de l’enseigne.
A partir de 1384, un nouveau système d’enseigne se superpose au premier : Charles VI fait figurer sur son étendard personnel, un cerf ailé, et des anneaux, sur fond rouge.
A l’exemple du roi d’autres grands seigneurs vont faire peindre ou broder des étendards décorés de leur saint patron. Le choix de la figure est libre, quoique principalement à caractère religieux. Au cours de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, les princes reprendront quelquefois les insignes de parti dont ils ornent leurs palais, leurs livres et les vêtements de leurs partisans. Le duc Louis d’Orléans ayant adopté le bâton noueux, symbole de ses amicales dispositions envers le duc de Bourgogne, ce dernier prit pour emblème le rabot et deux bâtons lisses en forme de croix de saint André. En novembre 1407 le “bâton noueux était plané” : le duc Louis d’Orléans était assassiné sur ordre de son cousin Jean sans Peur. Quatre ans plus tard, avant de se mettre en campagne contre l’assassin de son père, Charles d’Orléans fit peindre des enseignes d’un nouveau type : 4200 pennons “de sable” (noirs) portant le mot “Justice”. Ces pennons avaient pour fonction de signaler à quel camp appartenaient les combattants de son armée.
Ces deux types d’enseignes, à motif religieux et à devise politique, se combinèrent pour donner naissance à des étendards qui sont à la fois des programmes politiques et des insignes de parti. Les chefs secondaires, parfois bien en peine de produire des armoiries authentiques, ajoutent en effet sur les queues de leurs étendards les emblèmes de leur maître. Chaque étendard est doublé d’un pennon, porté par le chef de la troupe, voire par un page, et dont la décoration est pratiquement identique à celle de l’étendard. Visiblement le pennon ne sert plus à indiquer le rang de son propriétaire, mais doit servir à transmettre des ordres de manoeuvre à la troupe.
Chaque compagnie peut ainsi se trouver dotée de trois drapeaux : l’étendard du roi ou du prince, l’étendard de la compagnie, le pennon de son capitaine, ces deux derniers reprenant dans leurs queues les composantes de l’étendard princier.
Au sein de ce système, la hiérarchie est marquée par la taille des enseignes : la bannière impériale mesure ainsi six pieds carré, soit à peu près 2 mètres sur 2,30 mètres. Celle d’un banneret ne mesure que deux pieds carré, soit un peu plus de 60 centimètres sur 80. Les étendards royaux mesurent cinq aunes de long, soit près de six mètres, alors que ceux des capitaines ne sont que de trois aunes, soit environ 3,50 mètres pour 80 centimètres de haut. Ils sont fendus sur le quart et jusqu’à la moitié de la longueur. Le pennon d’un chevalier est pour sa part plus grand que celui d’une compagnie de piétons. Cette grande disparité de taille et d’organisation facilite évidemment les confusions, les témoins pouvant confondre, à distance, pennons et étendards.
Les motifs et devises se lisent de la hampe vers la pointe. Pour cette raison les enluminures représentent les étendards de face dans la plupart des cas, c’est-à-dire la queue tournée vers la droite de la page. Sur le revers, la devise se lit en effet de droite à gauche, les surfaces peintes devant se superposer dans la mesure du possible. Le motif du revers peut différer de celui de la face, à condition d’occuper à peu près la même surface, et d’être brodé, en effet, la peinture étant bue par le tissu, il n’est pas possible de peindre des motifs différents sur les deux faces.
On verra que l’étendard de Jeanne est conforme à ces dispositions. Au milieu du XVe siècle, le mot étendard est remplacé par celui d’enseigne pour les cavaliers, par celui de guidon pour les gens de pieds, l’appellation étendard étant de nouveau réservée à l’emblème du prince."
Source "vivre au moyen age".
Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 4:23 pm
par yrwanel
ta question concerne donc: en quoi il pourrait être réalisé, matière, techniques, etc?
Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 10:21 pm
par GarinTrousseboeuf
Ca m'étonnerait fort qu'une troupe de routiers, soldats débandés et sans maître, troupe de brigands en fait, se balladent et combattent avec des étendards, qui comme précisé plus haut, sont l'apanage des troupes régulières.
Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 10:27 pm
par Hermelind
Un truc comme ça ?
Effectivement, comme Garin, j'ai quelques doutes sur le fait que les routiers se baladent avec un étendard...

Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 10:40 pm
par bellabre
Hop! Tout depend du statut des routiers et surtout qui est leur chef. La route n est jamais qu une compagnie. Avant 1445 toute troupe de gens de guerre peut etre appellée route.
Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 10:48 pm
par Hermelind

Merci de la précision

Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 10:52 pm
par yrwanel
GarinTrousseboeuf a écrit :Ca m'étonnerait fort qu'une troupe de routiers, soldats débandés et sans maître, troupe de brigands en fait, se balladent et combattent avec des étendards, qui comme précisé plus haut, sont l'apanage des troupes régulières.
Il semble que, au départ (et même à l'arrivée) les "routiers" soient avant tout des combattants mercenaires, des soldats donc, se mettant au service d'un seigneur ou d'un roi, lequel rétribue leurs services.
Il semblerait aussi que, en moyenne, les "routiers" aient à leur tête un chef qui les mène et les dirige: la probabilité d'un étendard est donc assez plausible.
Il semble que les chefs de routier (dont des nobles désargentés, en rupture avec leur famille, cherchant fortune, etc.) et les routiers aient vécu des fortunes diverses. Certains n'ont pas très bien terminé, d'autres ont reçu des fiefs.
Leur mauvaise réputation (justifiée) est venue lorsque le seigneur ou roi qui les avait embauché les mettait au chômage.. ou ne les payait pas... Cela a fait quelques "dommages collatéraux".
![langue [img]images/icones/icon17.gif[/img]](./images/smilies/icon17.gif)
Re: Etendard
Posté : jeu. janv. 10, 2013 11:01 pm
par yrwanel
Recherche TRES rapide, vu que les combattants ne sont pas ma "tasse de thé":
LES ECORCHEURS ET ROUTIERS DU MOYEN ÂGE
http://storage.canalblog.com/72/64/620535/48526379.pdf
dont:
La disparition de la bannière d’un capitaine signifie souvent la débandade de toute sa compagnie !
Aussi faut-il attacher grande importance au choix du porte-étendard qui a la charge de la porter et de
la défendre !
Le sceau de la compagnie des routiers catalans à Gallipoli, en 1305
Schlumberger, Gustave
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... 69_2_75101
L'Armée de Charles VII
http://jean-claude.colrat.pagesperso-or ... /armee.htm
Vers la fin du XIVe siècle, l’organisation de l’armée change et la mode aussi. Les chevaliers bannerets et à pennon disparaissent pour être remplacés par des chefs de guerre et capitaines de compagnie. Car l'esprit de la chevalerie a changé. Peu de nobles deviennent désormais chevaliers car cela coûte cher : la plupart restent donc écuyers toute leur vie. Ils lèvent des troupes pour de l'argent, ces troupes étant constitués de « routiers » qui se vendent au plus offrant, changeant de camp sans scrupule et vivant au détriment des populations en dehors des périodes de guerre (ce sont les « grandes compagnies », les « écorcheurs », etc.).
Les « compagnies » qui se substituent peu à peu aux lances, bannières et batailles, sont constituées, aux ordres d'un capitaine, de chefs de guerre (rang inférieur) et d' « hommes d'armes » (à cheval ou à pied) et d' « hommes de traits » (archers et arbalétriers). Une compagnie arbore simultanément deux enseignes :
1° un étendard, de très grande dimension, à double queue, destiné normalement aux gens d’armes à cheval ;
2° un pennon, plus petit, à une seule queue, servant plutôt pour les hommes d’armes à pied (comme il sert à guider les troupes, on l’appellera aussi guidon).
Tous deux sont aux couleurs du chef de compagnie. Car la décoration héraldique des emblèmes laisse la place à une décoration plus complexe à base de couleurs de livrée, de devises et d’insignes de parti.
Je laisse aux experts en baston le débat (quand, comment, etc.. à Founy les berzouille etc)... mais bannières, il y eut!

Re: Etendard
Posté : ven. janv. 11, 2013 10:08 am
par le rotisseur
Merci Yrwanel
Fort intéressant ta recherche "TRES rapide"
Sinon oui sais bien ça je cherche comment réaliser un étendard, en quel matière surtout pour du fin 14 ème ?
Re: Etendard
Posté : ven. janv. 11, 2013 11:43 am
par yrwanel
Il faut croire que je fait des progrès presque notables en farfouille web!
Matière à étendard: je sais que quelque part sur ce forum, le sujet avait déjà été débattu.
En matière: il y a le lin, la soie.... des fois du velours (de soie), mais j'ignore si le velours se baladait sur les champs de batailles.
Drapeaux et étendards pouvaient être peints et/ou brodés. Pas mal de "passerelles" entre les 2 guildes.
Brodés... soit quasi tout brodé (et pas mal de sous), mais aussi travail d'appliqué + broderies pour les détails.
99% de chance que l'étendard "chef" était de meilleure facture.. (et c'est celui-là que les ennemis essayaient de rafler...), les étendard des sous-fifres de la compagnie: reprennent celui du chef, mais la réalisation est moins somptueuse: le textile peint et/ou des appliqués "basiques" conviennent très bien.
As-tu fait une recherche image sur les bannières en général?
(j'ai plus des bannières de guilde ou de procession...)

Re: Etendard
Posté : ven. janv. 11, 2013 2:54 pm
par bellabre
Pour le velours ca doit dependre comme d hab du statut du chef

si c est Jean sans Peur pour nicopolis...
