mer. sept. 05, 2007 12:21 pm
Au fait, j'avais oublié de vous parler de ceci :
Le bornage des terres de Saint-Magloire et de Saint-Martin-des-Champs, 16 novembre 1325
Par commandement du prévôt de Paris ou de son lieutenant et à la requête du prévôt de Saint-Magloire, avec raccord et l'assentiment du saterinier de Saint-Martin-des-Champs, les jurés de la ville de Paris, convoqués par Colin l'Afilé, sergent à verge du Châtelet, sont allés au bord du fleuve, de dessous le Grand Pont jusqu'au pont des Moulins, pour borner la terre desdits religieux et pour leur en indiquer l'emplacement. Les noms des jurés sont les suivants : maître Nicolas de Londres, maître Jacques de Longjumeau, maître Robert l'Espée et Pierre le Forestier. Lesdits jurés disent qu'ils ont été sur le lieu en litige, qu'ils l'ont vu et regardé de haut en bas, en s'y appliquant et avec de nombreuses délibérations. lIs disent qu'il ont tendu des cordeaux sur le sol pour partager les terres et pour montrer jusqu'où chacune des parties peut les faire travailler, et cela sans dépasser ces limites sauf accord des parties. Et lesdits jurés ont planté des clous à l'aplomb des cordeaux, au ras de la chaussée, en présence des ouvriers jurés desdits religieux qui peuvent travailler ou faire travailler jusque-Ià, comme cela est indiqué. Lesdits jurés rapportent par leur serment qu'ils ont fait cela de la bonne façon, loyalement et de leur mieux, comme en témoigne l'apposition de leurs sceaux. Cela fut fait l'an de grâce 1325, le samedi après la Saint-Martin d'hiver.
Chartes et documents de l'abbaye de Saint-Magloire, édités par Anne Terroine et Lucie Fossier, Paris, Editions du CNRS, t 2 (1280 à 1330), 1966, n° 306, p. 448-449. Traduction de l'ancien français,
Donc, en résumant, pour un bornage de champs de deux abbayes, un forestier a été pris en témoin, avec 3 maitres.
1) Les forestiers existaient au moins au XIème, puisque c'est son nom.
2) Les forestiers ne devaient pas être les derniers des gueux rampant dans la boue, ou de simples charbonniers et autres loqueteux puisque sa parole est ici respectée à l'égal d'un maitre, soit comme un juré ici.
Donc pour ce qui est de l'existence des forestiers déja pas de dout, ensuite il est mis en parrallèle de maitres, surement maitres artisans, des petits bourgeois, donc il doit avoir aussi quelques moyens je pense, ce qui justifieraient la coupe de ses habits. Ensuite je garde les teintes sombres et les tissus grossiers pour le rapprocher du pécore.
Le seul débat véritable, c'est quelques protections ou pas de protections du tout.
Pour moi, les forêts étaient pas aussi claires qu'aujourd'hui, pas trop de chemins, donc jambières et brassards en cuir peuvent autant protéger des ronces, que de la corde de l'arc ou des coups de bâtons de brigands et braconniers.
La seule liberté que je pense vraiment prendre, c'est le gilet de cuir... Je vais aller je pense chercher dans les iconographies de chasseurs pour savoir si c'est historique, toute iconographie de votre part sera gandement accueilli à ce sujet...