Forum des Guerriers du Moyen-Age

Question bête....
Beaucoup d'entre nous nouent leur ceinture de cuir autour d'une boucle. Avez-vous des sources de cette pratique ? depuis que je regarde d'un peu plus près...je trouve plus souvent des boucles à ardillon avec donc un mode d'attache plus classique, contemporain.
Qu'en est-il de votre côté ?

thillo a dit : sinon, y a tout simple, mais ça ne me plaît pas, tu passes donc ta ceinture dans la boucle et l'ardillon, puis tu laisse tout simplement pendouiller. Le problème, faudrait que le cuir soit mou, ou que ce ne soit pas du cuir parce que c'est pénible d'avoir la ceinture qui se prend pour un cheval entier...

C'est cette méthode que je rencontre beaucoup, y compris parfois pour des baudriers du XIIIème. Je pense que c'est aussi une question de souplesse du cuir. En le travaillant, en le toradnt, il acquiert tout de même une certaine souplesse. Ceci dit, le matériau atteint vite ses limites de torsion et il me semble difficile d'obtenir le rendu visible en iconographie, dnas les sculptures en particulier (d'ailleurs, en sculpture on les soumet à plein de lois qui défient la physique !!!!)

Question "rendu" des ceintures sur les icono et statue: est-ce que ce ne serait pas le "rendu" de ceinture en tissu (ou tissée)???

Qui (simple question idiote) seraient plus courantes, en réalité, que la ceinture en cuir?

Sauf que en, trace archéo, le tissu, comme d'hab'.....c'est vachement périssable.

La question est effectivement pertinente !!!! mais je n'ai pas de réponse. Les statues de Chartres datées du XIIème montrent très bien qu'on a des ceintures tressées. Pour les exemples que je possède sur le XIIIème, le doute est permis...Mais aucune certitude...

Quelques iconos sans distinction d'époque... mais bon ... plutôt XVe quand même ...

Je vois mal un pendant tirailler sur l'ardillon de la ceinture à longueur de temps au risque de ruiner la boucle. Je penche pour l'aspect pratique du noeud...plus qu'esthétique (même si l'esthétique a pu jouer par la suite).

De plus, sans le noeud, si le pendant est assez long, le mordant se retrouve à l'envers...

Pourtant, on voit pas mal de sculptures où l'absence de noeud est très claire (voir si dessous). Comme souvent, je pense que les 2 solutions existaient. Ensuite, c'était du goût de chacun.

La sacro sainte bible de maciejowski a deux méthodes, la ceinture qui pend comme sur la statue, ou pour certains militaires, un genre de nœud (fait sur un matériau assez solide, car supportant l’épée)
Pour tenir la cotte (civil ou militaire), c’est une très fine ceinture, sans attache apparente.

Des exemples de ceinture en tissus (au moins pour la noblesse et pour le XIVe) existent. Un exemple du musée de Cluny ci-dessous.

Cependant, entre la comtesse qui passe son temps à glander dans un château et un paysan qui passe ton temps à bosser dehors par tous les temps, je me demande si on peut transposer l'utilisation du tissus.

En effet, le tissus reste moins solide et plus sensible à l'usure et aux intempéries que le cuir. J'aurais donc tendance à penser que l'on utilise plutôt du tissus sur une tenue civile d'apparat et du cuir pour les usages plus rudes.

Marc de Lierre a dit : De plus, sans le noeud, si le pendant est assez long, le mordant se retrouve à l'envers...

Et s'il est lesté ? à l'extrémité du pendant, peut se trouver une pièce métallique (je ne connais pas son nom) qui peut assurer à la ceinture un meilleur tombé, comme sur la photo de la ceinture de Cluny.

par contre sur le cuir, il faudrait tout de même un bon poids pour le faire tomber proprement... cela risque d'être fort génant...

thillo a dit :
(d'ailleurs il faudrait une fois pour toute la nommer Bible de Saint-Louiski)

Euh, oui, mais il y a une autre bible qui est déjà connu sous le nom de "Bible de Saint-Louis"...

http://www.moleiro.com/base.php?p=BSL/fr

Jehan de Brye préconise dans son traité "Le bon Bergier" (XVème) l'utilisation d'une ceinture faite de trois "cordelles" de chanvre tressées et attaché avec une boucle de fer.

Oriabel a dit :

Et s'il est lesté ? à l'extrémité du pendant, peut se trouver une pièce métallique (je ne connais pas son nom) qui peut assurer à la ceinture un meilleur tombé, comme sur la photo de la ceinture de Cluny.

C'est ça que j'appelle un 'mordant'... Aucun de ceux que j'ai ( dont un lourd en étain, fait maison ! ) ne se met dans le bon sens sans le noeud.