voilà... troll s'abstenir merci....On peut revenir au sujet de base, non?
Comment qu'on faisait au MA pour repérer les trucs pas nets en textile?
Qu'est-ce qui garantissait que le tissu de laine, c'était bien du mouton qualité X, sans mélange de chèvre, renard, chien, lapin, lièvre (soit aussi du poil?) images/icones/icon15.gif
A part les cachets de guilde, le reste de la production (y a des sources archéo!!!), au microscope, on a des surprises...
contrôle de qualité textile au Moyen age
Modérateur : L'équipe des gentils modos
Pour information générale: cette question est basée sur des éléments concrets en textile, tant dans ce qui est spécifié niveau guilde que dans les trouvailles archéologiques.
En laine (je limite là, dans l'immédiat), il n'y a pas que la "laine de mouton".
Mouton:
1/ déjà il y a plusieurs sortes de moutons, dont les fibres ne sont pas de même qualité. Rien à voir entre un "mouton des bruyères", un cotswall, un mérinos (si, y en avait,c'était "importé" vers le nord), etc.
2/ SUR le mouton, il y a différentes qualités de fibres, suivant le dos, les flancs, la queue...
Pas mouton:
- présence de laine de chèvre (30%: chiffres similaires à Londres et au Groenland pour la même période). Usage attesté en outre par les règles de guildes.
- je sais, on est sur 1000 ans et sur toute l'Europe, mais, objectivement, et hors production guilde (soit quand même pas mal de monde dans les campagnes et les circuits "péons" en ville): je me demande surtout ce qu'ON NE FILAIT PAS! (chien, chat, vache, cheval, lapin, lièvre, soie de cochon laineux en Scandinavie en tout cas...). Bien sûr, ces fibres étaient filées mélangées (prouvé par les analyses au microscope, actuellement)
Exotique (filière marchands-banquiers):
Oui, certaines fibres animales venaient de loin si pas très loin...angora, cashmeer, chameau (=> le fameux camel... et ses copies)
=> A/ guildes: des réglementations TRES sévères existaient quant à la qualité des fibres utilisées;
=> comment vérifiaient-ils (moyens "techniques"?) la composition de ces textiles?
=>B/ le circuit hors guilde (existant! pour péons de base): sauf si le péon faisait son filage et tissage lui-même (et il savait ce qu'il faisait), quid pour le client?
Le "bête coup" du briquet d'époque (voir Orchis): cela crame et dégage une odeur de corne... commune à toute production "animal velu" => cela devait être plus "subtil" que les "trucs" que nous avons et qui se bornent à vérifier si c'est "naturel" ou "synthétique"....
En laine (je limite là, dans l'immédiat), il n'y a pas que la "laine de mouton".
Mouton:
1/ déjà il y a plusieurs sortes de moutons, dont les fibres ne sont pas de même qualité. Rien à voir entre un "mouton des bruyères", un cotswall, un mérinos (si, y en avait,c'était "importé" vers le nord), etc.
2/ SUR le mouton, il y a différentes qualités de fibres, suivant le dos, les flancs, la queue...
Pas mouton:
- présence de laine de chèvre (30%: chiffres similaires à Londres et au Groenland pour la même période). Usage attesté en outre par les règles de guildes.
- je sais, on est sur 1000 ans et sur toute l'Europe, mais, objectivement, et hors production guilde (soit quand même pas mal de monde dans les campagnes et les circuits "péons" en ville): je me demande surtout ce qu'ON NE FILAIT PAS! (chien, chat, vache, cheval, lapin, lièvre, soie de cochon laineux en Scandinavie en tout cas...). Bien sûr, ces fibres étaient filées mélangées (prouvé par les analyses au microscope, actuellement)
Exotique (filière marchands-banquiers):
Oui, certaines fibres animales venaient de loin si pas très loin...angora, cashmeer, chameau (=> le fameux camel... et ses copies)
=> A/ guildes: des réglementations TRES sévères existaient quant à la qualité des fibres utilisées;
=> comment vérifiaient-ils (moyens "techniques"?) la composition de ces textiles?
=>B/ le circuit hors guilde (existant! pour péons de base): sauf si le péon faisait son filage et tissage lui-même (et il savait ce qu'il faisait), quid pour le client?
Le "bête coup" du briquet d'époque (voir Orchis): cela crame et dégage une odeur de corne... commune à toute production "animal velu" => cela devait être plus "subtil" que les "trucs" que nous avons et qui se bornent à vérifier si c'est "naturel" ou "synthétique"....
Un des problèmes (entre autres), c'est comment trouver des infos sur le savoir-faire et le coup d'oeil du professionnel ?
Quelqu'un qui passe sa vie à manipuler quelque chose développe de vraies "antennes" sur ce quelque chose mais souvent, il ne peut pas expliquer ce qui fait qu'il sait si c'est OK ou pas.
Et même quand la personne sait expliquer les critères qu'elle utilise, le péquin lambda n'arrivera pas à son niveau de "détection" en utilisant les mêmes critères.
Quelqu'un qui passe sa vie à manipuler quelque chose développe de vraies "antennes" sur ce quelque chose mais souvent, il ne peut pas expliquer ce qui fait qu'il sait si c'est OK ou pas.
Et même quand la personne sait expliquer les critères qu'elle utilise, le péquin lambda n'arrivera pas à son niveau de "détection" en utilisant les mêmes critères.
Joieuse Aguille
Tu fais comme ma maman, tu t'inscrit à un club de couture et tu fais ton marché avec les anciennes. Après, tu emménes fifils et tu lui expliques, non, tu lui montres ce que tu as appris.
Le compagnonnage, y'a que ça de vrai.
Le test du briquet est fort peu accepté sur les marchés mais tu peux aussi observer le comportement du tissu au froissage, son élasticité, le toucher, la densité du tissu, la maniére dont les colorants ont pris, le type de tissage, l'odeur, les bords sont très instructifs aussi, la manière dont ça s'éffiloche, si une goutte d'eau court ou pénétre sur la surface etc...
Le mieux c'est de faire comme un herbier avec toutes sortes de tissus dont on est sûr pour apprendre aux autres à les reconnaître.
A+
Le compagnonnage, y'a que ça de vrai.
Le test du briquet est fort peu accepté sur les marchés mais tu peux aussi observer le comportement du tissu au froissage, son élasticité, le toucher, la densité du tissu, la maniére dont les colorants ont pris, le type de tissage, l'odeur, les bords sont très instructifs aussi, la manière dont ça s'éffiloche, si une goutte d'eau court ou pénétre sur la surface etc...
Le mieux c'est de faire comme un herbier avec toutes sortes de tissus dont on est sûr pour apprendre aux autres à les reconnaître.
A+
Grég le furet
56
Miles britto-romain an 5OO.
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56
Miles britto-romain an 5OO.
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Le choix d'un bon tissus est difficile. Je ne suis pas un pro du textile, il m'est arrivé de me tromper et je pense que je me tromperai encore. L'idée du furet de faire comme un herbier, est intéressante.