Ce bouquin à l'air assez connu, il m'a attireée par hasard puis je l'ai entendu cité lors d'une émission radio sur la cuisine médiévale, alors, valable ou pas?
euh, au cas où vous auriez pas compris, je parle des "évangiles des quenouilles" comme le titre l'indique.
[Texte] Les évangiles des quenouilles
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- garin trousseboeuf
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Littérature & musique à la cour de Bourgogne.
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Caractéristiques de la littérature bourguignonne.
Philippe le Hardi était un bibliophile passionné. Il acheta des copies de beaux manuscrits, et des traductions du grec ou du latin et commanda des ouvrages de créations comme La Vie de Charles V de Christine de Pisan. L'âge d'or de cette bibliophilie fut atteint sous Philippe le Bon. La bibliothèque comptaient alors 900 ouvrages qui étaient autant d'oeuvres artistiques tant pour le contenu que pour l'objet livre lui-même. Tous les genres sont représentés mais l'historiographie est privilégiée. George Chastelain devient historiographe officiel de Philippe le Bon puis de Charles le Téméraire. Cependant, cette préférence ne doit pas occulter la diversité incroyable de cette littérature. Derrière la prédilection pour les romans de chevalerie, on sent poindre une certaine propagande reflétant le besoin de légitimer la maison de Bourgogne dans son désir de suprématie en Europe et dans son projet de prendre la tête d'une nouvelle croisade. Le peu d'entrain des vassaux fera échouer celle-ci. Le roi Alexandre de Macédoine est promu modèle du souverain. Le Roman d'Alexandre sera écrit et réécrit. L'idéal médiéval du chevalier sera magnifié dans des romans de chevalerie, La Belle Hélène de Constantinople de Jacques Wauquelin ou encore Le Livre des faits du bon chevalier, messire Jacques de Lalaing.
Un phénomène caractéristique de l'activité littéraire bourguignonne est le dérimage ou mise en prose de romans versifiés du moyen-âge . Citons Erec de Chrétien de Troyes.
On relève aussi des traités didactiques (Le Miroir des princes).
Les rituels seront également à l'honneur autour de l'ordre de la Toison d'or, fondé par Philippe le Bon en 1430 à Bruges. Cet ordre a survécu jusqu'à nos jours et l'on peut voir les blasons des chevaliers, peints au-dessus des stalles dans la Sainte Chapelle de Dijon.
Ces rituels comportent des pas, qui consistent à dramatiser des décisions ou des actions héroïques des ducs. Les banquets donnent lieu à des entremets qui sont de petits spectacles entre deux services. La littérature populaire est également très riche. Les cent nouvelles nouvelles sont un recueil de contes populaires. Les Escraignes est d'une facture plus grossière. Ce mot désigne une sorte de hutte que le village construit en commun. Les jeunes gens s'y assemblent pour les veillées. On s'y raconte des histoires qui feront la matière du livre. L'Evangile des quenouilles est un recueil de rites et coutumes populaires.
Ce sont des pans entiers de la tradition orale qui font leur entrée en littérature. Certains poètes tentent des expériences littéraires les plus étranges, les plus cocasses, et inaugurent les procédés oulipiens. Un certain Etienne Tabourot, dit « Le Seigneur des accords » , dans un recueil intitulé Bigarrures, utilise les procédés connus des contre pétries, des anagrammes, des acrostiches et d'autres moins courant comme les vers entrelardés qui mêlent latin et français, les vers lipogrammatiques (on se refuse à utiliser une lettre de l'alphabet), le centon (collage de citations)
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http://wusong.free.fr/biblio/litter0/conferen.htm
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Caractéristiques de la littérature bourguignonne.
Philippe le Hardi était un bibliophile passionné. Il acheta des copies de beaux manuscrits, et des traductions du grec ou du latin et commanda des ouvrages de créations comme La Vie de Charles V de Christine de Pisan. L'âge d'or de cette bibliophilie fut atteint sous Philippe le Bon. La bibliothèque comptaient alors 900 ouvrages qui étaient autant d'oeuvres artistiques tant pour le contenu que pour l'objet livre lui-même. Tous les genres sont représentés mais l'historiographie est privilégiée. George Chastelain devient historiographe officiel de Philippe le Bon puis de Charles le Téméraire. Cependant, cette préférence ne doit pas occulter la diversité incroyable de cette littérature. Derrière la prédilection pour les romans de chevalerie, on sent poindre une certaine propagande reflétant le besoin de légitimer la maison de Bourgogne dans son désir de suprématie en Europe et dans son projet de prendre la tête d'une nouvelle croisade. Le peu d'entrain des vassaux fera échouer celle-ci. Le roi Alexandre de Macédoine est promu modèle du souverain. Le Roman d'Alexandre sera écrit et réécrit. L'idéal médiéval du chevalier sera magnifié dans des romans de chevalerie, La Belle Hélène de Constantinople de Jacques Wauquelin ou encore Le Livre des faits du bon chevalier, messire Jacques de Lalaing.
Un phénomène caractéristique de l'activité littéraire bourguignonne est le dérimage ou mise en prose de romans versifiés du moyen-âge . Citons Erec de Chrétien de Troyes.
On relève aussi des traités didactiques (Le Miroir des princes).
Les rituels seront également à l'honneur autour de l'ordre de la Toison d'or, fondé par Philippe le Bon en 1430 à Bruges. Cet ordre a survécu jusqu'à nos jours et l'on peut voir les blasons des chevaliers, peints au-dessus des stalles dans la Sainte Chapelle de Dijon.
Ces rituels comportent des pas, qui consistent à dramatiser des décisions ou des actions héroïques des ducs. Les banquets donnent lieu à des entremets qui sont de petits spectacles entre deux services. La littérature populaire est également très riche. Les cent nouvelles nouvelles sont un recueil de contes populaires. Les Escraignes est d'une facture plus grossière. Ce mot désigne une sorte de hutte que le village construit en commun. Les jeunes gens s'y assemblent pour les veillées. On s'y raconte des histoires qui feront la matière du livre. L'Evangile des quenouilles est un recueil de rites et coutumes populaires.
Ce sont des pans entiers de la tradition orale qui font leur entrée en littérature. Certains poètes tentent des expériences littéraires les plus étranges, les plus cocasses, et inaugurent les procédés oulipiens. Un certain Etienne Tabourot, dit « Le Seigneur des accords » , dans un recueil intitulé Bigarrures, utilise les procédés connus des contre pétries, des anagrammes, des acrostiches et d'autres moins courant comme les vers entrelardés qui mêlent latin et français, les vers lipogrammatiques (on se refuse à utiliser une lettre de l'alphabet), le centon (collage de citations)
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La oule, c'est cool... la fonte, c'est la honte... le verre c'est la misère.
- cassetrogne
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Ces textes ont été publiés vers la fin du XV° (1480 je crois) et ont té écrits par un homme dui raconte être le scribe des veillées de femmes.
Le ton est assez misogyne, mais le texte est assez drôle et raconte diverses traditions et supperstitions populaires.
Le ton est assez misogyne, mais le texte est assez drôle et raconte diverses traditions et supperstitions populaires.
Cassetrogne, Ménestrier aux Coquillards de Villon
http://www.coquillards-de-villon.com
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Si sibi pilosus est, legitimus !
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