Voila la traduction que vient de me donner ma collegue prof d'allemand .Un peu deçu car peu de chose concerne la structure même par contre quelques détails intéressant concernant les armoiries

Le bouclier du Landgrave Konrad de Thuringe, avant 1240
Le bouclier attribué au landgrave de Thuringe n'est pas beaucoup plus récent si l'on se réfère à son blason. Entre 1231 et 1234, Konrad était souverain dans les parties rurales du landgraviat de Hesse. Il entra dans les ordres et en devint en l'an 1239 le grand maître. Après sa mort en 1240, il fut inhumé dans l'aile sud du chœur de l'église Sainte Elisabeth à Marburg et son bouclier fut accroché dans l'église. Il est ainsi vraisemblablement le plus ancien des boucliers de morts de l'église sainte Elisabeth.Encore aujourd'hui, le bouclier mesure 88 cm de haut et 72 de large. La pointe inférieure est très endommagée. La hauteur initiale du bouclier avait du être 92 cm. Les coins supérieurs sont carrés et presque d'équerre. La partie en bois du bouclier est -de ce qui est reconnaissable- faite de 7 à 8 planches de bois de 10 mm chacune, lesquelles ont été taillées dans le noyau du tronc. Elle n'est que très légèrement voilée et recouverte des 2 côtés par un seul et unique morceau de parchemin. Le parchemin est surligné des 2 côtés par un trait de craie. L'arrière plan de la face frontale est peint en bleu cobalt lumineux, ce que l'on peut reconnaître en divers endroits. Par dessus le bleu de fond il y a un lion travaillé et sculpté dans un cuir parcheminé d'une épaisseur de 5 mm environ. Ce lion a été fixé sur le bouclier à l'aide de quelques clous ronds. Ce n'est vraisemblablement qu'après avoir été cloué qu'il fut taillé, ce que l'on peut reconnaître du fait de quelques coupures du support parcheminé. Pour finir, la modélisation du lion fut réalisée à l'aide d'une masse de craie colle (plâtre)??? (Leim - Kreidemasse). Les griffes du lion ont été formées par le même matériau. La liaison entre le lion et le fond a été égalisée avec la même masse d'ou le fait que les petits clous ne se voient plus. Dans le courant du siècle, le fond de craie au bord du lion a toutefois disparu, si bien que les clous se voient à nouveau. Afin d'éviter que le lion ne se désagrège complètement, on a rajouté des clous par la suite, mais ceux-ci étaient trop longs, ressortaient de l'autre côté du bouclier et durent ensuite être aplatis. A cause de ce traitement brutal, la majeure partie du fond de craie se détacha et la peinture fut largement endommagée. Le lion est peint de 8 rayures en travers rouges (du vermillon au carmin) et blanches, la rayure supérieure étant rouge. En outre, le lion est orné de traits noirs grossiers ainsi que de traits rouges et blancs sur les boucles qui se fondent avec le fond du bouclier. L'oreille est noire, les griffes sont jaunes et noires sur le bord comme pour représenter l'ombre. Le grand œil vide du lion, laisse supposer qu'il était orné à l'origine (disparu aujourd'hui) d'un morceau de verre ou d'une pierre précieuse. La langue du lion (qu'il tire) est peinte en rouge. La mâchoire inférieure est comblée par un bout de bois auquel devaient être fixées les dents en « plastique » du lion. Sur la tête du lion, on voit encore des traces d'une couronne qui avait du être clouée là. Entre les pattes arrière du lion se trouve un petit écriteau un peu écorné du côté droit qui montre dans le champ blanc la croix noire de l'Ordre Allemand. Cet écriteau fut certainement peint plus tardivement, surement pour montrer que le comte était le maître de l'Ordre dans les 2 dernières années de sa vie. La forme espagnole de l'écriteau permet de conclure que celui-ci ne fut rajouté que plus tard car des écriteaux de cette forme n'étaient pas courants en Allemagne avant 1240. Le nickel supposait que cet insigne n'avait été rajouté que dans les années 1400, lorsque l’écriteau lors d'une rénovation de l'église, avait été enlevé, nettoyé et restauré. Egalement la langue du lion et les boucles peintes, surtout sur la queue, ne semblent pas dater du 13ème siècle mais témoignent d'un rajout datant du 15ème car les lions héraldiques du 13ème n'avaient pas de langue. Sur la face arrière du blason se trouvent encore les traces d'un fond or et d'anciennes peintures, qui montrent que le bouclier était à cet endroit sans doute décoré de scènes de tournoi et d'amour courtois. A cause des dégâts déjà mentionnés, cette peinture n'apparaît plus que sous la forme de fragments. Dans la partie inférieure, il y a un pied montant avec des bouts de feuilles rouges. Par-dessus, en travers et à droite, il y a un morceau de buste appartenant à un guerrier sans casque, un haubert et un camail ??? Tout en haut à droite, il y a les jambes de 2 chevaliers peintes en gris métal, un étrier représenté en rouge et à côté on peut reconnaître le fragment d'une chabraque au motif rouge et blanc. C'était certainement la représentation originelle d'une joute. Il ne reste malheureusement plus rien de…. Sur la face avant, il ne reste que 3 ou 7 clous. Sur la face arrière, on peut toutefois reconnaître les 7 trous de fixation. Près de ces trous de clous, il y en a de plus petits qui, comme sur le bouclier de Brienz, sont ordonnés tout autour des trous de fixation à une distance de 5cm, le trou du clou étant chaque fois au centre. Le trou dans le coin supérieur gauche est récent et servait certainement à accrocher le bouclier dans l'église. Il en va de même pour l'anneau de fer: il fut rajouté postérieurement.