Trouvé ça sur internet, mais ça ne concerne plus le moyen-âge :
La sarbacane : une origine obscure
Les origines de la sarbacane sont pour le moins opaques. A part le département du Nord où le jeu existe toujours, Saint-Etienne semblerait être la seule région française à souffler la sarbacane. En l’état actuel des connaissances, il m’est impossible d’affirmer quoi que ce soit. Voici seulement quelques pistes, plus ou moins sérieuses, que l’on peut proposer à la curiosité du lecteur. Est-ce un souvenir de voyage d’explorateurs du XVIe siècle entrés en contact avec des sauvages de Malaisie ou d’Amérique tropicale ou, comme l’avance Claudius Borie, un legs des Sarrasins lors de leur intrusion dans notre région ? (10)
La sarbacane est signalée dans l’Italie du XVe siècle comme servant à lancer des balles de terre cuite ou de plomb, à la guerre ou à la chasse. Défense est souvent répétée de s’en servir ; c’est une arme prohibée en temps ordinaire. (11)
L’arme est-elle ramenée par des soldats français de retour des guerres d’Italie ?
Peut-être est-ce tout simplement la récupération par des adultes d’un jeu d’enfants avec substitution du métal au bois pour la fabrication de l’objet ?
La présence d’armuriers, spécialistes de la fabrication des canons de toutes sortes, expliquerait peut-être ce passage qui ne s’est pas produit dans le Nord où les sarbacanes resteront de bois. Contentons-nous de dire que le jeu consiste, après avoir introduit de petites flèches dans une sarbacane - long tube d’acier - à les projeter, en soufflant très fort, le plus près possible du centre d’une cible, ceci selon certaines prescrïption positives ou négatives. (12)
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10 - Claudius Borie. Côte-Chaude mon village. Saint-Etienne, Action Graphique éditeur, 1989, p.
194.
11 - André Berthelot. La Grande Encyclopédie ou dictionnaire raisonnée des sciences, des lettres et
des arts... Paris, s.d., (XIXe siècle), tome XXIX, p. 505, cité par Hélène Tremaud, Les sociétés de
sarbacane en France (enquêtes et recherches), dans Arts et Traditions Populaires n°1-2, Paris,
janvier-juin 1966, p. 123.
12 - Hélène Tremaud, op. cit., p. 101
Source : Les chevaliers du Crêt de Roch
Les sociétés d'arc et de sarbacane d'une colline stéphanoise
Du XVIIe au XXe siècle
http://pagesperso-orange.fr/cretderoch/pdf/arcavse.pdf
Donc, du côté de Saint-Étienne, au XVII-XVIIIe siècle tout du moins, on utilise des sarbacanes en acier dont on ne connaît pas l'origine.