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Posté : mer. juil. 25, 2007 5:49 am
par sir eric
Bonjour!

Pensez vous que le livre "Chevaliers et Chevalerie" est un bon exemple de littérature historique et que les commentaires qui vont avec sont justifiés selon vous? Que devrais je y repondre? Ou en apprendre? Je n'ai pas lu ce livre et je trouve les commenatires en rouge ci dessous plutôt hors de propos...à moins que je n'idéalise trop la chevalerie?

Le chevalier est à la base un soldat d'élite et donc se monnaie aussi au plus offrant tout simplement parce que son équipement coûte cher et qu'il doit soit le remplacer soit l'entretenir à chaque bataille. De plus un chevalier n'avait pas forcément des terres. Quant au code d'honneur du chevalier, il est très subjectif. Et si tu lis l'excellent "Chevaliers et Chevalerie" de Jean Flori tu pourras te rendre compte que le Chevalier pouvait mentir, torturer et prendre en otage d'autres chevaliers pour des demandes de rançons.

Pour moi les seules différences entre un routier et un chevalier c'est que le routier n'est pas noble, qu'il a moins d'équipement et qu'il est moins doué peut-être.

Posté : mer. juil. 25, 2007 7:06 am
par Yvan de Tergate
Je ne connais pas le livre en question, mais les propos que tu cites ne me choquent pas particulièrement, hormis peut-être un mélange d'époque dans ces propos. Car il faut replacer le chevalier dans son contexte historique, entre le XIe et le XVe son statut a fortement changé pour passer schématiquement du combattant d'élite issue de tous milieux à une élite combattante (presque ?) exclusivement noble.

En ce qui concerne le prise d'otage de chevaliers par d'autres chevaliers, c'est une pratique très courante. Par contre, je ne sais pas si cette pratique a toujours eu lieu ou si elle est apparu au fil des siècles.

Posté : mer. juil. 25, 2007 8:11 am
par hengist
jean Flori est une référence sur le sujet....

Posté : jeu. août 16, 2007 6:55 am
par tiamann
moins doué ? non je suis pas d'accord, pour exemple la celebre "white compagny" possedait des routiers que pas mal de nobles chevaliers esquivaient des que possible.
En plus à force" d'etre de tous les combats, les survivants devaient avoir une expérience de terrain et de combat bien supérieur.
Par contre, le statut, le prestige devait effectivement avoir un impact et servir la cause des chevaliers fassent à l'énemi...c'est le propre de toutes guerres ou combat.

Posté : jeu. août 30, 2007 4:54 am
par von krieglitz
Le livre de Jean Flori est une référence, et il fait une synthèse moderne de la chevlaerie, et notamment son évolution du XI au XVème siècle. Il traite notamment des aspects :
- noblesse et chevalerie
- église et chevalerie
- chevaliers dans les guerres
- chevaliers dans les tournois
- éthique chevalresque
- chevaliers et littérature chevalresque
- chevalerie et croisades

Le tout à chaque foi avec un réel souci de montrer l'évolution des débuts à la fin du Bas Moyen-Age.
Bref excellent livre, que je conseille, bien que je ne sois pas moi-même un expert du sujet.

A propos des prisonniers, Jean Flori montre justement comment les coutumes de la rançon et "l'esprit de classe" ont contribué à donner une éthique à la guerre (mais uniquement entre chevaliers), et il donne exemples et exceptions.
Enfin il faut voir que routiers et chevaliers n'est pas toujours antinomique, de nombreux chevaliers se font mercenaires. Le service d'ost du au suzerain n'est que de 40 jours en général, et si la campagne dure, ils se font payer. Et de nombreux chevaliers, surtout les plus pauvres, sont obligés de courir les tournois ou les guerres pour assurer les revenus nécessaire à l'entretien de leur état de chevalier.