[guerre] Berserkir toxicos

Vie, coutumes, institutions, pouvoir et organisation de la société au Moyen-Age

Modérateur : L'équipe des gentils modos

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Morcant
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lun. mai 21, 2007 4:31 pm

D'accord pour le reproche sur la rigueur, même si il y a des façons de le faire un peu plus en douceur (je dis ça, ça m'arrive de faire ce genre de critique et c'est pour ça me vexe un peu). J'ai oublié de préciser que si je considère les infos venant de lui comme fiables (pour avoir travailler avec lui sur un projet assez longtemps), j'admet totalement que vous ne preniez pas mes dires pour des réalités, c'est on ne peut plus normal.

J'essayerai de trouver d'éventuelles sources pour appuyer tout ça, sinon je m'incline.

J'ai un élement sur les Galates d'Asie Mineure :
En effet, tant qu'on se bat de près, tant qu'on peut tour à tour recevoir ou porter des coups, ils sont forts de leur colère. Mais, quand ils se sentent frappés de loin par des javelines légères, parties on ne sait d'où, alors, ne pouvant donner carrière à leur fougue bouillante, ils se jettent les uns sur les autres comme des bêtes sauvages percées de traits. Leurs blessures éclatent aux yeux, parce qu'ils combattent nus, et que leurs corps sont charnus et blancs, n'étant jamais découverts que dans les combats: aussi le sang s'échappe-t-il plus abondant de ces chairs massives; les blessures sont plus horribles, la blancheur de leurs corps fait paraître davantage le sang noir qui les inonde. Mais ces plaies béantes ne leur font pas peur: quelques-uns même déchirent la peau, lorsque la blessure est plus large que profonde, et s'en font gloire. La pointe d'une flèche ou de quelque autre projectile s'enfonce-t-elle dans les chairs, en ne laissant à la surface qu'une petite ouverture, sans qu'ils puissent, malgré leurs efforts, arracher le trait, les voilà furieux, honteux d'expirer d'une blessure si peu éclatante, se roulant par terre comme s'ils mouraient d'une mort vulgaire.
Tite Live, Histoire Romaine, XXXVIII, 21

Texte en entier sur http://www.arbre-celtique.com/
Ce n'est certes pas aussi impressionant que des Gésates qui s'arrachent des javelots et les relancent sur les Romains...
, il ne fait pas bon d'en parler comme tu fais , sans prendre plus de précautions que ça .
Je n'ai pas eu vraiment l'impression de défrayer la morale, comme c'est dit plus avant dans le topic il suffit d'aller sur les sites de préventions pour avoir une idée des effets de différentes drogues.

Pour en revenir au sujet initial, la douleur est un signal d'alarme de l'organisme. Quand on a mal, c'est que quelque chose ne va pas. Dans certaines situations particulières la douleur est inhibée, permettant littéralement de dépasser ses limites, en fait les limites que se fixe notre organisme. Mais le prix à payer est lourd (j'espère que ce que je raconte ne fait pas trop doublon avec ce qui a été dit avant).

Chez les Bretons du Haut Moyen Age (aussi bien insulaires que continentaux), on a plusieurs références de beuveries collectives juste avant une bataille. Les guerriers s'énivrent à l'hydromel, ce qui diminue le seuil de la perception de la douleur, pousse à des actes téméraires mais stupides. Ainsi, dans le poème 'Y Gododdin' attribué au barde Aneirin, relatant la bataille de Catraeth (vers 600), les 300 cavaliers bretons sont dits avoir trouvé leur perte en combattant les Angles Berniciens en "payant leur dette pour la beuverie d'hydromel dans le hall". On a aussi "de l'hydromel doré comme boisson, ce fut leur poison". On peut évoquer aussi la mort du roi Murman (Morvan) en combattant Louis le Pieux, après qu'il ait vidé de pleines coupes d'hydromel avant de se lancer au combat.
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elric
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lun. mai 21, 2007 4:41 pm

Si j'ai pu te heurter avec mes propos , que ceux-ci te sont parus excessifs, je n'en suis pas pour autant désolé. Ceux que j'ai vus mourir de ces merdes, je me les trimballe en permanence.
Pour en revenir au propos de Tite Live c'est quand même bien sanglant et je pense aussi repoussant que les autres qui s'enlèvent des javelines du corps. D'ailleurs comment classer les douleurs perçues si ce n'est qu'à l'aune de nos propres expèriences.
nous sommes tous esclaves de nos actes, pourquoi en vouloir à d'autres?
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