dim. févr. 18, 2007 7:08 am
Au 4ème siècle, l'Eglise démarre son combat contre les pratiques païennes...
C'est aussi à ce mment que les peulades germaniques se mettent à déferler sur l'Empire romain, avec tout leur paganisme, dont l'ours.
Or pas mal de noms , de patronymes portent la racine "ours", animal totem, à la fois craint et admiré, dont, par le port du nom, on cherche à s'approprier les vertus qu'on lui attribue.
A savoir: Face à la déferlante germanique et païenne, l'Eglise, devenue religion d'état sous les romains perd cette belle place... et tente de la reconquérir, chose faite avec la conversion de Clovis.
La période mérovingienne voit une multiplication de conciles de tout poil, destinés, entre autres (et quasi surtout) à assoir la position de l'Eglise comme maître à penser (et décider) tant sur le plan spirituel que principalement sur le plan politique...
L'Eglise fonde aussi les bases des rapports "homme-femme" qui guideront le MA jusque à l'époque actuelle: les 9/10 des "saintes" sont de cette période, destinées à propager des modèles de "bon statut et bonne conduite" de la femme....
Avec Ursule: coup double. On "apprivoise" l'ours, on le "féminise" (avec la connotation religieuse chrétienne), et on accompagne Ursule, qui est purement germanique (la base de son culte est à Cologne) d'un troupeau de vierges....qui (faut faire marcher le commerce des reliques....) passe à 100.000 nanas!
Or la femme vierge est le fer de lance de la propagande de la "femme idéale" de l'Eglise de cette époque et celles qui suivront.
OK: je "mélange" discours "féministe" et animal totémique...
Pas vraiment si on re-situe l'ensemble du contexte de l'époque et la politique de l'Eglise....
Statut de la femme, animal totémique,croyances, structure de la famille, règles relationnelles générales, etc... sont "mises à mal" (du point de vue de l'Eglise) par les invasions germaniques, lesquelles trouvent écho dans les populations autochtones, plus gauloises que ne le laisse accroire les livres d'histoire célébrant la "puissance romaine", soit restées finalement assez païennes (ce dont se fichaient les romains), mais aussi la culture, mentalité et structures fondamentales des gaulois, proches des germains.
L'Eglise, face à cela, en perte de vitesse, a réagi et de façon assez dynamique et très réactionnelle...Et a réussi à placer par ses multiples conciles les fondements de sa politique générale.
Les siècles suivant, elle n'a fait que se baser sur ces fondements et les renforcer....
Dont, concernant les animaux, de plus en plus les discréditer, jusque à même faire des procès en sorcellerie où les animaux se sont retrouvés sur le bûcher... (les sorcières aussi...)
Là, sur le plan d'une analyse psychologique (Freud et Jung), cette dynamique vaut son pesant de cacahouettes! mais, dans ce forum, cela devient hors sujet!