Forum des Guerriers du Moyen-Age

Bien le bonjour !
Dans mon assos, les avis sont partagés sur l'opportunité de faire la révérence pour saluer (exemple : une femme, quel que soit son statut devant un chevalier, bourgeois, etc. ou même face au public lors des défilés)
Quelqu'un pourrait-il me renseigner sur l'usage de la révérence en France au début du XVème siècle ? Merci d'avance.

Il me semble que tout ceci est très 17ème.... Mais bon, je peux me tromper.

La Louvette a dit : Il me semble que tout ceci est très 17ème.... Mais bon, je peux me tromper.

Oui c'est très XVII ème. Il n'est qu'à regarder le superbe film historisque ( ) "La Folie des grandeurs" avec un splendide Louis de Funès interprétant un truculent Don Salluste à la cour d'Espagne au XVIIe siècle, pour s'en convaincre!

Euh, là, j'suis pas tout à fait d'accord avec vous.

Voilà ce que j'ai trouvé sur http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9v%C ... ce_(geste)

Une révérence est un geste traditionnel émanant de la société d'Ancien Régime, qui exprime la considération à la personne ; les hommes s'inclinent plus ou moins profondément, les dames ou demoiselles effectuent une génuflexion en se penchant en l'avant, tout en assurant le maintien de leur toilette en maintenant leur robe.

Les courtisans des cours d'Europe, sans distinction de genre, la pratiquent également face à une personne de haut rang nobiliaire et, dans ce cas, selon la portée de la génuflexion, expriment une franche dévotion.

C'est avec une révérence qu'on débute toute danse, depuis le Moyen Âge jusqu'au milieu du XXe siècle, que ce soit dans une basse danse, un ballet de cour, une contredanse, un quadrille ou une valse.

Selon l'étiquette victorienne concernant la pratique de la danse, il était protocolaire pour une dame de faire une révérence avant de commencer à danser avec son partenaire.

On distingue la petite révérence (le pied droit de la jeune fille ou de la dame venant se placer à l'arrière du pied gauche, tandis que les genoux sont légèrement fléchis et que les bras restent ballands le long du tronc) de la grande révérence (au cours de laquelle la jeune fille ou la dame va lever ses mains et ses bras pour esquisser un geste ample en forme de cœur avant de relever les pans de sa robe lorsque, accentuant le fléchissement des genoux, le pied droit toujours placé derrière le pied gauche, elle va jusqu'à s'accroupir).

Qu'en pensez-vous ?

Ben...
Déjà, quand on cause d'Ancien Régime, faut généralement piger XVIIème, XVIIIème... Bref, la cata
Ensuite, Victoria, là, on est carrément au XIXème, et c'est l'époque des potiches décérébrées. Alors, si ça les amuse de faire la courbette devant le premier bellâtre qui s'intéresse à leur rente, tant mieux pour elles
Pour les danses médiévales, le hic, c'est qu'on ne les connait pas. Celles qu'on pratique sont de l'extrême fin du Moyen Age, ou de la Renaissance. Ou des danses populaires, de l'Ancien Régime (on y revient).
Donc, une fois de plus, rien à voir avec les 975 ans (à une vache près) qui précèdent ces danses qu'on nomme "médiévales".
(Enfin, rien à voir... Y a parfois de vagues similitudes entre les docs qu'on a et les danses un peu plus tardives.)

Franchement, ces histoires de révérences, c'est de la SF pour nous

ben une révérence qui commence une danse est bien une révérence de salutation (du partenaire, du public, etc), non ?

je crois que coté italien, on a des descrïptions de pas de danse du Xvème, dont les révérence.
Mais bon, l’Italie est en avance, à cette époque

C'est avec une révérence qu'on débute toute danse, depuis le Moyen Âge jusqu'au milieu du XXe siècle, que ce soit dans une basse danse, un ballet de cour, une contredanse, un quadrille ou une valse.

Pas très bien révérencé comme assertion. On n'a pas à ma connaissance qui peut s'améliorer par vos sources, de danse commençant par une "révérence" au Moyen-âge. Rien que le mot sonne classique.

Bon, je vois que j'ai provoqué une levée de boucliers générale, je n'insisterai donc pas.
Désolée Goupil, c'est tout ce que j'ai pû trouver sur la toile et je me doutais un peu de la réaction que cela allait provoquer mais bon, qui ne tente rien...
Donc exit la révérence mais alors comment montrait on le respect que l'on avait pour quelqu'un ?

La révérence est un pas de Basse danse au même titre que le branle, le simple, le double, la reprise, etc.
Ces danses sont décrites dès le début du XV° en France (Michel Toulouze, Marguerite d'Autriche).
On a par exemple : R b ss ddddd ss rrr b qui se lit :
Révérence
Branle
2 simples
5 doubles
2 simples
3 reprises
1 branle

A noter que la plupart des Basses danses commencent par une révérence suivie d'un branle et finissent par un branle.

Merci d'améliorer nos connaissances, bon Cassetrogne !
Mais hélas au niveau de la vie courante et du salut entre gens de bonne société, je ne trouve pas ce mot, étymologiquement parlant, avant le siècle du roi Soleil.

C'est une qualité, la révérence, mais pas un geste du quotidien. Si quelqu'un a autre chose...

Clothilde L Andelysienne a dit : Donc exit la révérence mais alors comment montrait on le respect que l'on avait pour quelqu'un ?

Et bien je pense que l'on faisait "simplement" un salut...il existe bien une sorte de "révérence" au moyen age, mais elle concerne le basileus de constantinople devant lequel il fallait se coucher littéralement...mais point mention de tels saluts en occident...même sur les icono on voit jamais une dame faisant courbette (enfin j'en ai jamais vu en tout cas), on voit parfois des hommes mettre genou à terre devant un grand (comme le duc de Bourgogne) mais on peut pas appeler ça une révérence...

à dieu
Enguerrand

Yeah, la proskinèse. Ca c'est un rituel qui déchire....

me demande si on en parle (de la révérence) dans "le courtisan" (mais de toutes façons, c''est déjà Renaissance)

Il me semble que dés le début du XVIeme ,il y ai mention de révérence et salutation.A vérifier

me demande si on en parle (de la révérence) dans "le courtisan" (mais de toutes façons, c''est déjà Renaissance)

Je regarderais, mais j'en ai pas souvenirs...

Mais en effet, le courtisan, c'est spécial comme source. On est pas dans la noblesse médiévale, on est pas dans la noblesse moderne, on est dans un truc vachement spécifique, une espèce de société de cour ultra complexe qui cherche a conjuguer l'héritage médiéval avec la vie politique et sociale moderne... le plus drole est que ca a partiellement bien foiré