Forum des Guerriers du Moyen-Age

A l'automne dernier, à l'occasion d'une fête médiévale, une troupe présentait une animation "torture"

* bourreau
* cage à rat que l'on positionne ... où on veut sur le corps
* pinces diverses
* carcan

Ce dernier était de ce type:



dans lequel le supplicié introduit sa tête et ses mains.

Or, si dans les manuscrits et tableaux ont peux trouver un carcan qui entrave les pieds ou les pieds et les mains, le modèle ci-dessus est inexistant (en occident tout au moins).

Voici cependant une image, tirée du Roman de la Rose (Bodleain Library; MS Douce 195, folio 107r)



Ici, la tête est bien entravée, tout comme les pieds et mains, mais par le biais d'un "anneau" et non par une découpe dans le bois.

Amis amateurs de SM, à vos scies et marteaux !!!

A noter que ce n'était pas un instrument de torture (A part un engourdissement des membres ce n'était pas douloureux). Il avait juste une fonction infamante (peine légère) pour divers petits délits.

Effectivement, ce n'étaitpas un instrument de torture, c'était une prison mobile : on y tenait les justiciables en attente de procès.

Dossier amorcé ici :
[no]mediaephile.aceboard.fr/283914-9465-5203-0-Carcan-pilori-toutes-sortes-choses.htm[/no]
http://mediaephile.com/forum/cgi-bin/ya ... 1212869784

Eodhel a dit : Effectivement, ce n'étaitpas un instrument de torture, c'était une prison mobile : on y tenait les justiciables en attente de procès.

Au contraire, comme l’a indiqué Raymond Roger, c’était une peine afflictive (donc après procès et non avant).
De plus, les modèles ne sont pas « mobiles » et ne permettent pas de promener le condamné.

Voici un autre modèle « tête, mains, pieds » (la partie cou est moins compréhensible)

BM Lyon, Speculum humanae salvationis, 1462, Ms 245, f. 133v

Dessin très intéressant. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un carcan. Il doit s'agir d'une sorte de collerette en hermine autour du cou du personnage (de haut lignage semble-t-il, eu égard à la couronne). ce serait intéressant d'en savoir plus...

Je suis d'accord avec Raymond Roger... C'est certainement un col de fourrure...

Et bravo à la bibal de Lyon pour l'emplacement de ses cachets...

Raymond Roger a dit : Il doit s'agir d'une sorte de collerette en hermine autour du cou du personnage

Oups
Elle a traîné un peu avant d'être portée, son hermine ...

Il s'agit de Mannassé, roi de Judas. Alors l'Eternel fit venir contre eux les chefs de l'armée du roi d'Assyrie, qui saisirent Manassé et le mirent dans les fers; ils le lièrent avec des chaînes d'airain, et le menèrent à Babylone.

Le voici à nouveau (BM Lyon, Rés Inc 1043, f. 389v-390)

Merci pour l'info, sympa le gothique babylonien sur le dessin ;-)))

Tiens, la dernière image est plus réaliste; on voit bien que les jambes passent entre deux poutrelles de bois, elles même mises en force entre les deux grandes planches, où l'on y remarque la petite cale ou cheville qui maintient les deux poutrelles ensemble.
Eh beh, il en existe des formes quand même!

Avec tout ça, même Mac Gyver est coincé

Corwinna fram Gyruum a dit : Avec tout ça, même Mac Gyver est coincé

Mais non! que fais tu de l'épingle de nourrice qu'il a dans la bouche?

La collerette d'hermine pourrait être un système à clous pour empêcher le justiciable de baisser son visage : la peine à l'exposition publique nécessite d'être reconnu.

Voici enfin une représentation de pilori (pour l'instant, la première connue):

Chronica Majora (mi XIIIème) in "The illustrated chronicles of Matthew Paris" par Richard Vaughan

Topic modéré. Eodhel, merci de ne pas chercher à tout prix à créer un conflit là où il n'a pas lieu d'être...

Et donc, les références de cette illustration sont ?