Merki, Thillo!
Niveau étuves et hygiène du corps: (voir la réf. "Le propre et le sale"):
Savon: dérive du gaulois et du germains...
Sinon: les étuves MA sont des lieux où on se lave, se détend, etc...Bref: l'équivalent des bains publics.
Origine "romaine": je sais pas... sinon on aurait continué à entretenir les thermes romains.
En ville, il y en avait dans tous les quartiers. C'était mixte.
Lieu de détente, lieu social: on pouvait s'y faire apporter des collations.
Disons que c'est l'équivalent du hammam sans la ségrégation des sexes.
En campagne (ou en ville): l'étang, le ruisseau(fleuve, rivière), source: on se lave, on plonge à l'eau, nu et avec ou sans public. (voir entre autre les Riches Heures du duc de Berry, pour les obsédés des images).
Sinon: le cuveau dans lequel passe toute la famille et domestiques.
A savoir: la nudité n'a pas la même connotation que maintenant: elle est normale (ce qui veut pas dire que tous le monde se baladait à poil). Le bain, la nuit: à poil, tous sexes confondus. (voir aussi "la nuit au MA", Jean Verdon)
Faire gaffe à distinguer la vie quotidienne et les représentations de nudités: là, cela entre dans un contexte d'art et de symboles => voir Jacques Le Goff à ce sujet.
Pour revenir aux étuves: personne n'a jamais dit que ce fût, ipso facto, un lieu de luxure débridée...
Pas dit non plus que ma foi, l'occasion faisant le larron...
Ce qui n'empêche que l'église a estimé peu "convenable" ce genre d'établissements, que cela a vitupéré ferme et sec, au point que à l'aube de la Renaissance, les étuves se sont retrouvées petit à petit fermées si pas définitivement supprimées. La notion d'hygiène a aussi basculé (avec l'appui des toubibs formés par des clercs soit l'église). La Renaissance, cela "cocotait" ferme (voir Henri IV qui demande à une des ses galantes de ne pas se laver: il va arriver). NB: en même temps se développe l'art des parfums...
Au XIXème, on se lave un minimum. Les pensionnats de jeunes filles (catholiques): on se lave AVEC SA CHEMISE pour éviter tout contact direct entre la main et le corps! (il est aussi recommandé d'honorer madame habillé d'une chemise avec "fente stratégique"...et ne pensant à dieu).
La "découverte" des microbes a apporté une amélioration niveau hygiène.
Le fait que ACTUELLEMENT on continue à signer et persister dans la notion "massage = bordel" (ou sexualité) est significative du martelage intensif de l'église.
A preuve: vos remarques niveau "massage thailandais", mais aussi les interdiction du métier de masseur/masseuse (masseuse gardant une certaine ambigüité, du reste).
Ici: il a fallu l'aval de la médecine pour que les massages soient de nouveau "autorisés" MAIS par des professionnels paramédicaux.
là-dessus: il est clair que chacun, chez lui, en privé, fait, en principe ce qu'il veut....MAIS avec malgré tout le poids socio-culturel.
Merci de corriger, Eodhel: comme tu me l'as souvent fait remarquer, ma mémoire fait très souvent défaut.