Page 1 sur 3
Posté : lun. juin 12, 2006 2:29 am
par talhefer
Salut,
Et oui, j'ai eu l'idée de poster ce sujet pour avoir chopé l'appendicite la semaine passée.
Tout le monde sait qu'en cas d'infection avancée ou d'une complication, cela peut-être mortel.
Comment les gens réagissaient t-ils face à ce mal de ventre ? Y avait-il déjà une quelquonque opération chirurgicale ? Cela pourrait-il expliquer le taux de mortalité élevé (vu que pas mal de monde l'attrape)...?
Merci,
Posté : lun. juin 12, 2006 2:49 am
par alexandra
Marrant, je me pose la même question. Surtout que l'appendicite, *généralement*, c'est une opération qu'on subit relativement jeune, et que la classe 10-14 ans est celle qui a le taux de mortalité le plus bas.
Posté : lun. juin 12, 2006 3:04 am
par talhefer
lol ouais c'est vrai..
Remarque, j'ai 19 ans, et je connais pas mal de monde qui comme moi sont passé sur le billard cette année, entre 17 et 20 ans.
Parce-que bon, l'acte chirurgical en lui même est pas très compliqué, mais est-ce qu'ils le pratiquait ? ça c'est le trou noir, j'en ai vraiment aucune idée.
Posté : lun. juin 12, 2006 3:19 am
par alexandra
En tous cas, jamais entendu parler !
Mais en paléopatho, avec l'accès juste au squelette, en cas de mort par infection de l'appendice, on n'a pas de trace. Donc il nous faudrait l'avis d'un historien (ça coûte à l'archéo que je suis de dire ça T__T). Ou peut-être d'Oriabel, qui a fait pas mal de recherche en chirurgie ?
Si un médecin traine dans le coin, aussi, il serait intéressant de savoir à quoi exactement est due l'infection : peut-être qu'un régime alimentaire différent fait qu'elle était moins fréquente au Moyen-Âge ?
Posté : lun. juin 12, 2006 5:06 am
par yrwanel
Sur le site de la "Verte tente", un toubib se passionne et s'est spécialisé sur tout ce qui est chirurgie. Si les infos ne sont pas en ligne, vous pouvez envoyer un message, ils répondront
Posté : lun. juin 12, 2006 5:12 am
par oriabel
pas de source, de mention de ce type d'opérations dans mes sources, du moins jusqu'à présent. Je crois qu'il faut aussi réaliser que l'on hésité à "s'attaquer" à l'intérieur du corps. La quasi totalité des opérations d'Abulcasis (chirurgien de la fin du X et du début du XI) mentionne surtout des interventions sur la peau (accès direct) et internes, dans la région des orifices naturels. Si on rajoute à cela les risques liés à l'infection, je pense honnêtement qu'une personne souffrant de l'apendicite n'avait guère de chance de s'en sortir. Je termine en précisant cependant qu'Abulcasis pratiquait des opérations telles que des résections d'intestin ! Donc, une science très très aléatoire...combinant des pratiques stupéfiantes (accouchement par éternuements) à des opérations qui n'ont pas changé depuis dans leur déroulement(trachéo).
Posté : lun. juin 12, 2006 7:06 am
par talhefer
Waooow bein heureusement que je suis né en 1987 !!! lol
Merci pour les infos à toutes !!!
Posté : lun. juin 12, 2006 7:29 pm
par tremelay
une petite reponse en ce qui concerne l'appendicite. je n'aurais pas la pretention de me pretendre docteur mais c'est sur la bonne voie. l'appendicite est une infection courante au niveau de l'appendice du caecum (partie initiale du colon) qui si elle n'est pas enlevée à temps entraine une peritonite c'est à dire une atteinte de la cavité peritoneale par progression de l'infection.
c'est sommaire, ça n'a pas le merite de renseigner les initiés mais de donner un debut de reponse. pour ceux qui veulent en savoir plus le site de la pitié-salpetriere peut completer cette approche.
Posté : mar. juin 13, 2006 2:53 am
par smaragde
J'appuye le Goupil: suite à de violentes constipations, qui présentaient les mêmes symptômes qu'une appendicite, mon grand-père (pas le père d'Yrwanel, l'autre) nous a envoyés à l'hosto.
Là on voit que c'est pas une appendicite, mais le grand-père insiste pour qu'on enlève, préventivement.
Posté : mer. janv. 03, 2007 9:23 am
par tremelay
il est vrai qu'il vaut mieux prevenir que guerrir et hop on coue le petit morceau qui risque de nous embeter par la suite toutefois, Au moyen age je doute que l'on puisse prevenir l'appendicite donc certaines personnes devaient en mourir sans pour autant deceler la cause du mal. on savais juste que le malade avait des maux de ventre avant de mourrir et puis c'est tout !!!alors appendicite, infection de l'intestin ??? personne ne pouvais savoir et surtout personne ne cherchais à savoir. Il etais mort paix à son âme et c tout.
Posté : jeu. janv. 04, 2007 7:03 am
par berhthramm
Voici mon avis sur le sujet :
- le problème de toute chirurgie et surtout abdominale ce n'est pas tant la technique que l'hygiène, donc avoir un taux de survie correcte aprés chirurgie abdominale au MA me semble peu probable...Donc dans ce cas précis si le patient ne meurt pas de sa patho il meurt de ses suites. Le cas de figure de la chir orthopédique est moins sensible au phénomène septique (déjà parceque dans certains cas on peu laisser une plaie à ciel ouvert ou employé des moyens de stérilisation expéditif, en chir viscérale on peut pas.
- aprés si vous voulez l'avis d'un chirurgien demandez à Lolek TDP c'est son métier.

Posté : sam. mai 19, 2007 10:28 am
par Morcant
Je confirme (j'ai rien de mieux à faire que remonter les vieux topics ? Si en fait des révisions de pneumologie

), une partie des appendicectomies ne sont pas justifiées...
Le rôle de l'appendice était à l'origine de digérer les petites particules d'os que nos ancêtres pouvaient absorber avec la viande. On y trouve aussi des infiltrats lymphoïdes pour lutter contre les infections.
La chirurgie viscérale ne s'étant vraiment développée qu'à partir du XIXe et l'utilisation d'anesthésiants plus efficaces, mais avec toujours un très gros taux de mortalité, puis avec les techniques d'antisepsie et d'asepsie qui ont vraiment changé la donne. Il faut dire qu'avant, on allait disséquer quelques cadavres avec des étudiants avant d'aller opérer un pauvre quidam, tout ça avec les mêmes instruments pas forcément très clean.
Enfin je pense qu'au Moyen-Age, réaliser une appendicectomie risquait plus de multiplier le risque de péritonite plutôt que de le diminuer !
Posté : sam. mai 19, 2007 5:12 pm
par anguerrand
Je pense qu'au moyen age on ne faisait pas le lien douleur abdominale -> appendicite. Donc on opérait pas tout simplement

... on prenait une tisane en espérant que ça aille mieux.
Et même avec un abdomen ouvert, il faut savoir que le pb vient de l'appendice (et aller la chercher aussi car on tombe pas dessus comme ça..).
On devait tres certainement y rester.
Sinon j'suis pas d'accord avec toi berhthramm.
La chir othopédique est beaucoup plus sujete au pbs septiques, les précautions sont plus nombreuses (même le lavage de main est plus strict)
Posté : dim. mai 20, 2007 3:55 am
par jacou de chanturgues
Sujet très intéressant, comme le précise pus haut
Berhthramm, ce serait bien d'avoir l'avis d'un chirurgien "médiéviste",

en attendant, j'ai trouvé ça sur le site
http://eurekaweb.free.fr/mh1-operation_appendicite.htm
Ok, ça ne fait pas avancer le shmilishmiliblick de l'appendicite au M.A., mais toute information est bonne à prendre, à condition qu'elle soit exacte !
Opération de l’appendicite (1735)
C’est le chirurgien militaire anglais Claudius Amyan qui effectua avec succès en 1735 la première appendicectomie. Elle eut lieu sans anesthésie et l’opération fut, selon le chirurgien, « aussi douloureuse pour le malade que laborieuse pour lui ». En fait, c’est en opérant une hernie qu’il avait découvert un appendice perforé. Le patient – miraculeusement – guérit.
En 1886, Reginald Fitz, anatomo-pathologiste de Harvard, publia les résultats d’une étude portant sur 500 personnes décédées d’appendicite (on disait à l’époque pérytyphite ; c’est Fitz, d’ailleurs, qui créa le terme d’appendicite), et incrimina formellement l’appendice comme responsable des abcès et péritonites. Il en recommandait l’ablation rapide. Mais, comme il n’était pas chirurgien, ses confrères ne tinrent pas compte de ses travaux ; sauf quelques rares jeunes praticiens dont George Thomas Morton (fils du pionnier de l’anesthésie, William Morton). Le 27 avril 1887, à Philadelphie, il opéra un jeune homme de 26 ans atteint d’une appendicite aiguë dont il sauva ainsi la vie.