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Posté : jeu. juil. 06, 2006 8:46 am
par ganelon le gascon_
Les bossus au Moyen-âge étaient considérés comme des possédés du démon.
Je cherche quelques informations sur le statut des infirmes et des personnes difformes au Moyen-âge. (Je ne parle pas du statut de mort civile des lépreux)

Les malformations étaient courantes car pas corrigées dans l'enfance comme on peut le faire aujourd'hui.

Merci d'avance pour le Ganelon

Posté : jeu. juil. 06, 2006 9:27 am
par Philippe de Sombreval
Certains infirmes n'étaient-ils pas utilisés dans les foires aux monstres? À moins que ce ne soit encore un cliché sur le moyen âge...

Posté : jeu. juil. 06, 2006 1:23 pm
par smaragde
Les personnes infirmes avaient une sorte de sécurité sociale organisée par l'aumone.

En théorie, l'aumone ne pouvait être accordée qu'à quelqu'un dont la condition ne permet plus de travailler. C'est la sécu sociale de l'époque.
Source: recueil de conférence sur les Fous, les Sorcières et autres Marginaux (j'ai pas le titre précis en tête, faudra patienter).

Posté : jeu. juil. 06, 2006 2:00 pm
par silwen
oui, il y a les hospices et les aumones ('les récits de pélerinages témoignent du nombre d'invalide qui se presse pres des cérémonies)

sinon il ne faut pas oublier que les infirmittés etant plus courrantes, un bossu, un bec de lievre ou un pied bot choquait moins qu'aujourd'hui. il semble que du guesclin n'ait pas été gaté par la nature pourtant si on la recnnu tres tres laids (un anthropologue physique avait deduit qu'il devait cumulé des khystes faciaux et un bec de lievre) je n'ai jamais lu qu'on l'ai sérieusement soupçonné de diablerie

silwen

Posté : mar. juil. 11, 2006 4:39 pm
par vuistremir bels
Bon c'est un peu ancien mais chez certains peuples germaniques(burgondes,...) du haut moyen age on pratiquait la déformation et l'alongement du crane...Ceci etant considere comme tres joli.
Bon sans rentrer dans les détails cette pratique existe depuis des millénaires (de la prehistoire à...)et principalement dans la sphere steppique européennes (et part extension les peuples vivant pres des nomades).

En parlant de malformations, je sais que dans l'antiquité et la protohistoire certains peuples (par exemple certains de Palestine)consideraient les malformations comme des signes divins.Ainsi des fois on pouvait retrouver des "infirmes" a des places de pretres,....

Sans parler d'etre pretre ou autres,est ce qu'au moyen age on prenait ceci pour un signe divin (par exemple pour des malformations rares: avoir des doigts de plus..)

Posté : lun. juil. 31, 2006 1:26 pm
par marie des fontaines_
Perso, je m'intéresse plutôt à la surdité...

Quel ne fut pas mon étonnement de découvrir que l'utilisation de la langue des signes était courante !? Et que tous les métiers étaient ouverts aux sourds et qu'ils étaient fortement intégrés à la société.

Les sourds d'aujourd'hui disent que ce fut une des meilleures périodes qu'aient vécu les sourds.

Du coup, la surdité ne devait pas être considéré comme un handicap ?

Posté : lun. juil. 31, 2006 6:11 pm
par yrwanel
Il faudrait savoir ce que on veut dire par "handicap"....

Si on reprend la définition du handicap par la CIF (classement international du fonctionnement humain - OMS), les sourds, au MA étaient moins en situation de handicap qu'actuellement, puisque plus intégrés....ce qui ne chahge rien à la déficience fonctionnelle sont ils souffrent.
Par contre le MA les mettaient moins en situation d'obstacle à remplir leurs rôle sociaux.
Les déficents intellectuels devaient aussi trouver plus facilement une place dans la société du MA grâce aux "petits boulots", peu qualifiés et assez multiples remplacés actuellement par des machines.
Vu l'état sanitaire et la médecine de l'époque, les malformations et déficiences devaient être plus fréquentes, donc sans doute plus "acceptées" qu'actuellement, ce d'autant plus que nous sommes dans une société véhiculant des shémas de "perfection" eet de jeunesse battante et éclatante. Des dents de travers sont déjà pas trop acceptées! Que dire du reste!

Là dessus, les très grosses malformations ou déficiences devaient poser problêmes, vu l'image véhiculée par l'inconscient collectif: grosse "tare" = péché, fruit du péché, punition divine, etc. mais j'ignore lesquelles "tares" étaient rejetées...

Posté : lun. août 28, 2006 6:52 am
par MONNETS20
Au hasard de mes recherches sur l’alimentation et la religion chrétienne au moyen age, j’ai découvert quelques indices. Je ne sais si cela répondra un peu à tes questions, mais voilà ce que j’ai trouvé concernant les infirmes dans le concile des 85 canons des apôtres, sur le droit d’exercer des fonctions au sein de l’église.
Canon 77. Des boiteux et des borgnes.
Si quelqu'un est borgne ou paralysé d'une jambe, mais digne d'être évêque, qu'il le devienne ; car ce n'est pas l'infirmité corporelle qui souille, mais la corruption de l'âme.
Canon 78. Des sourds et des aveugles.
Un sourd ou un aveugle ne peut devenir évêque, non pas qu'il soit souillé, mais pour que les affaires de l'Eglise n'en souffrent pas.

Posté : mar. août 29, 2006 6:20 am
par MONNETS20
J'ai trouvé cela aussi.
C'est la bibliographie de Muriel Laharie. Cette personne à apparemment écrit énormément sur le sujet.
http://sid.ish-lyon.cnrs.fr/shmesp/inde ... 10&debut=0

Posté : jeu. nov. 09, 2006 3:36 pm
par silwen
puisqu'on parle d'église rappelon que pour constantinople, un aveugle ne peut régner puisqu'il ne peut etre toucher par la lumière divinne

Posté : mar. déc. 19, 2006 12:03 pm
par raoul le gueux
Eh oui il y a des coutumes rigolotes chez les Byzantins. Je ne veux pas que mon fils reigne mais je ne veux pas(ou peux pas) le faire assasiner. Hop je lui fais crever les yeux.
En 797, Irène, la veuve de l'empereur Léon IV fait crever les yeux de son fils Constantin VI et prend sa place sur le trône. C'est le rafinement oriental que voulez vous?
Tiens, si je ne me trompe pas c'est une coutume qu'ils ont transmis aux Slaves.

Posté : mer. déc. 20, 2006 8:23 pm
par yrwanel
haut moyen âge: mérovingiens: il suffisait de couper les cheveux (et accessoirement l'expédier dans un couvent....) pour empêcher de rêgner.

Faudrait que je re-potasse, mais cela fût appliqué pour des descendances mâles encombrantes, dont le tonton les a rasé: Chilpéric ou Childéric (le tonton), dans ces eaux-là....

Bon, cela changeait du classique assassinat...

Posté : jeu. déc. 28, 2006 3:49 pm
par berhthramm
Maistre Godevin a dit : Les cheveux longs étaient marque de noblesse.
Faut pas en faire une généralité non plus.

Posté : sam. déc. 30, 2006 1:34 pm
par berhthramm
Je répondais juste à Maistre Godevin qui ne limite pas cette particularités aux Mero...

Posté : dim. déc. 31, 2006 1:07 pm
par yrwanel
Promis: je sais que dans mes 350 bouquins sur le MA, je dois avoir des trucs sur les infirmes au MA....

Sauf que je dois un remettre mon nez, histoire de vous filer les sources...

Outre la déficience physique, certaines étaient "acceptées et intégrée dans le fonctionnement sociétal, d'autres non, et que cela a évolué au fil des 1000 ans...

Dans la "déficience", à part les atteintes purement fonctionnelles, intervenait aussi l'aspect physique, mettant la personne atteinte en situation de handicap et d'exclusion: réf: "Le martyre des affreux".

Faut aussi goupiller cela avec le r ecul et la mentalité MA, très différente de celle de notre société....

Zou!
La recherche fait partie de mes "bonnes résolutions" de l'année 2007!