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Posté : mar. oct. 17, 2006 3:16 am
par Alleaume
Comment est traîté un prisonier dont on attendait une rançon, au début du XVème ?
Par exemple, Charles d'Orléans est resté emprisonné pendant 25 ans suite à la défaite d'Azincourt. Dans quelle condition était-il retenu ?
Posté : jeu. nov. 09, 2006 3:45 pm
par silwen
pour ce que j'en sais, les régles de l'hospitalités s'aplliquent en général à l'otage rançonné. mon père a un peu travaillé sur le sujet, et, si je l'en crois, en pareil cas, lorsque la rancon tardais, c'etait vite couteux
je lui demanderai des éléments plus précis
Posté : jeu. nov. 09, 2006 6:10 pm
par cassetrogne
Point de vue XV° : la prison n'est pas une peine en soi ;c'est une précaution, une garantie d'une autre condamnation.
On est en prison en attendant de .... On est pas condamné à une peine d'enfermement.
Les actes du Chatelet sont accessibles sur Gallica et les régimes de prison sont un peu ceux de l'hotellerie "imposée" : t'as des sous : tu cantines, t'as pas de ronds : t'as la basse paille et ce qu'on veut bien te donner à manger (L'intendant de la prison a des frais ....)
Posté : ven. nov. 10, 2006 4:45 pm
par silwen
le régime de l'otage rançonné est je crois quel que peu differend, au moins pour les personnes "à fort enjeux financier"
mais je dois vérifier
Posté : ven. déc. 01, 2006 12:06 pm
par jacou de chanturgues
Je ne sais pas si je vais apporter de l’eau au moulin de Alleaume, mais récemment, j’ai lu un livre sur Louis II de Bourbon écrit par Olivier Troubat (docteur en histoire) dont l’action se situe entre 1356 et 1380.
Dans ce livre il consacre une 30 taine de pages à l’otagie de Louis II en Angleterre suite à la capture de Jean II le Bon et au traité de Brétigny.
A l’aide de nombreuses archives il explique le train de vie et les conditions « d’emprisonnement » de se « prince de sang ».
Louis II n’a jamais cessé de faire des aller et retour entre Paris, le Bourbonnais, l’Auvergne le comté de Clermont en Beauvaisis, etc. et l’Angleterre tout au long des 8 années qu’il est resté en otage.
Sur le sol Anglais, il était assigné à résidence à Londres, mais il était libre de tout mouvement et il pouvait rencontrer qui il voulait.
Il vivait sur ses propres deniers. D’après le détail d’un sauf conduit pour traverser la manche, « sa cour » se compose de « seulement » 16 chevaux, 2 chevaliers, 8 écuyers, 20 valets, 4 arcs et 20 lévriers à cela, il faut rajouter des serviteurs anglais.
Pour cela, comme les terres du Bourbonnais, d’Auvergne, etc., étaient ravagées par la guerre et les routiers, il a du à plusieurs reprise mettre en gage des chevaux, des bijoux, des vêtements (une cotte d’apparat vendu finalement 5200 écus-or en 1369).
Voila un rapide aperçu de la vie d’otage contre rançon à la fin du XIV° d’un haut personnage.