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Posté : lun. mars 27, 2006 4:00 pm
par Alleaume
Voila, je recherche actuellement des valeurs pour différent objets, pour la période début XIIIème - fin XVème. Je m'explique plus simplement :
- Combien coute une armure, un kilo de riz, une chausse..... durant cette période ?
- Combien gagne un forgeron, un boulanger, un paysan (travaillant la terre), un medecin, un seigneur..... ?

Bref, le but c'est d'avoir des bases pour ensuite lancé une comparaison avec la socuété actuelle.
J'ai donc besoin de vos connaissances, et de sources. De mon coté, j'agrémentrai ce topic dès que j'aurais des infos !
Merci d'avance.

Posté : mar. mars 28, 2006 2:33 am
par saint denis!!!
Y a un problème de taille!!! Avec toutes les monnaies et les différents poids des monnaies c' est un vrai merdier.

Posté : mar. mars 28, 2006 9:34 am
par yrwanel
Tu peux trouver des infos dans "Journal d'un bourgeois de Paris à la fin de la guerre de 100 ans". Il parle assez suvent du coût de la vie et de son évolution en fonction des événements de guerre et des récoltes. Par contre j'ignore totalement quelle est l'équivalent d'un sou parisi (ou autre) en argent actuel...
Tu trouveras le prix de la poire, du hareng, du vin, et autres denrées alimentaires courantes.
Peut-être aussi aller voir dans les fac' si certains n'auraient as fait de TFE sur ce sujet.
Il y a aussi la piste des comptes des grandes maisons: mahaut d'Artois, les ducs de Bourgogne, etc, qui te donneront le train de vie des "grands" et le prix des tissus (une partie des émoluments étant en nature).
Le salaire journalier: une piste: "Le travail au MA" de Jean Verdon.

Posté : mar. mars 28, 2006 11:05 am
par alexandra
Il y a quelques prix dans ce fil :

http://forum.aceboard.net/12392-1270-13 ... -moyen.htm

(sinon, y'a bien un autre fil, mais c'est sur le XIè en Angleterre)

Posté : sam. avr. 01, 2006 3:46 pm
par gamot
En terme de valeurs comparées:

"ne craindez point de les battre ces Godons planches à coué,
ne craindez point de les battre ces Godons planches à coué,
car un de nous en vaut ben quatre,
en vaut ben quatre,
en vaut ben quatre,
au moins en vaut il troué!"
(extrait d' un chant normand du XVème (re)mis en musique au XIXème, tu sais Alléaume c' est celui que tu n' es pas fichu de retenir!)

Posté : sam. avr. 01, 2006 10:42 pm
par yrwanel
Accessoirement, et avant de te perdre dans des conversions du genre: combien vaut un sou parisi (sol tournoi, ect.) que déjà à l'époque cela faisait la fortune des changeurs en euro actuel (bonjour le casse-tête), ne serait-ce pas déjà une "idée" de savoir combien gagnait un ouvrier, un paysan, un comte, etc... et le mettre en rapport avec le coût de la vie: prix du pain, des fruits, de la chandelle, de l'armure....
cela situerait mieux dans le contexte de vie de l'époque, si c'est cette idée que tu veux avoir.

Là dessus faudra aussi que tu cibles une époque précise...Il y a eu des variables importantes suivant le moment aussi.

Posté : lun. avr. 03, 2006 7:35 am
par Alleaume
En fait mon but est d'avoir la valeur des "objets" et de faire un rapport avec la "paye" d'une personne. A partir du moment ou ce rapport est fait, on peut faire une comparaison avec un rapport actuel.

Donc je ne cherche pas spécialement combien vaut en euros un écus, (le système monétaire et déjà assez complexe comme sa !), mais bien d'avoir le genre de source que tu m'as donné, afin de trouver des valeurs du moyen age !
Une fois que j'aurais fini sa, il n'y aura plus qu'a faire des recherche sur "la sureté de l'emploi", les crises économiques et autre phénoménes si nombreux soit-ils qui influent sur cette valeur.... je suis pas couché !!

En tout cas, merci pour ces sources !

Posté : lun. avr. 03, 2006 8:48 am
par yrwanel
Comme autre source: le travail au MA de Jean Verdon, Boire au MA, Manger au MA du même auteur...
Cela donne aussi ue idée de ce à quoi passait la thune niveau du quotidien en boisson et nourriture.

Posté : lun. avr. 03, 2006 10:24 am
par saint denis!!!
Sur les prix il y a un méchant problème, la stabilité monétaire les aminches!!

Posté : mer. avr. 05, 2006 2:17 am
par cracou
voir le site de la confrérie facétieuse, page documents

Posté : lun. avr. 10, 2006 6:46 am
par Alleaume
"Thank you", mais comme le dit Gamot, un françoé vaut ben quatre godons, donc Merci serait peut être quatre foir plus fort , non ?

Posté : ven. mai 05, 2006 1:17 am
par MikaH
Là aussi les falbiaux nous donnent quelques éléments.
1°) Situation géographique: pays de langue d'oïl entre 1180 et 1340 (bon je sais que c'est très large...)
2°) Extrait du fabliau du "Le valet qui d'aise à malaise se met" (v.218-238):

A me cote eut quatorze saus,
Quatre saus a mes estivaus:
Enne sont che dis et uit saus?
Braies et chemise ausi,
Que j'euc de set saus et demi,
Que du keudre, que du taillier:
Vint et cinc saus et sis deniers.
Et me cape que j'ai ichi,
Que j'euc de dis saus et demi:
Enne sont ce trente et sis
Qui sont ja deseur mi assis?
Une petite cauchemente,
Que je chauce le diemence,
Cele me cousta quatre saus:
Enne sont ce quarante saus?
Et uns tacons dessous mes pés,
Que j'acatai de neuf deniers
Qu'il me convint de paiier tous ses,
Et s'en eut teus en un huvet;
Une coroie et uns blanc wans,
Que j'acatai sis derniers blans.

Je trouve intéressant de mettre le texte original (et ceux qui parlent le patois wallon reconnaîtront quelques mots familiers), bon j'ai fait gaffe à l'orthographe et voici la traduction:

Ma cotte a coûté quatorze sous,
Et mes bottes quatre sous.
Cela ne fait-il pas dix-huit sous?
Braies et chemises aussi,
J'eus pour sept sous et demi
Tant à tailler que à coudre:
Donc vingt-cinq sous et six deniers,
Et la cape que j'ai ici
Je l'eus pour dix sous et demi.
N'est-ce pas déjà trente-six sous
Qui sont investis sur moi?
Une petite paire de chaussures
Que je chausse le dimanche
Me coûta quatre sous:
Cela me fait donc quarante sous,
Et patins de bois sous les pieds
Que j'achetai neuf deniers
Il a bien fallu le payer.
La même chose pour un bonnet
Plus une ceinture et une paire de gants blancs
Que j'achetai six deniers blancs.

Posté : ven. mai 05, 2006 1:20 am
par MikaH
De plus, on constate que les vêtements, précieux car longs à fabriquer, sont couramment employés comme monnaie d'échange, passant de main en main afin d'éteindre une dette ou l'autre.
Voyez pour celà deux fabliaux par exemple:
Le chevalier qui fit parler ou encore Trois dames

Il semblerait que les braies et chainses en lin étaient réservés à des gens ayant une certaine aisance, la plupart les portant faits de chanvre.

Posté : ven. mai 05, 2006 8:49 am
par cracou
articles de frocard de la confrérie facétieuse sur leur site
articles de monsieur foin (florent véniel) dans les suppléments MA

Posté : dim. mai 14, 2006 9:33 am
par brunissande
Dans la revue Au temps des compagnies, de Philippe le Bel à Charles VIII (publiée par l'ApHV) il y a 2 articles très intéressants (par contre c'est pur XVème):

-Le coût de la vie au milieu du XVème siècle, par Olivier Renaudeau.

- Les métiers et leurs gages au milieu du XVème siècle, par Florent Véniel.

Voilà, j'espère que ça pourra t'aider!
J'ai pas de scanner sous la main, sinon je te les aurais envoyés.