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Posté : mar. janv. 03, 2006 4:42 am
par e. de marcy
Comme le sujet était en train de dévier, et qu'il peut être intéressant, le voici ouvert (par contre, il n'est peut-être pas à la bonne place, je fais confiance aux modos, pour le ranger où il faut, merci)

Donc,
Maistre Godevin a dit :
Les copistes médiévaux, tenus par l'impératif d'économiser les supports d'écriture, abrègent presque tous les mots, y compris les noms propres. Difficile de parler de fautes quand il n'y a pas de règles.
brunal a dit :

Mais si ils sont payés à la page, comme ils sont humains et en plus censés être détenteurs du savoir de l'écriture, ils ne peuvent pas avoir été tentés de tricher un peu, aussi, parfois ? Hmmm ?

Genre au lieu d'écrire le son O avec juste des O, ils ajoutent des "au", "eau", ou pour le son "y", mettre "ill" à la place, ça fait trois lettres au lieu d'une; ou alors des consonnes doublées de ci de là, et des "H" ou autres lettres muettes (comme des "u" inutiles derriere des "g"), non ? J'accuse pas ces pauvres copistes (quoique) Mais bon, hein (et ces super grandes lettrines aussi, ça fait joli, certes, mais ça prends de la place pour rien! Escrocs les moines ?
Enfin ci c'était le cas, on en aurait des traces dans la langue française
Voici deux avis différents, et pourtant, (désolé je n'ai plus la source), je me suis laissé dire que les copistes étaient payés non-pas à la page, mais à la lettre, d'où l'apparition de lettres dédoublées inutilement.

Pouvez-vous me donner votre avis à ce sujet?

Posté : mar. janv. 03, 2006 4:45 am
par pierre al
Heuuu c'est payé un moine ?

Posté : mar. janv. 03, 2006 4:57 am
par e. de marcy
Le moine, je ne penses pas, mais l'abbaye sûrement, je doute qu'ils fassent cela pour rien. En outre, ils devaient faire des copies pour enrichir leur bibliothèque.

Posté : mar. janv. 03, 2006 5:09 am
par frère inquisiteur
les "scribes" étaient payés à la lettre (enfin, c'est également ce que j'ai entendu dire).
Et comme l'orthographe n'étaient pas vraiment fixé, ca à laissé de la place aux fantaisies de détenteur de plumes.
Ainsi, si le commanditaire est "pauvre" ou proche de ces sous, il a pu demandé un acte pour une certaine somme, et le redacteur à du sauté des lettres "inutiles"... l'inverse à également pu se produire.

Posté : mar. janv. 03, 2006 5:30 am
par e. de marcy
C'est ce que je pense aussi. Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, les moines devaient bien allonger la note, quand une personne riche faisait appel à leur services.

Posté : sam. janv. 07, 2006 12:35 pm
par logaeth_
J'ai mis dans la section scrïptorium un lien pour télécharger "Paléographie latine" de Steffens (voir topic http://12392.aceboard.fr/12392-1589-167 ... latine.htm)

Le livre contient en particulier un chapitre consacré aux abréviations usitées au Moyen-âge.

Posté : lun. avr. 10, 2006 2:28 pm
par thain
Apparemment les monastères passaient aussi commande auprès d'érudits qui travaillaient de chez eux. une espère d'artisanat domestique.

Peut-être on avait des moines copistes feiniants qui abrégeaient, et des mandatés veinals qui allongeaient ?