Page 3 sur 4

Posté : mar. oct. 30, 2007 4:35 pm
par jean-charles de isia
ils avaient conscience que les vers nettoient...

Posté : mar. oct. 30, 2007 5:10 pm
par oriabel
Rochechinard a dit : Mais un certain médecin arabe, Avicenne, préconisait de laver les blessures avec du vin.




Avicenne, Albucasis aussi ! son traité de chirurgie évoque à de nombreuses reprises le vin et le vinaigre dont des linges sont imbibés avant d'être placés sur ou dans une plaie.

Posté : mer. oct. 31, 2007 2:57 am
par von krieglitz
J'ai trouvé des infos intéressantes sur le site des guerriers d'Avalon, ici plus précisément...


http://www.guerriers-avalon.org/strasbu ... urgie.html





...avec notamment cette célèbre gravure d'une amputation tirée du Feldtbuch der Wundtartzney. J'apprécie particulièrement l'anesthésiste, debout derrière...

Posté : mer. oct. 31, 2007 3:31 am
par jean-charles de isia
Très interressant, merci.

Posté : mer. oct. 31, 2007 1:55 pm
par khosrau de samarkand
J'apprécie particulièrement l'anesthésiste, debout derrière...




C'est un anesthésiste? J'aurais pensé que c'était un autre blessé, au vu des vêtements déchirés... D'ailleurs, il semble être amputé de la main.





J'ai profité d'une pause au labo pour lire la litterature scientifique sur "l'asticothérapie", c'est une technique apparemment très efficace. Elle aurait été utilisée depuis l'antiquité, avec apparemment plusieurs redécouvertes d'une technique qui s'oublie visiblement vite. La plus proche source du Moyen Age que j'aie pu trouver, c'est une observation d'Ambroise Paré en 1557.





Et pour le vin et le vinaigre, c'est intéressant également! Par contre, je doute que le système immunitaire, même renforcé (ce qui n'est pas prouvé) aide vraiment contre les infections de blessures de guerre, ou même contre certaines maladies d'armée, comme la dysenterie...

Posté : jeu. nov. 01, 2007 4:24 am
par jean-charles de isia
Je pense qu'ils avaient déjà un estomac plus accroché...nous pauvres européens, on chope la tourista au moindre voyage.





Les défenses immunitaires, contre les blessures et les infections: je ne sais pas. Mais contre les maladies, c'est évident.

Posté : dim. nov. 04, 2007 4:54 pm
par berhthramm
Khosrau de Samarkand a dit :

Sinon, le coup des asticots, j'avais déjà entendu, certains vers sont des mangeurs de bactérie...




La vermine ne bouffe que les partie nécrotique... ça aide au parrage de la plaie...(ils ne bouffent jamais ce qui est sain), un courrant actuel de la chir septique propose de les réutiliser dans certains cas (verminothérapie)... Sinon il y en a une trés bonne descrïption dans le bouquin d'Herzog "Annapurna premier 8000", les asticots ont permis à herzog de conserver une partie de ses mains et de ses pieds, sans eux le médecin de l'expédition aurait dû l'amputer (Herzog avait les mains et les pieds gelés).

Posté : dim. nov. 04, 2007 5:49 pm
par taillandier fourbisseur
Au Canada la sangsue et les asticots stériles sont usage notoire dans les cas de reconstruction et amputation

Posté : lun. nov. 05, 2007 4:44 am
par berhthramm
oui, certains pansements permettent d'avoir une interface entre la vermine et la plaie et de rendre aussi le spectacle et la démarche assez tolérable pour le patient (mais en France le côté latin bloque un peu certaines démarches médicales)...


:)

Posté : lun. nov. 05, 2007 8:11 am
par le furet
berhthramm a dit : oui, certains pansements permettent d'avoir une interface entre la vermine et la plaie et de rendre aussi le spectacle et la démarche assez tolérable pour le patient (mais en France le côté latin bloque un peu certaines démarches médicales)...

:)




Pour les asticots, la première publi méthodique sur le nettoyage des plaies, revient à un médecin de Bonaparte.

Posté : lun. nov. 05, 2007 1:58 pm
par khosrau de samarkand
taillandier fourbisseur a dit : Au Canada la sangsue et les asticots stériles sont usage notoire dans les cas de reconstruction et amputation




Je crois que pour les sangsues, c'est plutôt les éléments anti-inflammatoires de leur salive qui sont recherchés, non?


Sinon, je me suis renseigné sur l'asticothérapie (ou verminothérapie), Berthramm a bien raison, ça ne mange que les parties nécrotiques, et empeche donc le développement de bactéries anaérobies (comme celui du tétanos ou du botulisme, voire de la gangrène gaseuse).


Lorsque je pensais à un vers qui mangeait les bactéries directement, je pensais à C.elegans, modèle de labo, on lui donne à manger directement certaines bactéries (E.coli), mais c'est pas le même calibre qu'un asticot.





Il n'y a pas une mouche dont les larves mangent aussi les tissus vivants? Ya pas intérêt à se tromper d'espèce!


--> trouvé: Cochliomyia hominivorax, ou mouche bouchère... Charmante bestiole d'ailleurs.

Posté : lun. nov. 05, 2007 3:12 pm
par taillandier fourbisseur
Khosrau de Samarkand a dit :



Je crois que pour les sangsues, c'est plutôt les éléments anti-inflammatoires de leur salive qui sont recherchés, non?

Sinon, je me suis renseigné sur l'asticothérapie (ou verminothérapie), Berthramm a bien raison, ça ne mange que les parties nécrotiques, et empeche donc le développement de bactéries anaérobies (comme celui du tétanos ou du botulisme, voire de la gangrène gaseuse).

Lorsque je pensais à un vers qui mangeait les bactéries directement, je pensais à C.elegans, modèle de labo, on lui donne à manger directement certaines bactéries (E.coli), mais c'est pas le même calibre qu'un asticot.



Il n'y a pas une mouche dont les larves mangent aussi les tissus vivants? Ya pas intérêt à se tromper d'espèce!

--> trouvé: Cochliomyia hominivorax, ou mouche bouchère... Charmante bestiole d'ailleurs.

Les sangsues servent a irriguer le mauvais sang et rétablir (motiver)la bonne circulation sanguine et il faut aussi définir un protocole pour chaques cas a cause de l'effet hémophilique de la salive de la sangsue car aprés extraction de la bestiole le sang ne coagule pas protocole sinon tu saignes (petite émoragie)

Posté : lun. nov. 05, 2007 3:40 pm
par le furet
Bon alors,





Historiquement,les aborigènes australiens utilisent les vers pour nettoyer les plaies depuis des milliers d’années.


En 1557, au siège de Saint Quentin, Amboise Paré (1509-1590) fit une curieuse observation : chez des blessés présentant des plaies vieilles de plusieurs jours, il remarqua l’existence de larves d’insectes qui semblaient avoir empêché la suppuration. Il prépara un onguent d’huile de lys bouillie avec des larves d’insectes.





En 1795, sous le Premier Empire et durant la campagne d’Egypte (1799), Jean-Dominique Larrey (1766-1842),


chirurgien militaire français, fit la même observation sur les effets favorables des larves vivantes d’insectes sur la


suppuration des plaies.





Les asticots utilisés sont souvent ceux de Lucilia serrata parce qu'ils ne s'attaquent qu'aux chairs mortes.





D'autres espèces également issues de la famille des calliphoridae (mouches à viande) n'ont pas cette délicatesse et peuvent ronger vivant leur hôte.


Exemple : Lucilia bufonivora, spécialisée dans l'attaque des muqueuses des narines de nos crapauds.





Néanmoins, les asticots utilisés en thérapie proviennent d'élevages aseptique et propres. Accessoirement, il peuvent être irradiés au rayons gamma pour éviter que les mouches qu'ils pourraient donner ne se reproduisent.





Ainsi, lorsque la lucilie bouchére(Cochliomyia hominivorax) brésilienne est arrivée en Lybye et a commencé à boulotter les ovins, on a lâché des milliers de mâles stériles pour essayer de les éradiquer. En effet, la femelle ne s'accouple qu'une fois. Zobi la mouche quoi !





A+

Posté : mar. nov. 06, 2007 2:36 pm
par khosrau de samarkand
taillandier fourbisseur a dit :

Les sangsues servent a irriguer le mauvais sang et rétablir (motiver)la bonne circulation sanguine




Euh, j'ai du mal à comprendre...


D'après ce que je sais, l'élément hémophilique est également l'élément anti-inflammatoire dont je parle: en empechant l'inflammation, il empeche également l'agrégation des plaquettes et l'arrêt de l'hémorragie. (Comme les Inuits: ils ont une déficience de réponse inflammatoire par manque d'oméga-6, du coup, une simple coupure chez eux peut devenir une hémorragie sévère)...





Et le sang de pigeon, dans tout ça? (celui qui trouve la référence, je lui paye une boisson à Pontoise)

Posté : jeu. nov. 08, 2007 9:51 am
par rochechinard
Et merde, je pourrais pas être à Pontoise! Le sang de pigeon serait-il une sorte "mercurochrome médiéval"? Non? bon, j'aurais essayé...