sam. sept. 21, 2013 10:07 am
Pour la quintaine, au XIIe-XIIIe, les chansons de geste qui en parlent (y en a...mais peu) mentionnent le fait abattre la quintaine (donc pas la faire tourner sur elle même, ce qu'on voit dans les pestacles)
Concernant les tests, j'en fais régulièrement, galoper vers un mannequin (quintaine histo) : poteau planté dans le sol, renforcé d'un "torse" de bois recouvert de plusieurs couches de cuir, et d'une maille rivetée (rien à voir avec le test à sensation de Mike Loades qui fait du "Paris Match médiéval...)
Verdict : d'une part, j'arrive à peine à faire sauter 2 mailles dans le meilleur des cas.
Ensuite, je perds ma lance une fois sur sept en moyenne. Mais quand je ne la perds pas, j'arrive à la récupérer à la condition que le mannequin tombe, mais ma main glisse obligatoirement sur la hampe, et elle pivote obligatoirement dans mon dos vers ma gauche, donc il y a un temps de récupération non négligeable, impossible à mon sens au galop, et surtout ça demande pas mal de place autour de moi (la lance fait 3 m de long) donc ça rend une récupération impossible dans le cas d'une charge en formation serrée...
Khosrau : le test de planter la lance dans le sol et chercher à la récupérer dans le même geste n'est pas possible, justement parce que c'est un long machin de 3m, vraiment pas pratique à manipuler. Avec une lance plus courte c'est possible (cf le jeu du foulard consistant à piquer un foulard au sol et le relever... mais on fait ça avec des lances courtes 2 à 2,5 m de long) et surtout très fines et légères, rien à voir avec la grosse lance de guerre massive et lourde (même si très bien équilibrée)
Ensuite, les charges contre murs dep iétons, je suis également dubitatif : les sources sont multiples, variées, on voit de tout : des charges de cavalerie contre piétons qui fonctionnent bien, des piétons repoussant (ou empêchant) une charge de cavalerie... Ca dépend de plein de facteurs différents, comme déjà dit : terrain, expérience des uns et des autres, armes en présence, etc...
C'est un débat vaste, complexe, mais toujours très intéressant, d'autant plus intéressant qu'il est impossible de procéder à des expérimentations poussées en raison du très fort degré de risques pour tous (cavalier, monture et piéton)