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Posté : dim. juin 04, 2006 5:20 pm
par le décliqueteur
Salut bien à vous tous,





Je cherches des informations concernant les artisans impliqués dans une armée bourguignone en déplacement du XVe. Est-ce que les artisans nécessaires à l'établissement d'un siège étaient engagés à la levée des troupes ou recrutés en cours de route ?? Recrutaient-ils les maîtres au départ, afin que ces dernier utilisent une partie de la piétaille en guise de main d'oeuvre ?? Et s'ils faisaient parti de la levée initiale, pendant la route, les artisans relevaient de quelle autorité ?? De l'engingneur ?? d'un capitaine disons issu de tradition militaire ?? À ce que j'ai pu voir, lors de la solde, c'est l'engingneur qui semble être retribué pour ensuite répartir les dues au sein de son équipe d'artisans...





M'enfin... Merci de vos réponses...





Le Décliqueteur

Posté : lun. juin 05, 2006 7:53 am
par enguerrand
Salut, je n'y connais rien en Bourguignons (les vikings c'est pas mon truc [img]images/icones/icon15.gif[/img]), mais concernant les armées Nord Italiennes et Provençales, on sait que la plupart des mercenaires viennent de la campagne et possèdent un métier en plus de leur fonction de combattants. Quand aux milices, elles regroupent des artisans vivant en ville mais aussi des travailleurs des terres alentours. Cela donne une importante main d'oeuvre qualifiée. Ce n'est pas la Bourgogne, mais ça peut donner des pistes.

Posté : lun. juin 05, 2006 8:19 am
par silwen
je pense que c'est la meilleure piste





au xvème l'empire bourguignon compte dans ses dependances un certains nombres de villes qui envoie leu milice, ladite milice fournit une main d'oeuvre qualifiée, pour le reste, les soldazts sont une main d'oeuvre corveable





enfin certains mercenaires italiens etait specifiquement des maitre es sieges et pouvaient fazire construire tunnel, contre escarpe etc, les bourguignons avaient il leurs propres maitres ou recrutaient il des specialite a l'occasion?


je l'ignore

Posté : mar. juin 06, 2006 11:12 am
par olivier de graharz
Les chroniques de Jean Molinet (historiographe du duc) nous fournissent pas mal de renseignements à ce sujet, notamment lors du siège de Neuss (1474-1475).


C'est ainsi que, au camp bourguignon, l'on trouvait des : "ouvriers mechanicques"(enginiers), grossiers, drapiers, poissonniers, especiers, parmentiers, chaussetiers, cordoanniers, chappelliers, barbiers, charpentiers, couteliers, pyonniers, cuveliers, vivendiers, manouvriers, lantreniers, candreliers, chavetiers...


Tous ces artisans et commerçants suivaient l'armée de leur plein gré en quête d'affaires. Certains étaient engagés contractuellement, notamment ceux servant l'artillerie.





Lorsqu'il fur question d'endiguer un bras du Rhin, le duc ordonna de mettre tout le monde au travail : "...Ung jour, labouroyent pyonniers et vivendiers, ung aultre, gentilzhommes et pages et ung aultre, lavendières, gouges (prostituées) et aultres femmes sieuvant la court ; jour aprèz l'autre, chescun s'employoit selon sa vocation et possibilité..."





Des maîtres sont aussi engagés :


-des médecins, à raison d'un par compagnie d'ordonnance


-des bombardiers et canonniers, souvent des étrangers (les Allemands étaient forts réputés en la matière)


Des ouvriers étaient engagés pour servir l'artillerie et pour monter les tentes (la fonction de "tendeur de tentes" est reprise dans des listes de personnel à prévoir).





Olivier de LEGIO BURGUNDIAE 1467-1477 opeetroons@msn.com

Posté : mar. juin 06, 2006 11:14 am
par le décliqueteur
C'est un peu comme chez les légionaires romains, formés à combattre, mais légèrement en ''ingénérie'' aussi, appelés à fabriquer des pavés, des aqueducs,... Les balistes, catapultes et scorpions étant alors sous la responsabilité des vétérans à ce qi'il en semblerait.





Mais la désorganisation des peuples dits barbares, suivant l'empire romains, dans leur course à se déchirer les Royaumes, bien des techniques furent tombées dans l'oublie. Il faudra attendre les croisades pour voir un renouveau des engins de guerre. À cette période, surement qu'on engagera des ''enginnieurs étrangés'' pour en quelques sortes importer le savoir. Mais au XVe, les occidentaux maîtrisent surement très bien les techniques.





C'est embêtant, mais les informations relative à la caravane des engingneurs semble peu présents. On à déjà dit par exemple qu'une centaine de charettes transportant un beffroi en pièces partit de France pour se rendre jusqu'à Chypre. Alors vendue aux genois vers 1474. Un tel voyagement nécessite toute qu'une équipe !!! Et le nombre d'artisans nécessaire pour monter le tout rendu sur place. Peut-être que la piétaille devint une main d'oeuvre disponible. Mais il est surement nécessaire à l'engingneur d'amener ses maîtres charpentiers, terrassiers, tailleurs et forgeron... Ils seront surement plus loyaux et fiable que des artisans enrolés sur place, probablement de force même...








Le Décliqueteur