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Posté : sam. oct. 25, 2008 6:25 am
par Pierre de Mirmande
Vous faites de la fin XVe ou même du XVIe ?
Vous faites un campement et vous ne devez pas faire de feu au sol ?
Et bien utilisez le chauffe-plat !
Le sol reste propre et vous n'utilisez qu'une petite quantité de bois. Vous êtes donc à la page car vous êtes écolo !!!
De même, lorsque vous avez de bonnes braises, amenez votre chauffe-plat dans la tente pour chauffer celle-ci sans vous estouffer outre mesure par les fumerolles !
Hum... hum... Bon voilà des photos :

Posté : dim. oct. 26, 2008 1:38 pm
par Pierre de Mirmande
Et ça marche aussi pour le proche-orient. Une compagnie levantine l'utilise. Idem pour la partie de la péninsule ibérique sous domination musulmane.
Posté : mar. oct. 28, 2008 5:35 am
par oriabel
Je sais qu'en Iran, encore à l'heure actuelle, on utilise des braseros en terre placés sous des tissus qui couvrent les tables, afin de maintenir la chaleur. Ta suggestion est très intéressante surtout quand on vient de se geler comme on l'a fait en campement le we dernier
Aurais-tu des sources d'un tel objet pour les périodes précédentes ? XII ème ? XIIIème ?
![drole [img]images/icones/icon15.gif[/img]](./images/smilies/icon15.gif)
Posté : mar. oct. 28, 2008 7:14 am
par Pierre de Mirmande
En Orient du XII et XIIIe siècle, c'est trés possible qu'ils aient existé mais pas de preuve tout de suite...
Voici les miens. Ils sont toujours fabriqués au Maghreb sous le terme de kanoun :

Posté : mar. oct. 28, 2008 7:36 am
par la louvette
Boudiou que c'est joli !
Posté : mer. oct. 29, 2008 7:15 am
par enguerrand le baille
En effet très beaux! peut-on savoir d'ou viennent ceux qui ont été mis en photo??
ce système de brasero n'est-il pas plutôt indiqué pour une utilisation domestique?
à dieu
Enguerrand
Posté : jeu. oct. 30, 2008 5:54 am
par Pierre de Mirmande
Les premières photos viennent du musée du Puy. Par contre le cartel est imprécis sur la date : "XVe siècle" suivi d'un point d'interrogation. Cependant, il existe bien des modèles fin XVe.
Les miens ne sont pas des copies médiévales mais des contemporains toujours fabriqués au Maroc.
Un usage domestique est certainement plus indiqué mais comme je le dis plus haut, cela peut-être un palliatif au feu de camp et aussi un chauffage d'appoint qui ne jurerais pas outre mesure dans un tableau.
On est là dans une situation de confort sans trop déroger à l'historicité je pense. Au pire, on dissimule...
En tout cas en cuisine, les plats ont un goût délicieux ! [img]kator/smiley36.gif[/img]
Posté : jeu. oct. 30, 2008 7:44 am
par cassetrogne
Pierre de Mirmande a dit : .../... cela peut-être un palliatif au feu de camp .../...
J'en doute dans la mesure où le feu de camp est nécessaire pour "fabriquer" les braises, à moins d'utiliser du charbon

?
Posté : jeu. oct. 30, 2008 2:49 pm
par Pierre de Mirmande
Oui en effet ou de faire brûler des bûchettes dans la vasque...?
Tiens, les charbonniers existaient-ils déjà au MA ? [img]kator/smyley3.gif[/img]
Posté : jeu. oct. 30, 2008 7:05 pm
par Sagiterra
Pierre de Mirmande a dit : Tiens, les charbonniers existaient-ils déjà au MA ? [img]kator/smyley3.gif[/img]
http://www.boisforet-info.com/bfi2/contenu.asp?art=735
«3. Fer et charbon de bois, une vieille histoire
De l’âge du fer jusqu’à la révolution industrielle, le charbon de bois a été durant des millénaires le seul combustible de la métallurgie. Sans bois, il n’y aurait jamais eu de fer. (...)»
et plus loin :
«4. La carbonisation, un procédé immuable
Pour obtenir du charbon de bois, rien de plus simple, il suffit de laisser du bois se consumer sans apport d'oxygène. Depuis l'Antiquité, la "meule" est le procédé de carbonisation le plus connu et est encore utilisé dans certains pays. (...)»

Posté : dim. nov. 02, 2008 5:31 pm
par jehan petitpierre_
Salut
J'ai un de ces brazero dont je me sers pour simuler la "cuisson" de mes cautères.
je l'ai tout bêtement trouvé dans un magasin "marocain" (un de ces "bazar" qu'on trouve dans les quartiers maghrebins de toutes les villes et qui fournissent, 7 jours sur 7 et jusqu'à 21h tout ce qu'il faut pour "survivre" en jungle urbaine quand les "leclercq" sont fermés).
Prix: 5€!! (une ruine, si-si)
Il y a souvent un tajine dessus mais le tout se vend séparément.

Posté : lun. nov. 03, 2008 6:29 am
par Pierre de Mirmande
Merci Sagiterra. Il faudrait voir si on a des exemples médiévaux.
Jehan, c'est effectivement ça. Les kanouns sont utilisés pour la tajine. Et ceux que je possède sont aussi achetés en France dans des magasins marocains.
Posté : lun. nov. 03, 2008 1:41 pm
par Sagiterra
Pierre de Mirmande a dit : Merci Sagiterra. Il faudrait voir si on a des exemples médiévaux.
Malheureusement, c'est le genre d'activité qui est victime de son "image de marque". Faut voir ce que ça représente un "charbonnier" dans la transmission orale: le dessous du dessous du panier...
Si on n'en trouve pas trace dans les "livres d'heures", c'est totalement désespéré...
C'est simple: pour une fille noble, être mariée à un charbonnier, c'est la déchéance absolue - plusieurs cas de contes populaires en Europe. Je te rassure: le charbonnier s'avère en fait être un prince déguisé et la fille accède à une réhabilitation méritée après avoir accepté son sort avec abnégation. Sic.
Il faut en prendre notre parti: les professions "ignobles" ne sont pas représentées. Que faire alors???
![colere [img]smile/mad.gif[/img]](./images/smilies/mad.gif)
Posté : lun. nov. 03, 2008 1:57 pm
par Gildwin
On a quelques traces de charbonniers en Normandie, mais pas vraiment de marchand spécialisé, pas de quittance délivrée par l'administration royale. En gros chacun pouvait faire du charbon sauf par exemple en 1281 ou un jugement rendu par le Parlement de Paris en 1281 sur la forêt de Breteuil précise "que les hommes de Lyre, Glos, Rugles et les bannarii de Breteuil ne peuvent envoyé au charbon d'autre charrette que la leur, et que nul étranger ne pourra y aller si ce n'est à la demande des férons" ce sont d'ailleurs les férons qui assureront eux même la police du travai ldes charbonniers. Toutefois certaines fosses charbonnières étaient sources de revenus pour des seigneuries qui se voyaient concéder ce privilège. Si certains sont intéressés je pourrais développer un peu.
En référence biblio :
Mathieu Arnoux : Mineurs, férons et maîtres de forges. Etude sur la production du fer dans la Normandie du Moyen Âge, XIe-XVe siècles
Editeur : Cths - Comité des Travaux (1 février 1995)
Collection : Mémoires de la Section d'histoire des sciences et des technique
ISBN-10: 2735502821
p298-310 : Charbon de bois et fosses charbonnières.
Posté : lun. nov. 03, 2008 5:11 pm
par la louvette
Je te rassure: le charbonnier s'avère en fait être un prince déguisé et la fille accède à une réhabilitation méritée après avoir accepté son sort avec abnégation. Sic.
Ouf j'ai eu peur... Des fois en plus on leur demande de vivre au fond des bois !!! De la folie pure...