Hécatombe dans le hobby ?
Modérateur : L'équipe des gentils modos
- la louvette
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Bellabre ! Mon ami !
Tout comme Guillaume c'est le coté escrime qui m"a prioritairement attiré, et c'est en fouillant et en demandant que j'ai élargie mon horizon.
Et si ma vision a changé c'est pour 2 raison -Une le militaire ça coute bonbon- Deux le civil m'ouvre plus de choix et m'aide a comprendre et a accéder a bien plus de chose qui m'aide pour m'équiper... et ce de façon plus aisé monétairement.
Et en plus de tout cela j'apprend( réapprend) l'histoire ce qui m'a ouvert les yeux sur pas mal de chose que je prenais pour argent comptant
Etre fou de grosse chi***e de course c'est bien gentil mais si on ne sait pas conduire n'y comprendre comment fonctionne le bouzin bha on va pas loin
Et si ma vision a changé c'est pour 2 raison -Une le militaire ça coute bonbon- Deux le civil m'ouvre plus de choix et m'aide a comprendre et a accéder a bien plus de chose qui m'aide pour m'équiper... et ce de façon plus aisé monétairement.
Et en plus de tout cela j'apprend( réapprend) l'histoire ce qui m'a ouvert les yeux sur pas mal de chose que je prenais pour argent comptant

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Memento mori , Memento audere semper
"Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance" Abraham Lincoln
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- khosrau de samarkand
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Pareil de mon coté, ayant commencé par l'escrime artistique, puis je me suis intéressé à beaucoup de choses: textiles, cuisine, le milieu étudiant du XIIIè et XIVè à Paris et Montpellier, les AMHE, le tir à l'arc, l'orfevrerie, etc...
Sans prétendre avoir une troupe de très grande qualité, c'est encore trop tôt et ce n'est pas à moi de le dire, notre association de reconstitution historique viking (La Lance d'Airain) travaille autant que possible avec les universitaires, soit directement, soit en récupérant des documents que d'autres n'ont pas. Bien sur cela facilité par le fait que nous avons tâté de la recherche à l'université, ce qui permet de nouer des contacts et d'avoir accès à une bibliographie très intéressante.bellabre a écrit :Donc à mon avis, n'ayons pas de vision catastrophique ou nostalgique. Je pense qu'on va vers de plus en plus de troupes de qualité...
De toute façon pour être une bonne asso, ce sont des années de travail, de recherches, de collaborations, d'expérimentations et j'en passe.
Mais après qui peut juger la qualité d'une asso: les universitaires, le public, les organisateurs, les autres troupes?
Ayant eu Bertrand Schnerb comme professeur, il me semble que c'est aussi une question d'opportunités. Lorsqu'un professeur a sous la main des étudiants qui pratiquent ce hobby, il est plus facile de s'y pencher et surtout de faire tomber les idées reçues.bellabre a écrit :Dans l'état actuel des choses, je ne vois pas pourquoi la reconstitution ou archéo exp, tendrait à décliner. Les Historiens et Archéologues, très bons pour trouver la place de chacun dans une société dont on ne sait rien et qui vivait il y a 2000 ans sont incapables, à l'heure actuelle de trouver leur place dans la société moderne. Ils mettent ca sur le dos du fait qu'ils sont pas médiatisé. Or, on voit notamment avec le colloque de Schnerb à Lille en décembre dernier, qu'ils commencent à sortir de leur tour d'Ivoire pour s'investir (Nicolas Savy par exemple en Quercy) dans des associations de RH...
Un peu tout le monde en fin de compte a son mot à dire pas toujours avec bienveillance ni selon le même référentiel mais bon...Sven a écrit :
Mais après qui peut juger la qualité d'une asso: les universitaires, le public, les organisateurs, les autres troupes?
A+
Le sujet a déja été soulevé des dizaines de fois, mais est ce que l'incompétence de certains doit discréditer un système entier et des gens qualifiés ? Je n'en suis pas sur.
Cette petite digression faite, pour revenir au sujet du post, a savoir la déshérence relative du milieu, je sais que pour ma part, j'ai pris mes distances avec le monde "histo" pour plein de raisons. La première étant que j'en ai eu assez de me faire insulter à chaque post, sous prétexte que "non, tu peux pas ramener ta science" ou "laisse nous dire ce qu'on veut dire, même si c'est faux". Aujourd'hui, ma démarche est simple : si les gens veulent se tromper, utiliser de fausses méthodes (voire pas de méthode du tout) et se prendre pour de grands spécialistes bien plus valables que les professionels, grand bien leur fasse, moi je m'en fous.
C'est un peu ce que j'ai dit au colloque de Lille en décembre. La grande majorité des méthodes et des outils employés par le monde de l'escrime "historique" sont faux et provoquent des dommages aussi important sur la connaissance et la culture que "les épées pèsent 10 kilos". Mais qu'avons nous appris dans ce colloque ? Que nous étions tous doctorants (ou docteurs, mais sur un tout autre sujet). Que nous n'avions guère de moyens. Que certains d'entre nous méprisent de toute leur force le monde amateur (notamment pour une prétention à se croire professionel) de manière justifiée ou non, là n'est pas la question... et surtout, surtout, nous avons procédé à un état des lieux qui n'a pas vraiment été discuté. En gros, des communications, presque toutes de qualité, qui ne sont ni discutées, ni argumentées au dela de la communication... Bref, des gens qui se connaissent peu et qui se sont vus l'espace d'une journée. Dans le genre constructif, ya mieux. Cela dit, c'était la première, et il ne faut absolument pas prendre mon propos pour un désaveu ou une critique... juste qu'il faudrait creuser (en urgence) ce type de regroupement de spécialistes.
EDIT: la recherche en histoire (perenne et de qualité) ne passe pas obligatoirement par l'histoire vivante, l'expérimentation et la reconstitution... juste pour préciser.
Cette petite digression faite, pour revenir au sujet du post, a savoir la déshérence relative du milieu, je sais que pour ma part, j'ai pris mes distances avec le monde "histo" pour plein de raisons. La première étant que j'en ai eu assez de me faire insulter à chaque post, sous prétexte que "non, tu peux pas ramener ta science" ou "laisse nous dire ce qu'on veut dire, même si c'est faux". Aujourd'hui, ma démarche est simple : si les gens veulent se tromper, utiliser de fausses méthodes (voire pas de méthode du tout) et se prendre pour de grands spécialistes bien plus valables que les professionels, grand bien leur fasse, moi je m'en fous.
C'est un peu ce que j'ai dit au colloque de Lille en décembre. La grande majorité des méthodes et des outils employés par le monde de l'escrime "historique" sont faux et provoquent des dommages aussi important sur la connaissance et la culture que "les épées pèsent 10 kilos". Mais qu'avons nous appris dans ce colloque ? Que nous étions tous doctorants (ou docteurs, mais sur un tout autre sujet). Que nous n'avions guère de moyens. Que certains d'entre nous méprisent de toute leur force le monde amateur (notamment pour une prétention à se croire professionel) de manière justifiée ou non, là n'est pas la question... et surtout, surtout, nous avons procédé à un état des lieux qui n'a pas vraiment été discuté. En gros, des communications, presque toutes de qualité, qui ne sont ni discutées, ni argumentées au dela de la communication... Bref, des gens qui se connaissent peu et qui se sont vus l'espace d'une journée. Dans le genre constructif, ya mieux. Cela dit, c'était la première, et il ne faut absolument pas prendre mon propos pour un désaveu ou une critique... juste qu'il faudrait creuser (en urgence) ce type de regroupement de spécialistes.
EDIT: la recherche en histoire (perenne et de qualité) ne passe pas obligatoirement par l'histoire vivante, l'expérimentation et la reconstitution... juste pour préciser.
Modifié en dernier par pierre al le ven. févr. 04, 2011 10:57 am, modifié 1 fois.
Tu sais mieux que moi que ce qui est mis en cause, c'est l'alliance d'un manque de controle des thèses (ah vous voulez faire un sujet sur l'histoire de la babouche ? Pas de souci....) et d'une uniformisation par le biais de l'agregation qui délivre une masse générale de connaissances commune. C'est pour ca que les mêmes anneries sont débitées sur certains sujets. Et comme les mecs, à coté, sont des spécialistes (de la babouche) ils continuent... il est impossible de TOUT vérifier, de TOUT reprendre. On doit bien faire confiance à un moment aux manuels et aux ouvrages "globaux"... là, c'est plus une responsabilité d'universitaire, mais de comites de relectures des manuels et des ouvrages CAPES/AGREG.
Par exemple, moi, j'ai mon sujet pro, les arts martiaux et plus globalement les savoirs techniques entre le XIIIème et le XVIème...( ce qui sous tend une masse de connaissances très spécifiques, comme la notion d'énoncé linguistique etc etc) j'ai deux hobby que j'aborde avec le même sérieux, à savoir les marines antiques et la guerre antique/med.... le reste, je ne m'y interesse pas des masses. Et j'y connais pas grand chose... Malheureusement, on s'attend à ce que j'ai le même niveau dans tout ce qui touche à l'histoire (problème rencontré régulièrement sur les labos)... à partir de là, soit tu assumes de pas tout savoir, et tu passes pour un con (et tu deviens chomeur), soit tu commence à avancer sans être sur... tu sais aussi bien que moi comment ca se passe...
Par exemple, moi, j'ai mon sujet pro, les arts martiaux et plus globalement les savoirs techniques entre le XIIIème et le XVIème...( ce qui sous tend une masse de connaissances très spécifiques, comme la notion d'énoncé linguistique etc etc) j'ai deux hobby que j'aborde avec le même sérieux, à savoir les marines antiques et la guerre antique/med.... le reste, je ne m'y interesse pas des masses. Et j'y connais pas grand chose... Malheureusement, on s'attend à ce que j'ai le même niveau dans tout ce qui touche à l'histoire (problème rencontré régulièrement sur les labos)... à partir de là, soit tu assumes de pas tout savoir, et tu passes pour un con (et tu deviens chomeur), soit tu commence à avancer sans être sur... tu sais aussi bien que moi comment ca se passe...
- Yaourt
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Déconne pas ça existe depuis le Ier siècle au moins ce trucun sujet sur l'histoire de la babouche ? Pas de souci....

Fief et Chevalerie - Les Seigneurs du Désert - Collectif 1186-583
"Pour l'occident? mmhh j'sais pas... par contre j'ai des sources orientales si tu veux" ^^
"Pour l'occident? mmhh j'sais pas... par contre j'ai des sources orientales si tu veux" ^^
Trouve moi un secteur pro sans raccourcis, erreurs de logiques et manque de travail....
Ca me rappelle l'histoire du professeur d'université qui fout dehors des types d'une revue de vulgarisation en hurlant "moi je ne vulgarise pas"... et son assistant d'expliquer que ce qui a motivé cette réaction, c'est juste que le prof en question ne sait pas vulgariser, et qu'il préfère passer pour un connard que pour un con.... On est ici dans le cadre de défauts humains et sociaux classiques et qui ne sont absolument pas spécifiques à l'université ou au professorat.

Tu oublies aussi les spécialistes qui se "dispersent", dirige des thèses ou pondent des articles éloignés de leur domaine de spécialité, ou acceptent de devenir caution scientifique pour telle ou telle revue de vulgarisation, pour se faire mousser (ou parfois pour payer les factures).pierre al a écrit : Par exemple, moi, j'ai mon sujet pro, les arts martiaux et plus globalement les savoirs techniques entre le XIIIème et le XVIème...( ce qui sous tend une masse de connaissances très spécifiques, comme la notion d'énoncé linguistique etc etc) j'ai deux hobby que j'aborde avec le même sérieux, à savoir les marines antiques et la guerre antique/med.... le reste, je ne m'y interesse pas des masses. Et j'y connais pas grand chose... Malheureusement, on s'attend à ce que j'ai le même niveau dans tout ce qui touche à l'histoire (problème rencontré régulièrement sur les labos)... à partir de là, soit tu assumes de pas tout savoir, et tu passes pour un con (et tu deviens chomeur), soit tu commence à avancer sans être sur... tu sais aussi bien que moi comment ca se passe...
Ce qui amène à une autre question, effleurée plus haut par Gougou, à savoir la capacité du public à réceptionner le discours universitaire. On est trop souvent dans une attitude proche de celle de la ménagère de moins de 50 ans face à une crème antirides "testée en laboratoire", à savoir "caution scientifique = y'a bon, fonçons les yeux fermés"....Je suis peut être un poil parano, mais en tant que lecteur lambda, si je lis un bouquin sur la poliorcétique, écrit par un universitaire dont la spécialité est la construction en terre....Je me méfie. Toujours se poser la question "qui l'a écrit ? Quelle est sa validité ?"
Just my two pences. Sur ce, je vous laisse et retourne bosser sur d'obscures lignages de Haute Provence et leur fortifications paumées au nord du Luberon....
hey, vaut mieux que je fasse confiance à mon plombier, parce que la fuite qui dure, elle peut aussi pénaliser une vente, etc etc... au dela de la légèreté de la phrase, ca illustre mon avis sur le fait que c'est très peu différent comme rapport... les deux sont des pros, il y a de mauvais pros, ca ne remet pas en cause le statut général de pro... On s'appuie sur les professionels, c'est normal, c'est le principe de confiance.
Plus sérieusement, pour revenir un peu sur le sujet, ce que souligne Guaraco, c'est le phénomène de publi qui fait l'homme... en gros (pour ceux qui connaissent pas le système) plus tu publies, plus tu es un chercheur reconnu... le super pro qui publie pas, tout le monde s'en fout.
Et là, on retombe sur le coté déshérence du hobby... certains partent parce que pour eux, l'histoire, c'est pas un hobby, c'est un métier. Ils mangent avec. Ils ne sont pas informaticiens la semaine, hoplite le samedi... (et je n'ai rien contre les informaticiens, j'aurais pu dire patissier ou garagiste) ils sont historiens, c'est leur seule formation, leur seul boulot. Et un homme a besoin de manger, il a aussi besoin de reconnaissance... quand le milieu de la reconstit ne lui offre ni l'un ni l'autre, c'est logique qu'il parte.
Plus sérieusement, pour revenir un peu sur le sujet, ce que souligne Guaraco, c'est le phénomène de publi qui fait l'homme... en gros (pour ceux qui connaissent pas le système) plus tu publies, plus tu es un chercheur reconnu... le super pro qui publie pas, tout le monde s'en fout.
Et là, on retombe sur le coté déshérence du hobby... certains partent parce que pour eux, l'histoire, c'est pas un hobby, c'est un métier. Ils mangent avec. Ils ne sont pas informaticiens la semaine, hoplite le samedi... (et je n'ai rien contre les informaticiens, j'aurais pu dire patissier ou garagiste) ils sont historiens, c'est leur seule formation, leur seul boulot. Et un homme a besoin de manger, il a aussi besoin de reconnaissance... quand le milieu de la reconstit ne lui offre ni l'un ni l'autre, c'est logique qu'il parte.
Bingo. Et ce qui est "scandaleux" (pour un novice du monde de la recherche, les autres sont blasés depuis longtempspierre al a écrit :
Plus sérieusement, pour revenir un peu sur le sujet, ce que souligne Guaraco, c'est le phénomène de publi qui fait l'homme... en gros (pour ceux qui connaissent pas le système) plus tu publies, plus tu es un chercheur reconnu... le super pro qui publie pas, tout le monde s'en fout.
![drole [img]images/icones/icon15.gif[/img]](./images/smilies/icon15.gif)
Après, si on doit se rabattre sur un loisir pour obtenir la reconnaissance qu'on a pas ailleurs, c'est qu'il y a une couille dans le pâté, non ?pierre al a écrit : Et là, on retombe sur le coté déshérence du hobby... certains partent parce que pour eux, l'histoire, c'est pas un hobby, c'est un métier. Ils mangent avec. Ils ne sont pas informaticiens la semaine, hoplite le samedi... (et je n'ai rien contre les informaticiens, j'aurais pu dire patissier ou garagiste) ils sont historiens, c'est leur seule formation, leur seul boulot. Et un homme a besoin de manger, il a aussi besoin de reconnaissance... quand le milieu de la reconstit ne lui offre ni l'un ni l'autre, c'est logique qu'il parte.