Sinon, on fait comme certains entrepreneurs quand ils trouvent une tombe. Ni vu ni connu, un explosif... Faut pas retarder le chantier, ça coûte des sous...
Y a qu'à développer les amendes. Y aura les sous pour entreposer le butin

Modérateur : L'équipe des gentils modos
Pour avoir eu un père entrepreneur et donc fréquenté des gens du BTP... bref. Il n'y a pas de sources montrant qu'une entreprise ait fait faillite "a cause" de fouilles, mais pour certaines que j'ai connu, ca a joué (question de retard et de trésorerie)Faut pas retarder le chantier, ça coûte des sous...
Après discussion avec ma dame, une idée a germé sur la forme, je vous en fait part.pierre al a écrit :Le vrai souci d'une telle assos, ce serait la place et les bonnes volontés pour trier, identifier et organiser.
Ce serait une sorte de "musée itinérant", décentralisé car réparti entre plusieurs associations et/ou particuliers réglant au moins le problème de la place et de l'organisation. Il n'y aurait même plus besoin de trier ni d'identifier en fait, puisque ce qu'on veut mettre en avant est justement la perte de savoir. Ou du moins, pas forcément besoin, rien n'empêchant par la suite ceux qui le désirent de faire ce qu'ils peuvent de recherches sur les objets qu'ils possèdent.?????? ? ??????
Provenance : ????, ????
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Et pourtant, c'est la réalité. Une fois qu'un objet n'a plus d'intérêt historique, c'est à dire qu'on ne peut plus l'expliquer, le comprendre dans son contexte historique, il n'a plus de valeur historique. Qu'il ait traversé les siècles ne veut rien dire si on ne peut rien en tirer pour la compréhension du passé, hormis si on veut un "souvenir" du passé. Mais là, d'une part on se place dans logique du collectioneur, d'autre part on oublie ce qu'est réellement l'histoire: un travail d'analyse et pas un travail d'amour ou d'émotion. Est ce que tu sais comment on fouille dans le monumental ? En tout cas pour l'expérience et la connaissance que j'en ai, a savoir le monumental proche oriental ? On détruit. Et oui. Une fois un niveau cartographié, fouillé, épluché, photographié, on le détruit pour savoir ce qu'il y a en dessous. On détruit ainsi des choses "appartenant a l'histoire" qui ont quelquefois des milliers d'années pour comprendre comment on les construit et pour savoir ce qu'il y a en dessous. Et on le fait pas par "plaisir" ou avec joie. Mais on le fait quand même, parce que c'est la seule manière de prendre contact avec le passé monumental.Je reste quand même abasourdi, je tiens à le dire, par le mépris avec lequel beaucoup de membres de ce forum parlent des objets historiques communs. Pour certains c'est "de la merde", pour d'autres "il faut les détruire par principe"... Je suis outré. Vraiment. Abasourdis que des médiévistes puissent envisager la destruction d'artefact anciens, des objets qui ont traversés les siècles et appartiennent à notre histoire.
Les gens ont été au contraire plutôt doux et sympas dans leurs conseils. Parce qu'au fond, ils t'ont donné un conseil très concret et très clair:Le peu de goût pour proposer du concrêt m'a également beaucoup déçu.
Parce que ta fibule datera peut-être du VIIe siècle et n'aura rien à voir avec l'empire romain. Un objet sans contexte est juste "ancien", ce n'est pas un objet d'histoire. Je sais qu'on peut faire avaler n'importe quoi aux gamins (après tout, qu'est-ce qu'une "erreur" de deux siècles pour eux qui ont du mal à situer 1789 ?) mais ce ne serait pas honnête de filer des objets dont on ne sait rien. Même si j'ai souvent le nez dans des typologies ou des catalogues, je serai bien en peine d'identifier les objets que tu as présentés en première page.Marell le Fou a écrit :Mon amie m'a fait penser que cette asso pourrait (exception à la règle que j'avais proposé) donner des set d'objets à des écoles ou collèges (genre une dizaine d'objets de types différents). Pour sensibiliser les élèves à l'histoire. Leur donner l'occasion de manipuler du concrêt. Un bref historique des pièces ou au moins une identification serait donnée à la maitresse avec la dizaine d'objets. Un enfant tu lui met un poid ou une fibule entre les mains pendant un cour sur l'empire romain en lui disant "ça a été fait par des hommes il y a 2000 ans", il ouvre de grands yeux. Il touche l'histoire avec ses mains au lieu de simplement copier dans un cahier. C'est autrement plus concrêt. En plus on prend contactes avec des établissements qui seront peut-être contents de faire appel à des médiévistes pour venir parler aux élèves, qu'en sais-je... On commence à mettre en place un réseazu didactique intéressant. Ceux qui travaillent dans les écoles savent que le budget pour ce genre d'objets n'existe pas. Pourquoi ne pas oeuvrer en ce sens ?
Malheureusement, ce n'est pas de l'extrémisme, c'est juste un constat... Pour connaître, il faut détruire: Pierre al en a parlé pour le Proche Orient. Ca fonctionne pareil en archéologie préventive franco-française. On enlève couche par couche le matériau en notant le maximum de choses tout en étant conscient qu'on passera forcément à côté de certaines choses puisque notre technique actuelle, aussi pointue soit-elle, a des limites. Je ne te parle même pas des fonds de manuscrits conservés dans des conditions plus que déplorables dans nos archives et que la Culture laisse détruire par pingrerie et négligence.Je reste quand même abasourdi, je tiens à le dire, par le mépris avec lequel beaucoup de membres de ce forum parlent des objets historiques communs. Pour certains c'est "de la merde", pour d'autres "il faut les détruire par principe"... Je suis outré. Vraiment. Abasourdis que des médiévistes puissent envisager la destruction d'artefact anciens, des objets qui ont traversés les siècles et appartiennent à notre histoire.
Ou effet de masse. Je pensais aussi que c'était de l'incompétence jusqu'au jour où j'ai pris conscience (en le voyant) de la masse proprement hallucinante de volumes manuscrits conservés par la BNF. Aucune institution ne peut conserver tout ca correctement en le triant, je pense honnètement que c'est pas possible.Je ne te parle même pas des fonds de manuscrits conservés dans des conditions plus que déplorables dans nos archives et que la Culture laisse détruire par pingrerie et négligence.
Tu peux même inverser. Un bout de fer rouillé informe trouvé dans un charnier, localisé, daté, fiché et précisé à une valeur historique infiniment supérieure à une superbe hache retrouvée dans un "grenier de grand père".Il y a une différence incommensurable entre un bout de fer rouillé sorti d'on ne sait quel grenier du grand-père et une arme récupérée sur un charnier, localisée, datée, fichée, et précisée.
C'est pas peu de le dire. Il n'est pas un secret que je travaille principalement sur l'histoire des textes martiaux techniques de la fin du Moyen Age. Et ben une de mes traditions (italienne) comporte un manuscrit du début XVème dont on a aucun exemplaire public. La seule version connue est dans une collection privée à laquelle personne n'a accès, personne, probablement par caprice et paranoia du proprio. Ce qui fait que pour travailler sur ce texte, je dois bosser sur une copie de 1902. 1902 !!! Je n'ai ni le découpage des cahiers, ni la forme réelle de la police, ni la taille des règles ni la certitude que tout a été copié, et bien copié. Bref, ma copie contemporaine ne me donne qu'à peine 40% des infos de contexte objectif. A cause d'un objet conservé par un particulier, j'ai un trou dans mes analyses qui, pour ce qui est donc de cette tradition, valent en gros un paquet de cacahuetes. Donc oui, c'est rageant, et je ne peux qu'imaginer ce que vivent des historiens du métal ou des objets manufacturés devant les kilos d'informations qui leur passent sous le nez a cause de gens interessés par de vieux objets. Et ce n'est rien, ce n'est qu'un collectioneur privé qui n'a pas encore démembré son livre pour le vendre. Je sais parfaitement qu'il existe d'autres ouvrages qui ont été démembrés, découpés et disséminés au 4 coins du monde. Eux sont perdus pour toujours.Le ton des personnes du forum peut paraître véhément mais c'est vraiment l'expression d'une passion commune et le sentiment d'impuissance (de colère ?) devant une histoire qui est en train de se perdre.
Alors on stoppe tout de suite les insinuations, ils y a assez de profs et d'enseignants sur ce forum (dont je fais partie) pour savoir se mettre au niveau des enfants. Et justement, je cherche à les tirer par le haut, pas à leur donner des objets non historiques en pature pour voir leurs yeux briller. Parce que mon objectif en tant que prof d'histoire n'est PAS de voir leurs yeux briller, il est de leur enseigner l'Histoire, ses méthodes et justement leur faire dépasser le "ouahhh c'est un vieil objet". Notamment pour qu'ils aient conscience qu'un jour, s'ils tombent sur un dépot ou si quelqu'un veuille leur vendre quelque chose, qu'il faut soit prévenir des services archéologiques, soit ne rien acheter.Mais vous ne parvenez pas à vous mettre au niveau d'un profane ou d'un gamin.
Cf au dessus.A 7 ans, le gamin tu lui met une fibule ou un poid dans les mains, tu lui dis que ça a entre 1000 et 2000 ans il va faire "waaaaaah..." et ses yeux vont briller.
Il le relie à que dalle, le programme n'a rien a voir avec la culture matérielle romaine. Il faut juste "ouah" parce que l'objet est vieux, enfin peut etre. Parce qu'il est peut etre même pas romain (on peut pas le dater, on en sait donc rien). Avant de faire rêver les enfants, un enseignant se doit d'être honnète avec eux.A 12 ans tu lui dis que c'est plus probablement de l'empire romain ou de l'époque mérovingienne, il relie cette information à son cours d'histoire et ça concrétise sa pensée.
Ou tu as un ado qui aime juste les vieux objets parce quen c'est vieux.A 15 ans il est en pleine rébellion et tu lui parles des trafiquants et là tu l'as du bon coté des amoureux de l'histoire pour la vie.
Aucun lien logique, puisque l'archéologie, ce n'est pas l'amour des vieux objets.A 20 ans il fait des études d'archéologie parce qu'on lui a inculqué tôt l'amour de l'histoire.
Ou j'expliquerais à son fils pourquoi c'est mal que son papa collectionne les lampes a huile romaines antiques.A 25 Tu seras son directeur de thèse.
Ca n'en fait pas des objets d'histoire pour autant.Vous plannez tellement haut que vous ne vous rendez pas compte que ces objets perdus pour l'Histoire, pour les gens de votre niveau, ils sont juste fabuleux pour d'autres.
Non. Je mentionne juste que la destruction systématique d'objets découvers hors contexte et issus d'un trafic illégal est une solution pour pousser un réseau à se contracter et à diminuer. Mais après, si faire briller les yeux des enfants est plus important que de préserver le passé, c'est sur que c'est pas utile.Et vous, vous trouver qu'il faut les détruire parce qu'ils ne peuvent servir à rien.
Qui méprise l'autre ici ? Qui utilise un argument ad personam pour dénigrer un discours sans y apporter autre chose qu'une réponse émotionelle et désargumentée ? je ne pense pas que ce soient aucune des personnes qui t'aient répondues.Vraiment, je ne suis pas du même monde que vous.
Ça serait en effet très pédagogique. Mais j'ai toujours une crainte :Keowen a écrit :Après discussion avec ma dame, une idée a germé sur la forme, je vous en fait part.pierre al a écrit :Le vrai souci d'une telle assos, ce serait la place et les bonnes volontés pour trier, identifier et organiser.
Plutôt qu'une association, cela pourrait prendre la forme d'un réseau de "militants". Je m'explique : beaucoup d'associations "d'activités à thème historique" (pour râtisser large), ayant donc comme point commun un certain amour pour l'Histoire, consacrent une partie de leur temps à des animations, stands explicatifs et autres actions pédagogiques envers le public. Souvent, cela s'accompagne d'un étal avec du matériel ou des réalisations diverses exposées. Pourquoi ne pas profiter de ces étals pour réserver un coin de table/coffre/tapis à ce genre de pièces, avec une simple mention "Histoire perdue", et éventuellement un petit texte explicatif pour sensibiliser le public à cette problématique ? Les questions que le public ne manquera pas de poser seront prétexte à engager la conversation sur ce sujet...
Il faudrait un affichage suffisamment surprenant pour que le public s'interroge, j'imagine par exemple une petite plaquette de présentation pour chaque objet, avec des points d'interrogation partout.Ce serait une sorte de "musée itinérant", décentralisé car réparti entre plusieurs associations et/ou particuliers réglant au moins le problème de la place et de l'organisation. Il n'y aurait même plus besoin de trier ni d'identifier en fait, puisque ce qu'on veut mettre en avant est justement la perte de savoir. Ou du moins, pas forcément besoin, rien n'empêchant par la suite ceux qui le désirent de faire ce qu'ils peuvent de recherches sur les objets qu'ils possèdent.?????? ? ??????
Provenance : ????, ????
Datation : ????? ?? ????? ?????? (?)
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Le principe de base étant toujours, bien sûr, de ne pas encourager le marché, donc de ne pas acquérir par achat. Par bouche à oreille, cela permettrait à ceux qui veulent se détacher de telles pièces de leur trouver facilement un repreneur. Un peu comme quand on ramène des piles au magasin.