Forum des Guerriers du Moyen-Age

Bonjour,

Je recherche actuellement les moyens dont disposaient l'Apothicaire, mais aussi le Médecin, pour transporter ses outils de travail. Je pense notamment aux fioles, au pilon et mortier, ainsi qu'a l'Urinal. Mon objet de recherche se centre plus particulièrement sur la période du début XVe. Si quelqu'un pouvait m'éclairer sur la question, je lui serai reconnaissant!

Et bonnes fêtes de fin d'années à tous!

Alaric a écrit :... Je pense notamment aux fioles, au pilon et mortier, ainsi qu'a l'Urinal. Mon objet de recherche se centre plus particulièrement sur la période du début XVe. Si quelqu'un pouvait m'éclairer sur la question, je lui serai reconnaissant!

Et bonnes fêtes de fin d'années à tous!

Tu veux plutôt dire "matula" non ?

L'urinal désigne plutôt le pot de chambre non ? La matula sert en effet a mirer les urines.

Certains diront que la matula est l'ancien nom de l'urinal, d'autre diront que c'est deux objets complètement différents. L'objet que je désignais est bien entendu le récipient servant à "mirer les urines". La précision étant faite, ma question reste sans réponses. :-)

Alaric a écrit :Certains diront que la matula est l'ancien nom de l'urinal, d'autre diront que c'est deux objets complètement différents. L'objet que je désignais est bien entendu le récipient servant à "mirer les urines". La précision étant faite, ma question reste sans réponses. :-)

Alors il s'agit bien d'une matula

a ma connaissance l'urinal ne sert qu'a receuillir les urines et ne permet pas le même travail que la matula qui est , par sa forme , prevu pour mirer celles ci.Pour ce qui est de transporter le materiel . tu pars sur un Apitocaire, un medecin, autre ? a definir avant l'aller plus loin, du moins c'est mon avis.
A+
fra gilles

betelgeuse a écrit :Pour ce qui est de transporter le materiel . tu pars sur un Apitocaire, un medecin, autre ? a definir avant l'aller plus loin, du moins c'est mon avis.

Je pars sur un principe "logique" qui voudrait que le médecin ne touche pas son patient et à donc recours à une série de "médicaments" basé sur des préparations à base de plantes. Je ne cherche pas à être herboriste ni apothicaire, mais bien un médecin se basant sur des textes comme l'antidotaire de Nicolas pour les remèdes pharmaceutiques, les traités écrits par Guy de Chaulliac, Henri de Mondeville, Guillaume de Salicet, jehan Yperman, hieronymus brunschwig, et bien d'autres comme les écrits d'Hildegarde de Bingen pour les applications et interférences entre plantes et posologie.

Je sais que l'itinérance du médecin est souvent lié à l'hospital de campagne et aux "mobiliers" qui s'y réfèrent mais, pour simplifier ma question, n'existe-t-il pas au XVe siècle une sorte de "trousse à pharmacie" ?

Effectivement, le médecin ne touche pas trop le patient, en principe.. MAIS il est aussi, au MA, astrologue...
Celui qui "touche" le patient et l’ausculte, c'est le physiatre.

Mais, effectivement pour le XVème, il faudrait approfondir le sujet. la "fusion" entre le rôle du médecin et celui du physiâtre semble s'effectuer vers cette époque, mais pas à la "même vitesse" partout.
(et j'avoue ne pas avoir plus potassé le sujet...)

Autre intervenant: le barbier....lui, non seulement il "touche" mais il opère, recoud, rafistole: ancêtre du chirurgien, mais aussi celui qui pratique des saignées, etc...Il "rejoint" le corps des universités petit à petit: cela va dépendre des endroits, les dates d'intégration.

Médecin et physiatre préparent (en principe) assez peu les remèdes: ils les préconisent, mais cela s’arrête là.
Les remèdes: il y a matière à en parler...
- Il y a les "rebouteuses- rebouteux" et les herboristes dont le savoir se transmet de l'un à l'autre. Hidegarde von Bingen en a récolté une partie des savoirs. Idem des voyageurs arabes intéressés par nos remèdes (chez eux le bouleau est une "plante exotique". v. Jhamal Belhakdar).
Ces gens commencent à avoir quelques ennuis avec la montée de la chasse aux sorcières...
On trouve aussi des "herboristes" dans les hôpitaux et les monastères. Ils récoltent, (font récolter), et préparent les remèdes.
- les apothicaires: plus un phénomène de ville, avec accès à des plantes, minéraux, etc. importés. Préparation des remèdes (achat, stockage, etc).
Ils ont tout de même des notions de pathologies courantes, nécessaires et suffisantes que pour que, vers la mi-XIVème, l'Université commence à s'intéresser à eux et tente (avec succès au final) à ce qu'ils ne puissent exercer que sous "contrôle des médecins".
Il existe une rivalité entre les apothicaires et les marchands d'épices...
NB: un "médicament" se nomme une "drogue" (qui ne sous-entend pas encore la notion "hallucinogène").
=> je ne sais pas à partir de quand il y a eu la scission entre apothicaire (=> pharmacien) et droguiste (produits d'entretien, pigments, etc...).
Il faut savoir que une même matière (ou plante) peut être à la fois médicinale et tinctoriale et pigmentaire (garance, par ex). Le bicarbonate de soude: voir ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bicarbonate_de_sodium

Objectivement, l'idéal serait de faire une recherche sur l'histoire de la médecine et des médecins, de savoir ce que faisait exactement le toubib pur toubib au XVème et dans région... ce qui te permettra de définir ce que tu as besoin dans ta trousse!

Ouai bon, les "herboristes" ça reste à prouver...

un très "bête Wiki": http://fr.wikipedia.org/wiki/Herboriste

Pour qu'une profession soit "reconnue", il faut qu'il y aie assez de personnes qui la pratique, un enjeu économique et une tentative d'encadrement.

Avant 1312, sans doute que les gens ne se soignaient pas, bien sûr...que personne ne connaissait les "vertus des plantes"...

Sauf que, petit résumé: http://arh-fcb.over-blog.com/article-hi ... 45843.html

Hildegarde von Bingen, née en 1098 (soit bien avant la "reconnaissance" de la profession), est considérée comme la "patronne" des herboristes et phytothérapeutes.

De ce qui j'ai pu lire, il faut différencier l'universitaire des villes et le médecin de "campagne". Dans le second cas, il y aurait amalgame des professions, le médecin devant trouver et confectionner lui-même ses remèdes et antidotes. Par contre, je n'ai pas vu de textes iraient jusqu'à dire que le médecin toucherai son patient.

Dans ce cas, je me demande donc comment le médecin fait pour se balader son équipement. Entre ustensiles, fioles et manuscrits... il y a quand même du matériel !

Alaric a écrit :De ce qui j'ai pu lire, il faut différencier l'universitaire des villes et le médecin de "campagne". Dans le second cas, il y aurait amalgame des professions, le médecin devant trouver et confectionner lui-même ses remèdes et antidotes. Par contre, je n'ai pas vu de textes iraient jusqu'à dire que le médecin toucherai son patient.

Dans ce cas, je me demande donc comment le médecin fait pour se balader son équipement. Entre ustensiles, fioles et manuscrits... il y a quand même du matériel !

Si l'on extrapole, un medecin en visite chez son patient, de nos jours, ne trimbale pas grand chose.pourquoi veux tu que notre brave medecin de campagne ce ballade avec toute son herboristerie..... apres l'examen il suffit que quelqu'un de l'entourage viennent chercher " au cabinet" que qu'il faut voir notre medecin reviendra pour appliquer ou faire appliquer un "remede" au sens large du terme....
A+
Fra gilles

Pas plus, actuellement, un médecin en déplacement pour une visite ne coltine sa bibliothèque de médecine...

Et une bête recherche Google avec medecine + moyen age pour commencer ?