En principe elles sont cirées à l'intérieur.
Concernant les outres, cela nécessite d'écorcher un caprin d'une manière bien particulière dites déshabillage en fourreau et de ne donner aucun coups de couteau malheureux.
On retrousse la peau pour en retirer les chair. Cette opération se faisait encore récemment à l'aide d'un soufflet.
Ensuite, la peau non lavée est enduite de sel et mise à sécher, poils à l'intérieur pendant deux trois jours. Puis on la retourne, on ligature les pattes et d'après Varron on y adapte un goulot en céramique au cou (non on ne boit pas par l'anus

) et on tond les poils aux forces. Pour finir on cousait des poignées qui pouvaient être la réunion des pattes antérieure gainées de cuir voir un anneau de vannerie.
Pour des raison éminemment pratiques, on préférait le bouc aux chévres pour la confection d'outres.
Sinon il y a aussi les outres dites "façonnées" qui sont constituées de plusieurs piéces de cuir cousues au lin ou à la fibre de palme, à plat, éventuellement avac un intercalaire en vessie de porc et recouvert d'un joint en cuir fin cousu au cuir.
Autant dire qu'après la conquête arabo-musulmane de l'Egypte au VIIéme siécle, on n'en a plus retrouvé beaucoup.
Ensuite, les outres, sont poreuses et laissent donc passer de l'eau. Dans le fort de Dydymoi en Egypte, on les pendait et ça servait de "proto-climatiseur". Par contre, en marche c'est une horreur, t'es trempé en permanence.
Depuis la Gréce antique, les alternatives de remplacement sont nombreuses. Amphores, barriques, qui ont l'avantage de présenter des volumes calibrés et réglementés. Céramiques diverses...
Je crois que les dernières outres du monde romain étaient très particulières. C'étaient des peaux de bœufs entières montées par des porteurs d'eau sur des charriots. On pense qu'une fois leur livraison accomplie, les peaux étaient pliées dans un coin et ils repartaient chargés d'autres choses.
On ne connait qu'une représentation de la chose et c'est une fresque aujourd'hui disparue de Pompéi donc très ancien mais dont le relevé apparaît dans :
I. Baldassare, Pompei Pitture e mosaici, Roma, 1995, p.178
Sinon, les bédouins, plutôt que des outres, emploient semble t-il des pseudopanses de méhari.
Maintenant, Martine Leguilloux présente des gourdes en peau dans "le cuir et la pelleterie à l'époque romaine" mais pour elle, l'empire s'arrête au IIIéme siècle ce qui est regrettable pour nous.