Forum des Guerriers du Moyen-Age

Sur un post, quelqu'un a essayé de mailler sur du fil de cuivre.
Pourquoi,
Y aurait il une historicité quelconque avec ce matériau
Quid de de son poids, de sa résistance...?
Ou en sont les réflexions sur ce sujet ?
D'ailleurs peut être que la question ne se pose meme pas
Bougre d'ignard que je suis !!!

On trouve trace d'anneaux de décoration en laiton sur certaines mailles du moyen-orient. Je ne connais pas d'exemple en Europe.

Ce métal étant très mou, il ne peut être de toute façon utilisé qu'en décoration. Certains utilisent des anneaux en laiton pour tester des montages de maille, le laiton étant plus facile à travailler que l'acier.

donc dans ce cas là,on parle de brasure au cuivre..

il y a, je crois, des traces de mailles en cuivre chez les celtes, et une sur au XV° siècle en Allemagne, probablement pour l'apparat.
Pour la résistance, une fois l'anneau fermé, c'est pas très éloigné du fer, la densité est très proche, donc pas de grosse différence de poids.

j'en utilise, en maillons soudé à l'étain (montage beaucoup plus rapide que rivetés), diamètre 5mm intérieur pour une section de 1.5², pour des gants de maille, un camail et la maille que je met à l'intérieur de mes colletins (colletin gamboisé :deux couches de lin, une couche de maille entrelacées de lacets de cuir ou de lin, une couche de laine, deux couches de lin) le gros avantage de cette méthode, pas de partie qui peuvent accrocher le tissu, et le colletin passe très bien au lavage.
J'utilise les gants depuis 4 ans déjà, et ils tiennent toujours, j'ai déjà reçu un impact violent (très violent) dessus, les anneaux se sont un peu déformés mais n'ont pas lachés.

Densités:
fe: 7,86
Cu: 8,92
Soit une différence de poids de 1,134 par défaut.
La différence n'est pas flagrante, c'est vrai.
Haubergeon de 12 kg en fer et 13,6 en cuivre...
C'était le flood (presque) non constructif du jour...

voici un extrait d'article qui parle de la maille de cuivre

"Les anneaux furent très rapidement rivés et/ou soudés, afin d'éviter de s'ouvrir, puis le diamètre des mailles diminua de 1 cm à 5 mm approximativement, pour un diamètre du fil de deux mm environ. Puis afin de consolider encore les anneaux, et diminuer le jour entre eux, ils furent aplatis au marteau. Certains artisans, profitèrent d'ailleurs de cette surface plane, pour signer leurs réalisations tel Berthold Von Parte sur une cotte en cuivre datant de la fin du XIVe s. L'Allemagne notamment connut de nombreuses cotes non pas en fer mais comme celles que faisait Herr Von Parte, en cuivre, ou en laiton; certaines cotes mélangeant les métaux. Que ce soit à titre décoratif comme pour le jaseran exposé au Louvre, ou encore pour représenter des motifs héraldiques tels les cotes des Clibanaires Sassanides du troisième siècle."

Intéressant !

Je ne savais pas qu'il y avait eu des hauberts entièrement en cuivre... A propos de décoration en cuivre, je me souviens avoir lu quelque part (mais où ???) une mention à un haubert décoré d'une croix en cuivre sur le torse.

La maille en cuivre est une pratique très ancienne.
Durant le haut Moyen Age, un casque burgondes a été trouvé à Vézeronce avec un couvre nuque en mailles de cuivres.
La technique revient au 14ème selon Philippe le Rouge.
La maille de cuivre n'a donc pas pu être abandonnée entre ces deux périodes.
D'un point de vue "parade", est ce un "flood" (selon Golem) de croire que parce que le cuivre pèse plus et serait moins resistant au choc, aucune élite entre le 11ème et le 14ème n'a eu l'idée de se faire une maille en cuivre pour par exemple se montrer dans une couleur plus voyante que le fer ??

Autre approche de la question:

Ok, le cuivre est plus lourd.
Ok, il est moins "solide" (mais là, on sait que le fer est mieux que l'acier car l'élasticité et la plasticité offrent une meilleure résistance).

Mais le cuivre remplit-il "le cahier de charges" (càd protéger assez que pour survivre)?

Si c'est le cas, il est compréhensible que des combattants l'aient pris (même s'il n'est pas la méthode optimale)

Le flood, c'était mon message, pas le tien.
Je pense d'ailleurs de temps en temps à m'en faire une en cuivre... Et j'oublie tout aussi vite.

Ok, Gollem no problem
Qu'en tu y penses, tu prendrai quel fil, ou le trouver, quelle section, les anneaux en 6, en 8 ?

Comme je les souderai, je prendrai sans doute du 1,5
Quant à savoir où en trouver, je ne sais pas trop...

Au tout début de mon aventure avec la maille (quand j'avais une 12aine d'années), j'ai commencé avec des bouts de fil de cuivre pour instalation électrique de base (il falait le dénuder, ça me faisait marrer), c'est pas trop mal.

Par contre, en tout cas dans l'ère moderne, le gros désavantage du cuivre sur le fer ou l'acier, c'est son prix, et je pense que c'était déja le cas avant, vu sa rareté dans la composition des roches de la surface de la terre.

Pour ce qui est de son éfficacité en tant que protection, si l'anneau est correctement verrouillé en position fermée, la souplesse du métal (comparée à celle du fer) lui permetra de mieux ammortir un choc par déformation, du moins, c'est ce que je pense.

En tout cas, ne pas lécher une cotte de mailles en cuivre, c'est pas bon (au gout, et pour la santé)

En tout cas, ne pas lécher une cotte de mailles en cuivre, c'est pas bon (au gout, et pour la santé)

Ni en galva. Et puis même, j'aime bien mes mailles, mais aller jusqu'à les lécher, je préfère manger mes chaussures, c'est plus sain...

clarin a dit :
Durant le haut Moyen Age, un casque burgondes a été trouvé à Vézeronce avec un couvre nuque en mailles de cuivres.
La technique revient au 14ème selon Philippe le Rouge.
La maille de cuivre n'a donc pas pu être abandonnée entre ces deux périodes.

TUT ! erreur ! Ce n'est pas parce qu'on atteste d'une pratique à un siècle puis 700 ou 800 ans après que cette pratique a perduré.(Pour les anciens de CTM, rappelez vous les chaussures cloutées). Exemple: les tatouages eu Europe, on a des exemple de tatouages à l'Age des Métaux (cf Otzi) et des tatouages à l'époque Moderne. Pourtant on n'en connaît pas pour la période médiévale.

Il est nécessaire d'avoir une source pour affirmer que cela à perduré. Sans preuve historique, cette démarche n'est pas rigoureuse.