[religion] Les différentes croix en vieille Europe

[dagorwen]

Y a-t-il une croix wisigothe, donc arienne? Parce que qqn de trés douteux a voulu m'en vendre une alors que je cherchais un livre sur les Goths et je flaire l'embrouille!

Et la croix du pont d'Estaing? (non, je déconne, c'est assez récent je crois, XIX, au mieux XVIII)

[beraud de mercoeur]

Quand je parle de croix byzantine semblable à celle de Toulouse, c'est parce qu'on en trouve en pièce de fouille. Hors les Comtes de Toulouse on fricoté avec les empereurs byzantins...

Mais je ne pense pas que nous trouvions la solution.

Pour ce qui concerne les croix au Moyen Orient, elles sont apparues bien avant chez nous, en Egypte notamment. N'oublions jamais que lorsque les envoyés de Mahomet ont envahi l'Egypte, celle-ci était peuplée quasiment exclusivement de chrétiens, les Coptes. Ils sont encore un peu plus de 10% de la population et se battent pour garder leur traditions et leurs valeurs. Lisez leur histoire et vous comprendrez que ce que nous vivons depuis quelques années, cette méfiance entre Islam et chrétienté (je parle de pays à culture chrétienne) ne date pas d'hier.

Quand aux croix wisigothes, jamais entendu parler. On en retrouve pas à ma connaissance sur les pièces de fouille qui présente une spécificité. Je pense qu'il s'agit d'arnaque... avec la mode gothique on ressort tout et n'importe quoi...

[dagorwen]

Ah, ce sont des gthiques? Et moi qui croyait qu'ils vénéraient particulièrement St Pierre (lol)
Sinon, autre question: portait-on des croix en pendentif au MA? et les vilains? Parce que je m'en suis taillée une super rudimentaire en bois pour un costume de servante et voudrai savoir si c'est histo.

[talhefer]

Je m'en suis également taillé une dans du bois, et je la porte dans mon trouseau de soldat. Je pense qu'il n'y a aucun soucis à cela, comme aujourd'hui ils pouvaient s'en servir pour prier, si ça pouvait leur apporter un peu de réconfort.

Vers la fin du moyen-âge, les saints et les saintes vierges seront "à la mode". On est à la recherche d'une religion plus "humaine", donc plus proche. Fin XV° on aura même des cartes imprimées laissant figurer l'image du christ, de la vierge, d'un saint, etc....
On a tous en tête les carte postale de la seconde moitié du XIX° siècle, de Lourdes, ou du Puy par exemple, là c'est un peu pareil.

[silwen]

au moyen age, le christ en croix est un symbole de beautée (cf les récrimination de Belle sans Vilennie par exemple)

on trouve des croix larges, dites paléochrétiennes qui datent de l'epoque des wisighots. maintenant c'est a la fin du moyen age que les croix deviennent tres stylisés et cataloguées. auparavant on trouve toute les variations car sa forme a moins d'importance que son symbole.

le sire de tresmal cnnait par exemple l'eglise de bromme, riche en remplois de moult sorte et sur laquelle j'avais compter 17 sortes de croix diferentes (et oui, quant on a rien d'autre a faire)

aprés il faut se garder des symboles qui viennent de loin, c'est trop souvent le premier pas vers l'esoterisme, et ca se marie pas avec l'histoire, sauf par jeux

[guillaume de terme en armagnac]

Ca y est ! J'ai retrouvé le nom de cette croix (voir plus haut)
C'est la croix de Fangeau, du nom d'un petit village du gers.
Elle aurait un rapport avec les cathares : visiblement, juste avant la croisage Albigeoise, la paroisse du village s'était vue doté d'un prêtre, proche de Saint Benoit. Dans le cimetière figure cette croix sur une stèle datée de l'époque de la croisade. C'est pour cela que cette croix est souvent associé au catharisme a tord.
J'ai lu cela dans un ouvrage sur les Cathares a l'OT de Sarlat dont je n'ai pas noté les références ( ).
De plus, j'ai vu cette croix sur une stèle dans le village de Beynac.

Quand a savoir la genese de cette croix ... Est un effet de style ou un signe de reconnaissance (un peu comme la croix huguenote montrée plus haut par Dame Alexendra) ?

[guilhem de tresmals]

par rapport à cette croix, je dirais à vu ede nez qu'elle date du XVIIIème siècle, donc strictement rien à voir avec les cathares, qui je rappelle n'avaient aucun signe religieux et surtout pas la croix qui pour eux est un instrument de torture.

[lou teignou]

guilhem de tresmals a dit : par rapport à cette croix, je dirais à vu ede nez qu'elle date du XVIIIème siècle, donc strictement rien à voir avec les cathares, qui je rappelle n'avaient aucun signe religieux et surtout pas la croix qui pour eux est un instrument de torture.

Et ils aveint bien raison...

Imaginez si le Christ avait été empalé

[dagorwen]

Il y a un groupe de metal qui envisage cette possibilite

[jacou de chanturgues]

Concernant la croix de Toulouse, j'ai trouvé ça sur le site de la ville de Toulouse.
http://www.toulouse.fr/fr-32/toulouse-m ... e-240.html


La croix du Languedoc
La croix du Languedoc, également nommée croix occitane ou encore croix de toulouse, semble avoir des origines très anciennes. Cette croix aux douze points semble avoir été l’un des symboles d’un peuple gaulois implanté au IIIe siècle avant Jésus Christ (av. JC).

La croix du Languedoc s’impose dans le domaine toulousain au début du XIIIe siècle. Elle apparaît sur le sceau de Raymond VI en 1211 et figurera, dès lors, les armes de la ville de Toulouse puis celle du Languedoc, du XIVe au XVIIIe siècle.

La croix du Languedoc a fait l’objet de nombreuses hypothèses quant à sa signification symbolique. Il faut d’emblée préciser qu’elle n’a rien à voir avec l’iconographie chrétienne. Le symbole de la croix semble être solaire ; les quatre branches représentent les quatre saisons, et chaque point figure un mois de l’année, mais également un des douze signes zodiacal. Ces derniers ont peu à peu disparu afin de connoter la croix d’un symbolisme chrétien.

[le survivant]

croix de lorraine
Cette croix double est la forme d'un reliquaire contenant un morceau de la vraie croix. Ce reliquaire se trouvait à Byzance au début du XIIIe siècle pasa de Mannuel Comnène Germain († 1219), patriarche latin de Constantinople à Thomas, évêque de Hierapetron, en Crète. Celui-ci vendit le reliquaire à Jean d'Alluye, qui le vendit lui-même à l'abbaye de la Boissière. Pendant la Guerre de Cent Ans au XIVe siècle, il fut par sécurité placé aux Jacobins d'Angers. On parla à l'époque de croix d'Anjou. Ce reliquaire fut particulièrement vénéré par les ducs d'Anjou, depuis Louis Ier (1339 - 1384) qui le fit broder sur sa bannière.