Hello,
juste des trucs en vrac suite a la lecture de cet interessant thread:
- Plus rapide le stock removal? oui surement mais pas beaucoup plus. le temps gagné c'est surtout apres la forge car faire des emoutures sur une barre reguliere est plus facile que sur une barre forgée et irreguliere. idem pour le polissage, l'alignement etc..c'est pas le stock qui est plus rapide mais ce qui en decoule.
- C'est pas genant qu'un coutelier bosse a deux vitesses. c'est meme souvent le gage d'une longevité. bon dans le cas que j'ai vu, on est plus proche de l'entreprise que de l'artisanat d'art comme je l'entends, mais ca montre qu'un mec peut avoir un talent/ competence, et ne s'en servir que quand on le paye de facon juste pour ca. le reste du temps il fait un travail plus qu'honorable de la facon qu'il a trouvé pour reussir a en vivre, c'est a dire a vendre des pieces a des gens qui n'acheteraient pas d' épée à 2500€. rien de choquant la dedans. Bosser sur des pieces plus chéres permet de montrer l'etendu de ses possibilités et montrer qu'on peut ne pas se cantonner a l'alimentaire. à l'inverse, ne pas faire d'alimentaire en reduisant volontairement sa qualité, et ne travailler que dans le tres haut de gamme, est à la portée de tres peu de couteliers, qui pourtant auraient le niveau et les competences suffisantes pour le faire.
- " les très bons forgerons travaillent souvent avec de l'acier de récupération comme Charles Tamborero"
Heu, faudrait peut etre pas generaliser! y a aussi les tres bons forgerons qui refusent quasiment systematiquement d'utiliser des aciers de recup..et je suis pas sur qu'ils soit moins nombreux..En fait je suis meme sur du contraire..
-"Au Niger et au Mali, les forgerons touareg travaillent avec un matériel qui tient dans une musette et créer à partir de détritus auromobile des lames très fines, flexibles et résistantes. "
Oui là aussi faut arreter le romantisme ou du moins le temperer, on travaille en afrique avec ce qu'on a sous la main. c'est souvent de la lame de ressort, donc acier au silicium, 55 ou 45 S7, mais ca peut aussi etre de l'acier a ferrer les boeufs , n'importe quel bout de fer non carbonné ou meme d'alu aiguisé coupera.. pas longtemps certe mais le fait qu'il coupe vite et fort n'est pas un gage de qualité d'acier. le gage viendra plutot dans la tenue dans le temps associé a la souplesse. et là , sur les lames africaines, on pourra en parler longtemps si elle ne viennent pas d'amortisseurs.
" A mon sens, c'est là que réside le fonctionnement de la forge médiévale. C'est pour ça que tu devrais oublier tes aciers aussi carbonés, tes techniques si sophistiquées. Souvent le meilleur travail se fait en allant au plus simple."
Je connais rien au medieval, je vais parler donc en neophite: je pense, peut etre a tort, que peu de lames ont traversées les siecles, et je crois me rappeler qq ecrits ou l'on parlait de la recherche permanente de la meilleur lame qui soit et la recherche d'un acier le plus carbonné possible existait deja.. Donc en 2007, cherche t"on, par soucis d'authenticité, a refaire les memes erreurs/errances que nos illustres ancetres ou est t'il plus logique d'utiliser nos connaissances actuelles pour pallier les manques de l'epoque? De la a faire une lame en ats 34 et decoupe laser, c'est autre chose, mais choisir son acier precisement, en fonction de l'utilisation finale, combat, utilitaire, deco, soit un 55s7, un xc75 voir un 100 c6, ou une lame en alu comme au cinema, puis de lui coller les traitements thermiques adaptés, appris grace a des siecles d'apprentissages avant nous, n'est pas pour moi une hérésie..
thks pour la lecture
